Il m'arrive souvent de marcher dans les rues de mon Limoilou chéri tard le soir et d'épier mes chers voisins en me demandant ce qu'ils peuvent bien faire tandis que moi j'erre. Je leur invente une vie, je leur attribue une fonction bien précise, des intérêts. Il m'arrive même de leur inventer des problèmes, des drames et de grandes réussites. Je compare leur vie irréelle à ma vie trop souvent réelle à mon goût. Pendant ce temps, sûrement que l'un d'entre eux marche devant chez moi et m'attribue également une vie si exceptionnelle ...
C'est ça la vie chers amis. C'est un blogue. C'est être en mesure de projeter vers ailleurs ce qui émane de notre intérieur. C'est mettre en place un espace qui nous ressemble, un alcôve pour pouvoir se réfugier les jours de tristesse et pour pouvoir crier sans gêne les jours de bonheur infini. C'est tenter tant bien que mal d'identifier chacun des traits qui font de nous ce que nous sommes dans une flaque d'eau juste après une pluie torrentielle du mois de juillet. Bloguer, c'est vivre. Vivre, c'est aussi bloguer.
C'est donc sans prétention que je lance sur la toile aujourd'hui mes états d'âmes, mes pensées, mes coups de coeur et surtout mon essence. Parce moi aussi je veux participer à cette vie, moi aussi je veux mon alcôve. Pourquoi l'intransigeance mise au coeur de cet espace? Peut être parce que l'on veut tous se faire remarquer d'une façon ou d'une autre? Peut-être est-ce seulement parce que l'intransigeance m'a longtemps été collée à la peau et que je tente de m'en défaire (ou de l'assumer) en la mettant en avant plan? Chose certaine, cette intransigeance me donne aujourd'hui la liberté de lever le voile sur moi, sur ma petite personne. Rien de plus, rien de moins.
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