vendredi 21 octobre 2011

S'échapper. (15 novembre 2010)

S'échapper, ce n'est pas que synonyme de fuite, ni même une façon populaire de parler de neurésie. 

S'échapper, c'est plutôt se perdre au détriment de soi.  Lorsqu'on se tient à bout de bras, il arrive qu'en haut de la falaise, on se laisse soi-même tomber dans l'abîme.  Serait-ce par peur de tomber que l'on se force à tâter la rudesse du sol?  Et à quoi bon se limiter à une échappée quand on peut s'endurcir à coups de mini chute.

L'autre soir, j'ai vu une pièce de théâtre où la protagoniste avait échappé son chum.  Il était mort par échappement.  Tellement de peine et de colère dans la perte de contrôle.  Dans le manque de contrôle.  Échapper, c'est reconnaître notre faiblesse.  C'est aussi se choisir au détriment de maintenir un statut quo qui nous tient en haleine plus qu'autrement.

Des fois, je me demande si la vie n'est pas un puzzle que nous nous amusons à refaire et refaire sans en être jamais venu à bout.   Comme un projet, l'esquisse d'une finalité.  Mais la vie est un long fleuve tranquille et non pas une flaque stagnante.  Le débit de cette vie est un pouls continuel vers demain.

S'échapper, c'est aussi ouvrir ses mains pour mieux se reprendre!

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