mardi 25 octobre 2011

Dommages collatéraux.

Ça me rend triste.  Y a des moments où j'ai l'impression que ça me tue même. On focusse tellement sur le centre d'un évènement que l'on oublie la périphérie.  On oublie les observateurs, ceux qui nous regardent avoir de la peine, subir le choc.  Mais ces acteurs prépondérants du débat, par leur simple présence, subissent sans être dans la mêlée.  Et c'est ça qui me tue.

Dans tout le tumulte du remous d'où j'émane depuis quelques jours, j'ai oublié de regarder la souffrance des autres.  Celle qui est née de la mienne.  À trop regarder la peine matricielle, j'en ai oublié les éclats.  Une bombe qui explose, ça fait un gros trou.  Mais les éclats eux en font une multitude de petits.  Et colmater ces petits trous demande plus d'efforts et de temps que de comble le principal trou.

Il faudra du temps.  Beaucoup de temps.

À mes amis et ma famille, je m'excuse.

lundi 24 octobre 2011

Tapottons groupe! Tapottons

Simplement par ce que ça c'est de l'humour publicitaire bien utilisé.

Faire un effort. Pfff!

Au réveil ce matin, une nouvelle publicité de Recyc-Québec me demandait de manger un plat de fromage à la crème de plus par semaine pour favoriser la fabrication de bancs de parc.  Euuuuuuh non!  Et pour moi, ce n'est pas ça "faire un effort".

Faire un effort dans la vie, c'est s'obliger de sourire quand le coeur n'y est pas pour réconforter les gens qui nous aiment et qui nous entourent.  C'est aussi de se lever pour aller travailler le matin, même quand la tête veut nous fendre à cause du dernier rhume ou de la dernière grippe.  C'est aussi s'oublier un peu pour s'occuper de sa blonde qui prend soins de nous, de son chum qui se fait du sang de cochon.  S'est s'habiller propre à Nowel pour faire plaisir à une grand-maman qui en est peut-être à ses dernières fêtes avec nous.  C'est s'astreindre à une certaine diète parce que notre corps nous demande une pause.  C'est boire 2 litres d'eau par jour pour effacer un tant soit peu les cernes qui ont pris refuge dans notre visage.

Ce n'est surtout pas de manger du fromage à la crème de plus ou ben un pot de confitures pour le profit des bancs de parc de la Ville en recyclant le contenant.  Commençons donc par recycler pour les bonnes raisons : l'environnement, la génération de demain, désengorger les fosses de matières résiduelles et j'en passe plein (lire ici que je pense avoir fait le tour, mais que je peux pas croire que je rince mes conserves pour ces trois raisons seulement!!!).

Je déteste ces campagnes publicitaires absurdes qui ne veulent faire parler d'elle que par leur absurdité.  Je sais tellement que mon texte ce matin réjoui l'esprit malin de la firme de publicité qui a eu le contrat du gouvernement pour remettre le recyclage au goût du jour.  Je les connais, ce fut moi dans ma projection de mon futur numéro 2 il y a quelques années, quand j'écoutais Tribu.com à TVA et que j'aspirais à travailler avec Caroline Néron alias Stella en deuil de sa blonde morte sur sa moto dans Diva. (Vous pouvez crier en coeur ici "Pathétique mon J-S!!!!").  Mais je préfère tellement les publicités qui disent les vraies choses et surtout aux bonnes personnes par les bonnes personnes.  Faites moi pas croire que Guillaume Lemay-Thivierge conduit vraiment une Hyunday dans la vie ... Il fait du parachute dans la vie!  Wahou le rush d'adrénaline dans sa Accent!

Et surtout, chers publicitaires, ne martelez pas la population qui fait de vrais efforts au quotidien, avec l'ardeur réelle que cela prend en leur demandant de faire des efforts de plus pour ... des putains bancs de parc.

dimanche 23 octobre 2011

En attendant Hiroshima. (9 octobre 2011)

Craindre le pire dans l'espoir que rien de pire ne puisse survenir Croire que le simple fait d'y penser fera en sorte de ne pas lui permettre d'exister. Espérer que les reins seront solides suffisamment pour permettre de rester debout face aux vents.

Le drame quand il survient, c'est dramatique pour tous. Mais qu'en est-il de l'effet de surprise? Attendre le drame est pire que tout selon moi. Savoir qu'inévitablement il surviendra et qu'on devra l'affronter fait en sortes de rendre le drame omniprésent. Le joug. Comme si Damoclès avait eu un faible pour ma personne. Comme si se suspendre au dessus de ma tête devenait un élément du décor, une présence qui surveille le meilleur moment pour se manifester.

Mais est-ce possible de transformer l'anticipation en préparation? De faire en sortes de mettre des sacs de sable en prévision du déluge, de voir que le tsunami pourra être contrôlé? Je me dis que cela doit être un état d'esprit, une façon de voir les étapes de ce qui s'en vient. Visualiser. Faire du damage control.

vendredi 21 octobre 2011

L'emprise. (9 octobre 2011)

C'est impressionnant comment la vie fait les choses. Sous le joug de certaines personnes, les attitudes se modifient. Elles changent pour devenir une entité inconnue. Vivre sous la peur, c'est aussi vivre dans l'incertitude. Celle de cesser de connaître la personne que nous sommes, celle de mettre de l'avant des priorités qui ne sont plus les nôtres. C'est aussi perdre de vue nos objectifs et nos aspirations. C'est se mettre de côté sa propre essence finalement.

Et nous en sommes tous responsables puisque c'est notre choix que de poursuivre dans cette voie. Perdre notre voix par choix. Laisser les autres être l'écho de notre pensée. Mettons nos culottes et allons de l'avant! Je ne peux concevoir que l'on puisse volontairement délaisser notre raisonnement à autrui tout simplement. Comme si l'abandon prenait toute la place.

Ce matin, je vois venir demain. On est un autre jour, cela est certain. Sera-t-il long? Fera-t-il beau? La solution sera encore de le vivre pleinement et de faire face. Choisir de prendre prise au lieu d'être sous l'emprise. Réaliser au lieu de rêver. S'ancrer pour être une portion de la solive stabilisatrice de notre propre existence.

Baisser la tête. (5 septembre 2011)

L'humilité.  Prendre le temps de baisser la tête.  Pour réfléchir.  Pour planifier les actions à venir.  Pour la relever plus solidement, ancrée dans l'être que nous sommes, que nous devenons.  Mais aussi, se reposer.  Re-poser, poser à nouveau.  Prendre ses ancrages pour acquis, les solidifier.

Fixer le sol.  Pas par honte, mais par souci de reprendre contact avec notre arrimage, notre image.  Voir que nos pieds sur le sol sont ceux qui mènent là et ailleurs aussi.  Que ce sont aussi ceux qui nous ont mené d'où on vient, d'où on emerge.

Comme une respiration, un nouveau souffle mais aussi pour s'essoufler, venir au bout de ce respir pour que l'air nouveau nous emplisse, nous remplisse.  Vivre, c'est mourir plus d'une fois, c'est renaître au moins une fois.  Aimer.  Pleurer.  Souffrir.  Et aimer à nouveau.  C'est un cycle, un mouvement perpétuel des passions.  Une marée sentimentale, l'effervescence des sentiments.  Souffrir, c'est ressentir.

Et l'attente elle?  Savoir que le couperet va frapper, anticiper la scission, prévoir la déception, appréhender la suite.  Et si elle ne remontait pas cette tête?  Si l'horizon avait changé pendant la pause?


La pitié ou la piété? (5 septembre 2011)

Aujourd'hui, c'est contre la piété que j'en ai.  J'aimerais vraiment ça être une personne pieuse, avoir une spiritualité certaine dans son incertitude et me permettre d'entretenir de beaux discours voulant que rien n'arrive pour rien dans la vie, bla bla bla bla ...  Mais, aujourd'hui, je suis pas capable!  Ça me roule dans la bouche comme le jour de tes premières moules.

Je ne comprends pas le sens de la prière.  Parler dans le vide au lieu de parler haut et fort.  Souhaiter au lieu d'agir.  S'en remettre à quelqu'un d'autre qu'à soi-même au lieu de prendre les coups et d'assumer.  Pour moi, c'est ça la prière.  À quoi bon passer des heures dans son coin pour aider les autres en prière ... lève-toi pis fais du bénévolat!  Tout réside dans l'impact.

Il faut admettre que certaines choses n'ont pas d'explications, que le néant est une possibilité et que nos routes se dessinent au fur et à la mesure, que personne n'a été engagé pour être le script-éditeur de notre vie.  Nos mardes, nos erreurs, notre vie.  On peut grandir de ça, heureusement, mais par nous-mêmes viarge!  Ben oui, j'ai dit viarge!  Je vais brûler en enfer pour l'avoir fait (et toutes les autres raisons qui m'y envoient qui tiennent à peine dans un cartable de 2 pouces ...).  Mais ne pas avoir de réponses, n'est-ce pas la raison même du questionnement.  Il faut cesser de se donner des explications pour l'inexplicable.  Je sais que ça aide à dormir le soir, mais les réveils ne sont plus les mêmes dans l'ignorance.  Ou la double ignorance plutôt.

J'entame, je pense, le pire mois de ma vie.  Non pas que mes 31 ans ne m'effraient, mais disons que ce sera rempli d'enjeux, de conclusions, de déception, de peine mais aussi d'un certain espoir.  Celui de me relever par moi-même et de faire de mon possible pour que, contre vents et marées, je tienne la route.  Comme quoi la piété ne me sert pas à grand chose, ni même la pitié.  Deux choses qui assez éloignées à la base, me semble être les deux manifestations les plus flagrantes de l'égoïsme, des exercices égocentriques parfaits.  Pour et par soi.   Sans plus, ni moins.

Boucler la boucle. (28 août 2011)

Bizarrement, la vie fait des boucles.   Certes, on peut la décomposer en cycles.  Appelez ça phase, période, époque, c'est tout du pareil au même.  Mais elle fait aussi des boucles.  Ça, c'est quand elle prend soins de nous ramener exactement là où on a déjà été par le passé.

C'est comme refaire un voyage que l'on a déjà fait avec nos parent il y a 20 ans de cela.  Même panorama mais un regard neuf, renouvelé disons.  J'en suis là dans ma vie.  Aujourd'hui, je suis seul à mon appartement ... là où j'étais en novembre 2008.  Ce fameux novembre 2008.  Un passage obligé selon moi.  Une étape à refranchir, à assumer.  Je vais me remettre à la lecture et au thé.  Je vais reprendre les marches.  Mais pas le reste ..

Pas la peur d'être tout seul, pas cette folie de ne pas être bien.  Je reprends là où la vie m'a mené et non pas où elle me laissait dès lors.  J'ai avancé et je suis riche de ces 3 années.  Néanmoins, je suis assis dans cette chambre qui est trop pleine depuis trop longtemps et j'aspire à aérer mon quotidien.

Mais la vie est une boucle.  Ça, c'est quand elle prend soins de nous ramener exactement là où on a déjà été par le passé. (...)

Panoramas et produits lactés. (21 août 2011)

Partir ailleurs.  Simplement pour prendre le temps de vivre, de se reposer et de contempler.  Dans le seul but de voir si on ne se retrouverait pas au détour d'une rue inconnue, sur les tablettes d'une boutique dans laquelle on entre pour le première fois ou bien dans le sillage d'un bateau laissé sur un fjord qui a englouti les étoiles, les miennes d'étoiles.

Je me suis imaginé dans des scénarios impliquant de nouveaux visages, j'ai ainsi fait le plein de possibilités.  Prêt pour de nouveaux souvenirs, riches de bons moments passés entre amis.

Les vacances, n'est-ce pas le meilleur moyen que de reconnecter avec la plus value de notre existence?  Travailler, c'est bien.  Vivre, c'est tellement mieux.   Y a tellement à apprendre en regardant les autres vivre leur quotidienneté.  La vacuité de certains moments s'emplit du temps qui passe, tout simplement.  Les baumes du varech laissés par l'air salin d'une mer intérieur et par la chaleur d'un sable si fin qu'il coule tel de l'eau puisé au creux de sa main vaqueuse.  Le sentiment de profiter du panorama pour la première fois, avec des yeux neufs.

Et l'eau.  Partout.  L'immensité au bout des doigts.  La houle rappelant la mer.  Le calme d'un miroir engloutissant le ciel.  La brume se dissipant d'un bonheur certain.  Comme j'aurais aimé qu'elle m'engloutisse et m'apaise de l'intérieur.  Que sa rage mêlée à la mienne puisse déferler aussi librement et que mon calme doublé du sien puisse venir à bout de toutes les inquiétudes.

Et la liberté.  Celle de tracer nous mêmes la route et le chemin.  Celle de fixer les objectifs et de pleinement savourer le parcours qui nous y mène.  J'ai beaucoup à conserver de cette liberté.  De maintenant à ici, seules quelques secondes nous en séparent constamment.  Il faut prendre conscience que les deux ne sont pas toujours en synchronicité.

Vertigo. (13 août 2011)

Comme si tout était possible.  Que le changement se pointait le bout du nez pour ouvrir son lot de possibilités.  Mais les boulets restent et je ne sais trop comment les mettre de côté.  Il y a l'envie aussi.  Cette envie de crier les choses, de dire ses vérités, d'oser les mots.

Mais ce sont ces mots qui m'irritent l'âme et la gorge.  Je ne suis pas ce que je devrais être pour les assumer totalement, pour les incarner.  Je suis tombé amoureux d'un jeune homme qui se fout de moi, un autre dirais-je.  Je vis dans le déni de ma vie, de mon emploi et de l'angoisse des mois à venir.  J'ouvre la porte à une opération qui pourrait changer bien des choses ... je gagnerai et je perdrai au final, j'en suis persuadé.

J'ai toujours eu le vertige.  Là, c'est pire.

Suave. (28 juillet 2011)

Suavemente Besame.  La canicule récente me ramène à des instants de bonheur.  À certains souvenirs pervers aussi.  Pour moi, c'est le désir qui emplit les pièces lors de cette chaleur, lorsque ce feu qui nous brûle normalement de l'intérieur s'étend sur nous de l'extérieur.

Je suis hanté par ces images suaves, sensuelles et érotiques.   Je me fais des scénarios dans ma tête.  Je me languis de ces instants interdits.  Je désire.  Je brûle.  Cette attitude est pourtant à des miles de l'être que je suis, mais depuis quelques jours, l'univers du fantasme prend le dessus sur ma réalité objective.  Je vis d'un désir sensuel de combler ma solitude, mais surtout d'emplir celle d'un autre.  Je me positionne autrement.  Je réponds à d'autres besoins.

Le souvenir est une rose au parfum suave et discret. C'est une fleur que l'on arrose avec des larmes de regret.  Et pourtant, ce sont ces souvenirs qui m'habitent, qui caressent mon échine.  Je me consume de cette présence, de cette chaleur.  Je regrette aussi tant qu'il n'en soit pas ainsi.

J'imagine le plaisir et je devine facilement les caresses.  J'anticipe le désir et je redoute la carence.  Parce qu'il n'y ait pas de plaisirs qui viennent sans une éventuelle carence.  Personne ne veut que le plaisir cesse.  On veut tous que cela se prolonge sans cesse.  Comme une respiration, que cela frôle le réflexe!

Comme un phare qui surveille. (26 juillet 2011)

Elle était là ce weekend.  En plein coeur du ciel urbain de la métropole.  Toutes les 7.  Côtes à côtes.  Comme si elles me disaient que c'était ok.  Que le jeu en valait la chandelle et que changer de chandelle ne pouvait que signifier la naissance de nouvelles flammes.  Qu'il me fallait brûler à nouveau pour briller.  Me consumer tel un phénix qui renaîtrait de ses cendres.

C'est donc en regardant le ciel du quai de l'Horloge que j'ai vu la Grande Ourse me gratifier de sa présence.  Cela m'a rassuré.  Comme si le ciel de chez moi pouvait me suivre.  Je sais ce que les astronomes diront, qu'ils souriront en m'expliquant la présence des étoiles dans les deux hémisphères, mais je m'en fous... Ce dernier weekend en était un de réponses et de désirs.

C'est anodin une constellation. Voire aux limites de l'ésotérisme.  Mais ce weekend, Mizar et Alcor ont certes veille ....

La marée humaine. (18 juillet 2011)

Ouf! Ce fut périlleux que de se rendre à ce spectacle de Metallica samedi.  Trop de monde, trop de chaleur, pas assez de plaisir.  Mais surtout, des constats sur mes semblables qui m'ont fait capoté tout simplement.

Premièrement, mes semblables sont des crosseurs.  Tranche de vie.  Lorsque nous sommes arrivés en haute-ville à la place George V et que le soleil nous comblé de ses putains de rayons, je suis allé chercher des breuvages froids pour éviter la déshydratation.  Voilà l'intention.  Au point de vue de l'exécution, ce fut autre chose.  Plus de 45 minutes à attendre pour entrer dans le dépanneur! Entre temps, les gens qui sortaient du dépanneur vendaient leurs articles le double et le triple du prix.  J'ai vu un paquet de cigarette se vendre 30$ et des 950 mL de bière froide (les dernières) se vendre 15$ ... 60$ pour quatre canettes.  Je capote.  Que dire de tous ceux qui ont affiché leur macarons pour 150$ pour cette soirée? Ou bien du FEQ lui-même qui vend la caisse de canettes de bière près de 70$ (POURBOIRE NON INCLUS comme on se le fait dire!).  Je veux bien croire que la courbe de l'offre et de la demande devient reine dans ses situations mais putain que cela me fait peur.  Je me dis que si un jour un événement terrible survenait en terme de climat, ben faudrait vraiment vendre sa mère pour de l'eau potable!

J'ai aussi constaté que mes semblables étaient de vrais porcs.  Faire un don à Greenpeace ne permet pas d'agir comme ceux qui ont attendu toute la journée près des plaines ont agi. Et j'en suis un moi aussi.  Il y avait des amas de bouteilles, de canettes, des restants de glacières et des sacs de couchage.  C'est comme si on avançait dans un dépotoir.  Et l'odeur!  Ark!  La sueur mêlée aux odeurs de pisse et de poubelle.  Charmant. 

Le pire, c'est que je suis persuadé que la foule en est la cause.  Chacune de ces personnes individuellement n'auraient jamais agi ainsi, mais c'est l'effet de la foule qui leur a confirmé que c'était la façon de faire ce soir-là!  On dit souvent que le quotient d'une foule équivaut au plus faible quotient de la personne qui s'y trouve.  Ben y avait un 2 watts qui était présent au même show que moi.

Pis moi je vais le dire, le show ne m'a pas paru si parfait!  Pour moi, je m'applique à la rappeler pour ne pas soulever les colères, les attentes étaient trop élevées pour  ce que nous avons eu.  Non je ne referai pas la file ainsi pour un show de Metallica et non, je ne débourserai pas un sou pour un billet en aréna.  Je ne suis vraiment pas un fan finalement, à quand le retour de Lara sur les plaines?

Les douze commandements de la zénitude. (13 juillet 2011)

Changer de vie.  Choisir un nouvel environnement pour établir nos pénates et prendre un nouvel angle pour voir la vie, pour vivre la sienne.  N'est-ce pas un peu cela déménager?  Voilà maintenant quatre baux que je signe dans ce 1240 et mes amis, je vous le dis, ceci est mon dernier.  Oh que oui!

Laissez-moi vous présenter mon proprio que je nommerai affectueusement "cure-dent".  Cure-dent est un dictateur tranquille qui a accompli dans sa vie la fastueuse mise sur pieds des douze commandements de la zénitude.  Une entorse à ce règlement et il est certain que le réchauffement planétaire devient de ma faute et le tout, doublé d'une famine sans précédent.

Commandement #1: Du plaisir, tu n'auras pas autrement qu'en te rinçant les sinus!
Commandement #2:  Un audiomètre tu installeras pour ainsi sauvegarder les tympans de tous.
Commandement #3: Aux aurores ton marteau tu empoigneras.
Commandement #4: Une enquête sur les filtres de cigarette tu tiendras et ce, aussi souvent que nécessaire.
Commandement #5:  Tes locataires, les uns contre les autres, tu élèveras.
Commandement #6: Asexué, tu demeureras. 
Commandement #7: Dans la vie des autres tu t'immisceras et ce, dès que possible.
Commandement #8: La surconsommation tu enrayeras en vidant tous les lockers que tu croiseras.
Commandement #9: Avec les voisins tu médiseras.
Commandement #10: Des rivières de roche tu installeras pour amener les bonnes énergies à bon port.
Commandement #11: La sourde oreille tu feras sur les réparations nécessaires tandis que les futilité tu prioriseras.
Commandement #12: Dans un sac tes papiers de toilette souillés tu jetteras.

Je pense que j'ai fait ma langue de vipère pour les 2 prochaines ... heures?!!  Non mais, y a toujours bien des limites à se prétendre zen et à autant stresser avec des futilités de la vie.  Vivre et laisser vivre se traduirait ici en Encaisse ton loyer et laisse vivre.  Alors voilà que je tire un trait sur ce pan de ma vie au 1240 et que je recommence à fouiner dans la section des logements des journaux et d'internet.  Ouf!  Ça a augmenté les loyers en 4 ans!! PUTAIN!  Un 5 et demi est maintenant dans les 850$ dans Limoilou!  Ouch!  Une chance que ma coloc est trouvée et que nous avons les mêmes aspirations pour notre logement.  Mais je vous jure que ma liste de critères vient de prendre de l'expansion avec les dernières semaines en compagnie de mon proprio-résident.  Y a des spots checks à la visite que je ne laisserai plus passer.

Ce que nous sommes bien chez nos parents certains diront alors!  Euuuuh pas quand tu as soif de liberté et de responsabilités!  Un sondage disait d'ailleurs hier que 51% des 21-29 ans du Québec habitaient encore chez leurs parents .... Côlisse! Si je fais le décompte, c'est mon 7e logement que j'habite en ce moment .... 7 en pas moins de 15 ans ....  Ayayaye!  Puis-je me considérer comme étant un peuple nomade?  C'est sans compter les 7 autres effectués avec mes parents dans les 16 premières années de ma vie ...  On aurait pu découvrir le Détroit de Béring nous aussi si cela n'avait pas déjà été fait!  Je ne comprends donc pas comment ces jeunes font pour demeurer chez leurs parents dans la facilité certaine du foyer quand leur premier départ se fera dans le confort de leur premier condo ou de leur première maison ...  J'ai un peu de difficultés avec le concept.  Il faut apprendre à la dure et même moi, je ne pense pas avoir compté dans ceux qui ont appris à la dure, ou du moins, pas encore.

Le concept de mouvance selon moi définit l'homme sédentaire que nous sommes dans la nécessité contradictoire de se définir en mouvements.  Autrement, la sécurité devient un boulet.  Une zone de confort qui étouffe nos élans qui ne prennent vie que dans notre instinct de survie.  Celui de découvrir un nouveau quartier, de se fixer de nouveau repère. Une nouvelle ville peut-être!  On verra.

Le désespoir, est-ce que ça se juge? (7 juillet 2011)

J'aime bien Facebook.  J'ai eu mes chicanes avec elle récemment, nous nous sommes boudés mais voilà que nous reprenons une meilleure relation.  Mais bon, ce ne sont pas les béabas de Dame Face de Book qui me turlupinent aujourd'hui, mais bien la liberté qu'elle nous offre et qui permet d'y lire des phrases coups de poing ...

Par exemple, j'ai lu hier sur FB un gars qui réagissait au verdict de non responsabilité criminelle du Dr Turcotte en criant haut et fort que le fait de tuer ses enfants était maintenant accepté et non punissable ... Euuuh!  On fait attention à ce qu'on dit ici s'il vous plaît!  Je ne suis pas certain que l'on se permettrait la même liberté de crier haut et fort ce genre de commentaires en pleine foule du Festival d'été.  Des fois, je me dis que la liberté est une arme qui a deux tranchants très bien affûtés.  Ce n'est pas un droit que d'être libre mais bien la responsabilité que de l'utiliser intelligemment.  Je ne suis pas en train de dire ici qu'on ne peut pas être choqué d'un tel verdict, mais il faut laisser à la Justice la tâche qu'on lui a confié et ne pas la ridiculiser sur la place publique.

Parce que ridiculiser la Justice en public, n'est-ce pas le premier pas vers une société qui se scinde?  Si ses propres rouages deviennent contestables, que ferons-nous de toutes les décisions que nous jugeons bonnes?  Foncièrement, elles ne seraient pas plus valables puisque ce sont les mêmes rouages qui en ont décidé ainsi.  Et le Dr Turcotte, que peut-on en penser sans s'être penché au contexte?

Il a tué ses enfants, ça c'est un fait.  Mais le désespoir, est-ce que ça se juge?  C'est d'une aberration sans précédent que des enfants soient morts de la main de leur père en réaction à une relation amoureuse qui tirait à sa fin.  Ne pas lire ici que je suis en train d'excuser ou d'endosser le geste.  Mais je dis seulement que le désespoir, ou appelons le "folie" dans ce cas, c'est quelque chose qu'on ne peut pas juger si facilement.  Sur le coup de la folie et de la peine, on peut faire des choses qui sont à des milles de ce qui nous ressemble, ça vous pouvez me croire sur paroles.  "Been there, done that" comme on dit.  Mais même si cela fait cliché, moi je pense que la pire sentence sera celle de reprendre ses esprits et d'être confronté au quotidien au meurtre de ses enfants.  La lucidité sera le boulet, guérir pour mieux souffrir.  Le terrible regard que la société se chargera de lui infliger au quotidien le lui rappellera.

L'enfer, c'est les autres.  J'ajouterai que l'enfer, c'est crissement les autres.  On est tellement bon en tant que société pour être le bourreau et le bûcher à la fois.  Je te condamne et te lynche immédiatement.  Un peu comme ce que l'on a fait avec les sorcières que l'on immergeait dans l'eau pour vérifier si elles étaient maléfiques.  Si elles se noyaient, elles n'étaient pas sorcières.  Si elles survivaient, elles étaient maléfiques et on les brûlait.  Ce sont des décisions prises à l'avance et la peine et la peur collectives ont pris la responsabilité.
Des fois je me dis qu'il faut peut-être avoir vu le désespoir de près pour mieux comprendre son emprise, sa force...

Life goes easy on me ... Most of the time. (22 juin 2011)

Ce soir, c'est une nuit d'insomnie qui m'asseille.  Nuit d'insomnie sur Montréal.  Une parmi tant d'autres, encore une.

Comme si la vie était en suspens.  Du haut du 12e étage de cet hôtel de Montréal, je ressens la vie urbaine qui suit son cours.  Un rythme effreiné, permanent qui suit sa course et dont je suis le témoin.  Le mur de fenêtres à mes côtés me confère le rôle d'observateur, de témoin.  Les lumières du Vieux-port, les néons du Montréal que je ne connais pas qui me rendent si songeur.  Un fleuve dont le lit est pourtant le même que dans ce que je me plais à considérer comme étant chez moi.  Une vie nocturne aussi active que le jour qui s'éveille.  Au loin, des couples qui célèbrent leur amour, qui dans leur solitude ne savent pas que moi aussi je veille.  Et tout cela, aux sons de Damien Rice.

J'aime les nuits de Montréal.  J'aime l'anonymat citadin.  Cela m'appaise même si je sais si bien que demain, je paierai pour ces moments de réflexion.  Une cigarette bienfaitrice pour quelques minutes de réflexion.  Ma tête qui se projette enfin.  Sortie de sa dormance, je fais des plans.  Je prends conscience de ce reflet dans la glace.  Ce soir, je suis.

J'ai enfin pu comprendre François.  Lui aussi veille je pense.  Tout chez lui respirait Max ce soir.  Une présence entretenue par le souvenir de leur union, de leur amour où je n'avais pas ma place.  Et c'est très bien ainsi.  Comme si la boucle se bouclait par une peine partagée, par des souvenirs différents mais reliés.  Cela me confirme que c'est bien ainsi.  Que demain est à ma porte, nos portes.

La nuit veille elle aussi.  Je suis dans cet hôtel où nous avons été l'an passé.  Un baiser annodin, la preuve d'un lien si fort.  L'interdit d'une intimité que je caresse depuis ce soir du mois d'août 2010.  Je suis prêt je pense à remonter en selle afin de reprendre les rennes de ce que je veux devenir.

La journée m'a ouvert les yeux sur ce que je suis, ce que je veux devenir professionnellement.  Toutes les tergiversations sur la formation, sur l'enseignement ont enfin pris ancrage dans mon esprit.  Je veux construire un savoir de nouveau, je veux que le synergologie s'ouvre à moi, que je m'ouvre à sa réalité.  C'est l'excitation de cette nouveauté qui me tient éveillé ce soir.  Et ce fleuve en mouvance.  Ce flot continu qui continue à avancer.  La lueur des néons qui font office d'un soleil de minuit sur le pavé montréalais.  Les promesses de vestiaire sans lendemain qui font tant de bien.  J'aime cette nuit.

Dans ma tour du 12e étage, je me sens en sécurité.  Je sens que je peux devenir l'architecte de rêves et de passions.  Je ne sais pas si demain ces plans seront encore du monde du possible, mais ce soir, je les savoure.  Pourquoi ne serai-je pas un conseiller en formation à mon compte éventuellement?  Pourquoi ne ferai-je pas partie de la solution pour certains?  Ce ne sont que d'hypothétiques avenues professionnelles, mais ce soir, elles m'habitent.  Je m'habite enfin.

Quand Morphée m'engloutira ce soir, ce sera avec la saveur d'une assurance avec laquelle je renoue peu à peu.  Cela goûte bon.  Même si aucune étoile n'est visible de mon point de vue ce soir, je m'amuse à les tracer à ma convenance.  Un terreau fertile pour l'être créatif que je suis, que j'apprends à assumer.
Fini le déni et l'abnégation.  Ce soir, la nuit sera douce.

Les étoiles demeurent allumées, même après la tempête! (16 juin 2011)

Hier, la Grande Ourse était juchée au dessus de ma tête.  Comme un signal de rappel de l'existence du passé.  Je me suis souvenu des 7.  Des feux de camp et des souhaits d'anniversaire.  Parce que le romantique en moi a déjà fait cela : donner des étoiles de la Grande Ourse, MA Grande Ourse en fait.  Quatre ont été offertes en ce moment.  C'est une façon d'amener avec moi ceux que j'aime et de les savoir présents qu'en soulevant la tête.
Max, Gio, Ge et Lysiane.  L'un deux y réside assurément depuis son départ.  Les autres en sont tout simplement l'éclat.

La vie en appartement. (14 juin 2011)

Partir une journée pédagogique pour trouver son premier appartement.  Arpenter les rues de Sainte-Foy, dans les limites d'un quadrilatère bordé par les institutions scolaires.  Prendre en notes les numéros de téléphone sur les pancartes indiquant un logement à louer.  Courir à une cabine pour appeler car la technologie du téléphone mobile n'avait pas encore rejoint les adolescents que nous étions en 1997.  C'était il y a presque 15 ans.

Et voilà que 15 ans plus tard, la vie en appartement fait encore partie de mon quotidien.  C'est comme le phare de cette vie itinérante qui a été la mienne au fil des péripéties.  Et surtout les témoins du parcours, trop souvent circulaire jonché de carrefours giratoires, qui me rappellent souvent de bons fous rires et de légendaires tristesses.

Mais ce matin, je rêve d'une maison dont je serai le seul propriétaire.  Parce que mon propriétaire a la zénitude facile.  Comme si j'étais le pire locataire ever avec mon bac à recyclage roulant enseveli l'hiver.  Parce que mes chèques sont à l'occasion en date du 9.  J'ai donc eu envie de me remémorer de beaux moments des autres appartements, et les moins beaux, afin de me consoler de cet appel merdique de 9h21 ce matin.

RUE DELAGE, SAINTE-FOY
Le début d'une liberté.  La concrétisation de 6 ans d'attente.  L'enfant de la ville qui revenait dans son monoxyde de carbone.  L'enfant de la pollution no 2 qui reprenait sa liberté avec une passe d'autobus.  La 13.  La 801.  La 7.  Tous des parcours me menant vers des mondes qui je découvrais.  La buanderie.  Le passage chez Ashton.  La coloc qui jouait à Jour de Paye toute seule.  Catherine G.  Les périples au centre d'escompte Racine. Torn au mois de mai et Calvaire au mois de septembre.  Le plancher en damier noir et blanc et le tapis industriel.  Bref, un tremplin parfait pour le jeune homme que j'étais.  Les balbutiements de l'Amour avec un grand A et de la peine avec un grand P.  C'est une amitié consolidée avec Audrey et d'une première colocation avec Sylvain.

RUE MYRAND, 3e ÉTAGE À DEUX PAS DU CIEL.
De beaux moments remplis de bonheur.  De loin les plus heureux de ma vie.  Des colocs en or. Des concours de brossage de dents sans rire et se montrer les dents.  La négresse aux nénés dans le salon.  Le 'Ugly Naked man' d'en face et la cuisine orange brûlée.  Le toit qui perce et le garde-manger qui coule.  Jonathan Painchaud qui se lamente au 3e ... Mais qu'est-ce qui t'a poussé à partir ... La buanderie philosophique et l'Abonne-Clap.  Le nettoyage du plancher infecté de wartz ...  Fast car dans le piton.  Les soeurs Reed et les blackouts.

LAC SEPT-ÎLES.
La Solitude avec un grand S.  Le travail en permanence et le masque perpétuel.  La Crapule éphémère et la chapelle hantée par Sur le Seuil.  Le sommeil sur le divan et la crainte de se cracher un poumon.  Faire l'amour sur les quais un soir d'automne et pleurer sa vie dans un sous-sol à la fin de l'été 2004.  Les osties d'initiation de septembre et les responsabilités tant détestées.  Première chute et première grande déception.  Épuisement.

LIMOILOU, COIN 8e RUE ET 2e AVENUE.
Perte de poids et focus sur soi.  Musique et cooking.  Acceptation de soi et culture au maximum.  Sonatine devenant Marie-Chantale. Marche et Limoilou devenant MON Limoilou.  C.R.A.Z.Y et Les Choristes.  Vue sur le Château Frontenac et voisins idéaux.  Souper d'halloween thématique et concours de photos BBQ.  Calme.

BORDEL DE LA RUE BROWN
Comment bien le décrire pour illustrer le tout ....  Je le dirai ainsi : commune de marde.  Colocataires anormaux et saleté crasseuse.  Retour aux études et seconde chute.  Je me souviens des trois frigos et des deux poubelles débordantes.  Le Monia Maki du jeudi et les poils dans le bain.  Le cadenas sur ma porte de chambre et le condom étranger dans mon lit.  L'escalier sans fin et les pleurs sur le trottoir.  Un potentiel n'ayant ainsi jamais vu le jour.

333 DE LA 11e - BACKSTORE DE L'AUTRE OZONE
Plancher qui pue et toilette qui sait danser la valse.  Bain sur pattes et vol  à l'étalage.  Je me souviens de la pluie forte et du carreau cassé.  Mes parents qui accourent et les leçons de Madame Faucon.  Mes divans inconfortables furent à l'apogée de leur accueil : David, Philippe et Guillaume.  Une vie de couple sans sexe.  Des batailles sur les voitures et des appels au 9-1-1 hebdomadaires.  Crazy de Knowles Barclay en boucle et l'annonce d'une solitude renouvelée.  Un nid d'urubus.

MON ROYAUME ÉPINEUX DE LA 2e AVENUE.
Le déni recouvrant le plancher de mon salon.  Deux chattes, Boubou et Kyra, mais aussi deux mondes.  Les retrouvailles de la colocation et les déboires financiers de la solitude.  La prise de poids.  L'ascension de l'enseignant et la naissance de la télécom.  Les dettes et les rêves.  Un nid imparfait mais de plus en plus à mon image.  Une prise de conscience assumée.  Un plancher fragile et une scène à la fois. Des fines herbes sur le bail. Une suite à découvrir...

Wow!  Quinze années de ma vie à l'intérieur de plusieurs murs.  J'ai en tête chacune des pièces que j'ai ainsi habitées dans jamais les habiter totalement.  Mais j'ai envie maintenant de poser pieds quelque part pour vrai.  D'enfin mettre pignon sur rue ...

L'appel de la meute. (12 juin 2011)

Ça m'a pris cette semaine.  Au détour du rue glauque de la cité montréalaise, j'ai pris conscience de l'appel de la meute.  Vous savez ce sentiment qui nous envahit et nous fait ressentir cette nécessité de s'allier des gens autour de nous.  De se fondre dans la masse.  Mais pas n'importe laquelle.  Une masse qui nous ressemble, qui ferait en sorte que l'on pourrait se perdre dedans.

Au coin de cette rue glauque, je me suis croisé.  Il était là, coin Ste-Catherine et Amhearst.  Il attendait d'avoir le courage de lever les yeux et d'affronter ce village.  Ce village, symbole de l'inclusion, qui pourtant retourne à chacun de qui l'éloigne tant de l'archétype gai du nouveau millénaire.  Bref, ce Gaston (ça lui allait bien ce patronyme) a osé lever les yeux et a croisé les miens.  Un mélange de "T'es qui toé?" et de "Pourquoi Maman?" m'ont alors bombardé.  Je voyais son angoise d'être et son envie de devenir.  Je me doute même qu'il se projettait dans sa vingtaine afin d'assumer, de se libérer.  Je lui souhaite tant.

Je me suis aussi vu dans les yeux de Roger, soixantaine avancée, assis sur un banc du Parc Émilie-Gamelin.  Il regardait l'échiquier, le dévisageant comme s'il analysait une stratégie qui n'avait pas fonctionné.  Comme s'il revoyait chaque coup qui l'avait mené à la défaite, la sienne.  Ce sont ses "Peut-être aurais-je pu" ou ses "J'aurais dont ben dû!" qui m'ont interpellé.  J'ai alors réalisé que se poser des questions nous rapproche de nous-mêmes mais peut nous éloigner des autres en même.  Tout comme dans le processus d'une observation participante, on en vient à se détacher tellement facilement de l'environnement que l'on habite afin de prendre du recul.  C'est bien, mais pour un temps bien précis.  Sinon, on finit sur notre banc du Parc Émilie-Gamelin, faisant fie des revendeurs de marijuana à focusser sur ce qui aurait pu être.

J'ai aussi croisé Vincent, danseur au Campus qui fumait une cigarette torse dénudé lors de cette journée trop claire et trop humide.  Il faisait le vide ou l'appât.  Chose certaine, il devait espérer que demain serait mieux lui aussi.  Le regard des hommes sur les bancs suant alors leur vie me répugnaient.  J'avais tant envie d'aller le voir et de lui dire que ça irait mieux.  Que sa beauté était ailleurs.  Jusqu'à ce que je réalise que moi aussi, je le regardais.  J'étais aussi un voyeur. J'ai donc repris la marche dans ma propre sueur en espérant que la pluie fasse le ménage.

Je suis donc Gaston, Roger et Vincent.  Les trois à la fois.  Nous le sommes tous un peu dans un coin de notre être.  Ils portent d'autres noms, mais nous sommes tous une addition plus ou moins fidèle des autres.  La meute est en nous autant que nous sommes à la composer.  Nous ne sommes pas seuls, il suffit de regarder pour vrai tous et chacun qui lançons cet appel de la meute à tous les coins de rue.  La jungle urbaine de Montréal m'a donné envie d'y aller tenter ma chamce.  De lancer moi aussi un cri à la meute.

2012, je déménagerai à Montréal.

Un doux lendemain. (7 juin 2011)

Enfin! Un matin qui goûte les vacances avec un soupçon de liberté.  C'est si bon d'être évaché sur ce lit qui est le mien, au son du Pink Floyd qui résonnait dans ma jeunesse à cause de mes parents, à préparer une valise pour prendre du temps.  Presque pas un sou en poche, direction Montréal.  Juste pour changer d'air.

Changer d'air.  Drôle d'expression s'il en est une.  C'est comme si une vidange de l'air ambiant était nécessaire afin de se sentir mieux.  Un genre de dépressurisation contrôlée afin que les soupapes puissent reprendre leur place et faire en sorte qu'un reset obligé fasse son effet.  J'aime bien parler de reset, c'est un peu devenu ma vie.

Et que dire de ces effluves de caféine matinale qui me donne le goût de croire que la journée sera bonne.  Malgré le temps pluvieux.  Malgré la Poste en grève et les comptes qui sont déjà en retard anyway. Juste la vivacité de cette caféine que j'aime tant.  Trop même.

Les mots aussi.  Ce matin, ce sont ceux de Vincent Marissal qui nous décrit la brassée de blanc qui a été lavée devant le grand public hier au Parti Québécois.  Exit Louise Beaudoin.  Exit Monsieur Pronovost.  J'ai mal à mon pays encore ce matin.  Mauvais souvenir de la défaite du 2 mai.  Comme si on faisait table rase de ce projet.  Zen mon JeanSim.  N'oublie pas que reculer permet de faire de meilleurs bonds des fois ... Je suis encore un jeune enfant naïf je crois ...

Naïf et repentant.  Le jeune homme aux vertes espérances de Central Park en 2003 est encore bien présent, même si le compagnon du temps n'y est plus.  J'ai compris quelque chose finalement de ta hargne des derniers moments Max.  C'était la volonté sous-jacente qu'il m'aurait fallu comprendre et non pas la déception de surface.  Je viens tout juste de le comprendre.  C'est marqué dans mon cahier maintenant ... promis!
Le goût des vacances omniprésent sur mes papilles.  Le Mont-Royal et son lion est ma destination.  Une virée à la binerie? Un tour sur les libraires de Saint-Denis? Un café à la PDA?  Chose certaine, du temps et du bon de surcroît.  Lâcher prise pour quelques jours avant que le tourbillon ne revienne.  Mais tantôt j'y songerai.

Crise de la trentaine. (6 juin 2011)

Oh que je suis dedans!  Les deux pieds jusqu'aux chevilles.  Tout m'y menait.  La route, les idées, le hasard.  Un genre de concertation des astres pour que je me dirige vers cette crise trentenaire.  Mais cette nuit.  Vers 3h00 du matin, j'ai vu clair.  J'ai comme lâché prise.  Au suivant!  Au suivant!

Les choses, il faut les nommer.  Les émotions, les mettre en mots.  Je viens de constater que cette année en sera une de taille, un changement de cap pour moi et cela fait plus de deux ans que ça se prépare.  Je l'accepte.  Je ne serai pas parfait et je ne perdrai rien puisque je ne l'ai jamais été.  Point final.  Si je perdais mon emploi, ben je m'efforcerai de vivre autrement.  Si je coupais les ponts avec des liens d'amitié et familiaux, il faut que je le fasse pour me choisir.  C'est la seule raison valable.

La vie, je veux que ce soit un hymne à la KC and the Sunshine Band, un ABBA revival.  Je suis débrouillard, je suis intelligent et je suis sensible.  J'ai fait mon lot d'erreurs, j'en ai pour des années à m'en remettre encore, mais c'est mon parcours.  J'hésitais ici à parler de résignation.  Ce sera plutôt une renaissance.  Il faudra que je plie, que je me tienne debout et que je sache pleurer aussi.

La crise de la trentaine, c'est le cumul de la vingtaine en fait.  Au fil des années, j'ai accumulé des deuils, des dettes et des désirs.  Mais j'ai un shit load de rêves, d'ambitions et de souvenirs.  Il faut que je bâtisse là dessus.  Que je dise oui aux changements, au renouveau.  Je veux aller rester à Montréal, ben allons y!  Je veux écrire, ben écrivons.  Je veux dire "Je t'aime!", alors aimons!

J'en ai marre de vouloir que cela arrête quand dans le fond, je veux juste que ça change.  Simplement.  Un jour à la fois.

3h04 le matin. (6 juin 2011)

Le point dans le temps est tracé.  Le sablier vient de se retourner.  La vie prendra dorénavant un autre sens.

Comme si on tarissait la source. (6 juin 2010)

Une impression de vide, celle de n'avoir rien à dire de plus que ce qui a déjà été dit.  Comme un étang au printemps qui n'a pas encore fait peau neuve au mois de juin.  C'est ainsi que je me sens ce soir. Tari.  En jachère.

La vie est bizarrement faite.  Tu te bats pour essayer de te bâtir un certain bonheur, mais en même temps, c'est comme si on te mettait des bâtons dans les roues pour ralentir ta course.  Ou peut-être est-ce des constats obligés?  D'avoir une amie qui renouvelle sa vie à Montréal, est-ce une façon de te faire comprendre que tu n'as pas les couilles de le faire? D'avoir des soucis financiers, la preuve de ta mauvaise gestion personnelle?  De sentir la déprime t'envahir, le cri d'alarme t'avertissant que tu t'aventures dans un sentier que tu connais encore trop bien ...

J'en ai marre des remises en question et des peines encourues.  Plein le cul de perdre mon énergie sur les vies amoureuses malsaines des gens qui m'entourent ou sur des situations sur lesquelles je ne détiens aucun contrôle.  Une amie m'a mentionné que je devrais commencer à habiter ma vie.  J'aime.  Habiter, c'est prendre ses aises.  C'est s'installer dans un environnement qui nous ressemble.  Mais encore faut-il savoir ce qui nous ressemble.

Bref, encore une crise d'insomnie perdue en tergiversations de toutes sortes.  La source coule encore, mais toujours le même flot de pensées qui abonde en aval.  J'aimerais pouvoir dormir et me réveiller autrement.  Simplement.

Mal de Bloc. (12 mai 2010)

Je ne voulais pas parler des élections fédérales.  Je ne voulais pas m'épancher sur le sort de la nation canadienne car je jugeais que mes concitoyens ne le méritaient pas.  Je ne voulais pas non plus être de ceux qui citent Jean-François Lisée sur le sort du Bloc Québécois sans pour autant avoir voté pour eux...

Mais comme vous le voyez, je n'ai pas pu me retenir de le faire.  C'est sur un fond musical de Adele que j'ai pleuré le Québec le 2 mai dernier.  Je peux comprendre la volonté de changement.  Je comprends également que c'est par la voie du changement que l'on peut se faire entendre.  Mais sacrifier la brebis le soir pour en pleurer la perte le lendemain est pour moi un non-sens.  Comment font tous ceux qui critiquent les jeunes loups du NPD pour ne pas se souvenir qu'ils ont eux-mêmes votés pour ces recrues inexpérimentées?

Peut-être est-ce parce que tous ces gens n'ont pas voté pour des individus, mais bien pour des idées fédéralistes sociales-démocrates de l'Ouest ou tout simplement pour un bon Jack.  J'enrage d'entendre les porteurs de ce changement incapables de me nommer le nom du candidat ou de la candidate pour lesquels ils ont voté.  Ne sont-ce pas des hommes et des femmes qui nous représentent que nous avons élus ou est-ce un programme?  N'ont-ils pas comme première responsabilité de répondre pour Monsieur et Madame Tout le monde de leur conscription?

Je ne suis pas en train d'encenser les Bleus pour autant.  Mais j'ai mal à mon Québec depuis le 2 mai.  Je trouve que l'on peut être impitoyable sur des bases très imprécises comme nation.  Nous sommes certes les plus ouverts au changement.  Nous souhaitons clairement que les choses changent.  Mais on se déresponsabilise tellement rapidement de nos choix.  À quoi bon se réclamer citoyen si aucune volonté d'implication n'est présente?  Doit-on toujours recommencer à zéro et créer de la bisbille au moment où nous avons au contraire tant besoin d'être soudés à nos semblables pour pousser un cri identitaire sous le joug du conservatisme occidental?

Pour la première fois en plusieurs campagnes, je me suis renseigné sur les gens qui réclamaient notre confiance et je suis déçu de la tournure des événements.  On a remercié des gens comme Christiane Gagnon sans avertissement après des années de loyaux services.  J'ai pleuré sa défaite.  Littéralement.
Mais sachez ceci, je suis un gars ouvert et je laisserai la chance aux coureurs parce que mon peuple en a décidé ici et je crois en la démocratie.  Je me rallierai si nécessaire.  Toutefois, je n'oublie pas que mon devoir de citoyen étant effectué, je me réserve ainsi le droit de critique et de vous rappeler ce que vous avez choisi dans l'isoloir.   Et vous ne serez pas les premiers à regretter une décision faite dans un isoloir ...

Statue de sel face aux vents. (1er mai 2011)

Se mentir à soi-même.
Souffrir d'une importante crise de déni.
Taire sa souffrance dans l'abîme de sa solitude.
Croire que demain sera fait de mieux pendant la peine d'hier se cristallise.

Je vis dans un monde où je n'ai plus de repères.  Où ma nostalgie et ma complaisance ont pris toute la place.  L'image de l'homme fort que je voulais être n'est plus.  Même plus dans mon esprit.  Je ne suis plus qu'une statue de sel qui fait maintenant face aux vents après leur avoir tourné le dos pendant tant d'années.  Cela laisse toutefois des traces.  Mais comment faire pour se reconstruire aux travers de tout ce qui nous pompe du jus, de l'énergie dont nous ne disposons pas en quantité infinie ... finalement!

Et toutes ces portions de nous laissées le long du chemin.  Ne sont-elles pas les plus chanceuses finalement.  Libérées et intègres.  Ne portant plus le poids de supporter l'ensemble, de constituer un tout, de se rallier à ses semblables.  De petits électrons libres laissés dans l'esprit de ceux que nous ne côtoyons plus afin de leur rappeler ce que nous fûmes à une certaine époque.  Nous existons tant à travers les autres.  Nous nous canalisons pas leurs yeux, nous existons par leurs voix et nous ne résonnons que par l'existence de leurs oreilles.  Remarquez comment une personne criant derrière une B-window n'a que peu d'impact dans notre mémoire.  La peine a beau envahir son visage, ce n'est que le tout qui marque ... mais pour combien de temps?

Telle la statue de sel, je m'effrite et je m'érosionne au gré des vents.  Et laissez-moi vous dire que depuis peu, il vente fort.   L'odeur saline des vents, c'est donc le souvenir de ce que nous avons été, mais aussi la survie de ce que nous sommes, mais sous une autre forme...

J'ai peur.

La classe de Monsieur Jean-Simon. (1er mai 2011)

Y a des deuils que l'on croyait terminé.  Des époques classées dans celles qui devaient être révolues.  Mais souvent, il ne suffit que d'un souffle, que d'une rencontre pour raviver une étincelle.

Cette étincelle, je la croyais éteinte.  Je me croyais guéri et complètement réinvesti dans d'autres choses.  Mais cela n'aura pris qu'un souper avec une ancienne collègue de l'enseignement, une prof associée particulièrement importante dans ma vie, pour que je constate combien je vis sur une voie de service depuis quelques années.

J'imagine que cela aurait été mon tour cette année.  Que de ces 17 postes ouverts à la commission scolaire dans laquelle je devais faire ma place, il en aurait eu un pour moi cette année.  Mais ce ne sera pas le cas.  Même si en 2011, on me propose un stage 4 en 6e année.  Même si on me dit que j'y aurais ma place.
La classe de Monsieur Jean-Simon n'existera donc pas.  Elle aura toujours sa place dans mon esprit et sera certainement un sujet de torture pour moi pour des décennies encore.  J'aurai toujours cette impression de rendez-vous manqué, de sabotage interne.  Le sentiment que j'aurais pu faire une différence.

Des fois, je me dis que j'aurais dû vivre en Libye, la question de ce que j'aurais pu faire de ma vie et le constat de mes erreurs passées auraient été vains au travers de ce qu'aurait pu ne pas être ma vie là-bas ...  Faut se consoler dans le fond.  Et toujours marcher vers l'avant sans trop s'attarder au rétroviseur...

Janis, Kurt et les autres. (1er mai 2011)

Aujourd'hui, tu aurais eu 27 ans.  L'âge maudit, celui qui m'a tant fait pleuré en 2007.  Celui qui a signé la fin de tant de grands artistes que l'on aimait.  La fleur de l'âge comme on dit.  Celle qui ne fleurira plus, mais qui fânera en échange.

Il fait beau en plus.  Je suis allé te voir pour te souhaiter bonne fête.  Il y avait une fleur sur ta tombe, j'en ai posé une seconde.

Tu aurais eu 27 ans aujourd'hui.   Salope de vie.

Nos petits mouchoirs à tous et chacun ... (1er mai 2011)

La richesse de l'amitié, pour moi, c'est sans conteste la chose la plus précieuse que je possède.  Je ne suis pas toujours le meilleur des amis.  Je peux être hypocrite, je peux être égoïste également.  Mais, je pense que le jour de mes funérailles, on saura dire combien j'ai été présent pour certaines personnes à certaines période de leur vie.

Avez-vous déjà songé à vos funérailles?  Pas à votre mort, à la fin du voyage, mais bien au happening de vos funérailles?  Parce que moi, j'aimerais bien que ce soit un happening, un incontournable du Québec Scope, juste après la présentation d'un vieux documentaire à Gabrielle-Roy.   J'ai même une trame sonore et visuelle en tête.  Somewhere over the rainbow pour débuter la cérémonie, shooters pour tout le monde et un exemplaire du Petit Prince de Saint-Exepury pour tout le monde.  Vous ai-je déjà dit que j'étais quelqu'un pour qui les symboles ont une place importante ...  (euuuuh, si je mets des mots dans mon porte-feuille pour que ceux-ci inspirent ma vie, je suis un peu atteint de la cocologie je pense! ;p).

Mais là où je pense que cela devient intéressant, c'est dans les liens qui se cristallisent dans les événements tristes comme ça : ceux de l'amitié.  Je me vois dans mon urne entendre les pensées, les attentes déçues, les rendez-vous manqués, les moments de pur bonheur et les silences qui me seraient ainsi racontés.  J'entends les exclamations de certains réalisant ce qu'ils ne savaient pas sur moi, le tout raconté par la bouche d'autres amis ou membres de la famille.  IL ÉTAIT GAI??? (hahaha! ben oui matante ...) Nous avons tous ces petits secrets dont nous taisons l'existence et ce, même à nos amis les plus proches.  Est-ce par peur?  Par honte ou par besoin de conserver une contrôle sur notre propre vie en écrivant soi-même tous les chapitres et les épilogues?  Peut-être ...

Mes petits mouchoirs, je réalise que j'en ai un tiroir plein.  Il est rempli de craintes pour certains de mes amis, de Je t'aime et de Tu m'as déçu non-dits à d'autres.  Mais il déborde surtout de petits mensonges afin de rassurer les gens qui m'entourent que tout va toujours bien.  Pourquoi arrondir les coins de la vérité?  Tout simplement pour que le film qui en découle soit beau et intéressant.  Aurais-je le meilleur rôle dans le film de ma vie, je ne le pense pas.  Je laisserai le place aux autres, pour qu'ils brillent de pleins feux grâce à moi un peu.

Mais ce matin, premier dimanche de mai d'une année épuisante, j'aurais tant envie de faire le tri de ces petits mouchoirs, de les classer ou bien les jeter.  Mais vous le savez, c'est toujours plus facile de peser ben ben fort quand ça déborde et de refermer le tiroir ... sachant très bien que ce n'est que partie remise et que la prochaine fois, les mouchoirs nous revoleront en plein visage.

Latence et Damien Rice. (7 avril 2011)

Les subtilités de la langue.  Les anglos ont cette expression qui leur est propre :  'The Urge'.  Les italiens, quant à eux parlent souvent de 'farniente'  Des expressions qui, malgré tout l'amour que l'on porte à la loi 101, n'ont pas leur pendant francisé selon moi, ou du moins, rien qui ne transporte la même force à mon esprit en ce jeudi après midi.

Avec la venue récente du printemps, j'ai le 'urge' de la 'farniente'.  Ça ne se verbalise pas, ça se sent.  Comme si à l'unisson toutes mes pores poussaient un grand soupir jouissif.  J'ai l'envie en ce jeudi de congé de lire, boire un café refroidi par le temps qui passe, prendre une longue douche chaude sans songer à Kyoto ou à ce compte d'Hydro pas encore payé, de faire l'amour au son de Damien Rice et recommencer sur celui de son deuxième album.  Reprendre une douche.  Penser d'eau les marques encore fraîches des caresses demeurées en latence sur ma peau.  Faire une liste de choses à faire.  La mettre de côté et ne plus y penser.  Ainsi, même si j'oublie, j'aurai l'excuse de l'avoir mis sur ma liste.  Une journée où être en vie suffit pour justifier le fait de s'être levé le matin.

Et le soleil. Nouvellement présent dans le ciel me rappelle tout le plaisir de se coucher sur une doudou dans le parc et de réinventer le monde.  Notre puissance magnanime est inversement proportionnelle à la quantité restante de vino dans la bouteille.  Vous êtes-vous déjà demandé qui étaient vraiment Ernest & Julio Gallo?  Deux alcooliques pour qui la Farniente était sûrement le seul but dans la vie.  Ça et la fratrie.  Pinot griggno et Mouth Mimosa ... Quel bonheur!

Tous les jours, même les plus beiges, le bonheur est latent.  Savourez donc ce café comme si cela était la dernière fois, cette baise comme si elle devenait le seul souvenir rattaché aux mots sexe, intimité et complicité.

Let's get in this urge of living, let's live this farniente in being ...

Limitless. (31 mars 2011)

Des fois, j'aimerais ça être sans limites.  Sans limites au sens du film qui joue actuellement dans les salles.  En pleine possession de mes facultés cognitives.  Au seuil d'un cerveau utilisé à pleine capacité.  Pouvoir fouiller au centre de ma mémoire à ma guise en possédant la faculté de créer des liens, toutes sortes de liens.

Si seulement l'homme que je suis pouvait tirer profits de tout ce que je sais ou que j'ai déjà su pour me réaliser pleinement, il me semble que la vie me semblerait moins une perte de temps à certains moments.  N'avez-vous pas l'impression qu'à l'occasion la vie se charge de nous faire la même leçon pour une deuxième voire pour la troisième fois?  Je vois les gens autour de moi retomber dans les mêmes patterns, je me vois foncer à capot ouvert dans le même mur coups après coups.  J'ai longtemps simulé l'étonnement, mais avec du recul, je sens que je suis voué à tomber amoureux du même gars, fois après fois.

Et ce mec, il peut être jeune ou ... jeune?!?! Il peut être brun ou blond ... Il se fout inévitablement de mon opinion puisque des opinions, il en a mille!  Sous des allures timides, il est un homme de leadership, souvent plus que moi.  Il a des rêves.  Il a des valeurs.  Il est indépendant.  Il vit son histoire avec moi sans que moi je la vive avec lui.  Ou vice versa.   Surtout le versa.   Et un jour, on atteint LA limite.  Une limite faite de réalité.
Je pense être un gars intelligent.  Assurément sensible.  Somme toute confiant.  Mais câlisse que je ne me souviens jamais des constats que je fais au bout de chacune de mes relations.  Comme si je m'emballais.  Comme si je me faisais systématiquement un scénario digne d'un film de filles.  Rebondissements prévisibles, magasinage et chanson sirupeuse.  Mais comment faire pour m'en souvenir?  Me coller des Post-it sur tous mes murs?  Cesser d'y croire? 

Mais encore une fois, je reviens à ce même constat quand tout m'amenait à écrire sur les limites de l'esprit.  Mais inévitablement je retombe dans le même pathos.  Donnez-moi une NZT pour que j'amplifie mon focus sur ce qui m'entoure.

Format C: (17 mars 2011)

Un ordinateur.  Plus rien ne fonctionne.  Format C:  Comme si on pouvait toujours faire des copies de sauvegarde pour repartir en neuf.  On perd quelques données, mais ce ne sont là que de simples dommages collatéraux.  Des pommes de route comme disait ma grand-mère.  De petits paquets issus d'une vidange de vie que l'on laisse au su au vu de tous.

Format C:.  Une solution facile somme toute.  Un oubli calculé parce que le scénario ne se déroule pas comme prévu.  Ne pensez-vous pas que la vie peut être corrompue?  Moi, je pense que la vie nous façonne en quelques sortes des trojan qui s'infiltrent dans nos vies, dans nos têtes et qui, à certains moments, empêchent le rendu simple des événements.  Y a pas que la vie, mais il y a nous aussi qui aménageons des espaces pour ces éléments perturbateurs, ces empêcheurs de tourner en rond. À défaut de les apprivoiser, Format C:.

Et que dire de ce que cela prend pour appuyer sur OK.  Est-ce un délit de fuite de soi-même?  Un acte de foi? Une preuve d'inconscience?   Des Format C:, je crois qu'on en fait tous, À différents niveaux.  Je crois aussi que n'importe quelle machine ne peut cumuler les formatages sans fin.  Y a une limite que l'on peut encaisser sans se dénaturer, sans que notre essence ne soit laissée en pommes de route.
Il faut donc se préparer pour les éviter.  Minimiser leurs impacts.  Et surtout, toujours conserver une copie de sauvegarde de ce qui nous distingue.  Ce sont des mots, des souvenirs.  Le regard d'une amie qui dit tout sans parler.

À vos back-ups les amis!  Format C:.

Simplement en levant les yeux ... (16 mars 2011)

La vie nous conditionne à regarder toujours devant nous.  Mais aujourd'hui, j'ai levé les yeux et je l'ai vu.  L'immensité.

Inertie et Mouvements. (14 mars 2011)

Un dimanche de mars.  Le soleil a émergé de la froidure hivernale pour poindre le bout du nez.  Un jaune froid sur toile de bleu chaud du fleuve qui poursuit sa couse malgré mon inertie.  Fixe.  Droit.  Encore aujourd'hui, le haut de la butte de Saint-Michel-de-Sillery m'offre ce panorama qu'aucun autre point de vue de la Ville ne peut m'offrir.  Un accès privilégié à hier.  Une résurgence de demain.  Ce demain figé dans les glaces que ce fleuve éloignent parce qu'il ne peut faire autrement.  Inertie et vertiges.

Un vertige du temps qui passe trop vite, où les dates butoires donnent rendez-vous à un demain incertain.  Tel un calendrier qui défilerait trop rapidement les dates sans qu'elles ne laissent vraiment de traces.  Routine. Train-train quotidien. Rengaine.  J'aimerais que chaque journée prenne sa pleine importance.  Que chacun des échanges, des regards et des possibilités deviennent ce sur quoi demain se forge.  Solide. Vrai. Concret.

Et cette statue qui garde le cap, qui fait fasse aux vents et qui est témoin des marées, n'a-t-elle pas vu cette inertie prendre soudainement mouvements au fil des jours qui passent.  Des cris de joies dans les mariages, les pleurs inconsolables des amants secrets lors des funérailles.  Je trouve que les lieux ont ce pouvoir de relancer les âmes dans le silence d'un après-midi tranquille.  Il ne suffit que de fixer un point sur l'autre rive d'un fleuve aux abords tranquilles pour comprendre que rien ne demeure figé dans le temps, que l'inertie n'est rien d'autre que l'emplacement d'où l'on se tient pour observer le mouvement de ce qui nous entoure.  Notre inertie n'est-elle donc pas le mouvement de l'inertie de quelqu'un d'autre? Tout n'est donc que perspective, que point de vue ...

J'aimerais que la froidure de ce soleil m'enveloppe car les pensées sont douces en ce dimanche de mars.  Je pense à mes amis qui souffrent en ce moment de ne pas être aimé comme il se devrait.  À ceux qui ont trouvé leur vitesse de croisière dans la vie, pour qui les portes de demain s'ouvrent sans trop de heurts.  À celles qui ont fait confiance à la vie et à qui on a dit que l'amour n'avait été que mascarade.  Mais aussi à moi qui cherche encore tellement ...  Peut être est-ce là l'inertie de mon mouvement?  Me buter toujours à ces mêmes questions ....

Les choses désirées. Tant. (20 février 2011)

Va paisiblement ton chemin à travers le bruit et la hâte et souviens-toi que le silence est paix. Autant que faire se peut et sans courber la tête, sois amis avec tes semblables; exprime ta vérité calmement et clairement; écoute les autres même les plus ennuyeux ou les plus ignorants. Eux aussi ont quelque chose à dire. Fuis l'homme à la voix haute et autoritaire; il pèche contre l'esprit. Ne te compare pas aux autres par crainte de devenir vain ou amer car toujours tu trouveras meilleur ou pire que toi. Jouis de tes succès mais aussi de tes plans. 
Aime ton travail aussi humble soit-il car c'est un bien réel dans un monde incertain. Sois sage en affaires car le monde est trompeur. Mais n'ignore pas non plus que vertu il y a, que beaucoup d'hommes poursuivent un idéal et que l'héroïsme n'est pas chose si rare. Sois toi-même et surtout ne feins pas l'amitié: n'aborde pas non plus l'amour avec cynisme car malgré les vicissitudes et les désenchantements il est aussi vivace que l'herbe que tu foules. 

Incline-toi devant l'inévitable passage des ans laissant sans regret la jeunesse et ses plaisirs. 
Sache que pour être fort tu dois te préparer mais ne succombe pas aux craintes chimériques qu'engendrent souvent fatigue et solitude. En deçà d'une sage discipline, sois bon avec toi-même. Tu es bien fils de l'univers, tout comme les arbres et les étoiles. Tu y as ta place. 

Quoique tu en penses, il est clair que l'univers continue sa marche comme il se doit. Sois donc en paix avec Dieu, quel qu'il puisse être pour toi; et quelle que soit ta tâche et tes aspirations dans le bruit et la confusion, garde ton âme en paix. Malgré les vilenies, les labeurs, les rêves déçus la vie a encore sa beauté. Sois prudent. Essaie d'être heureux. 

Max Ehrrmann
 

Un matin chez Proust! (16 février 2010)



1. Le principal trait de mon caractère?
  L'empathie.
2. La qualité que je désire chez un homme?
  L'attention aux autres.
3. La qualité que je préfère chez une femme?
  Le leadership.
4. Ce que j'apprécie le plus chez mes amis?
  La franchise.
5. Mon principal défaut?
  Le déni.
6. Mon occupation préférée?
  La télé, la lecture, le 'Bling Bling'
7. Mon rêve de bonheur?
  La tranquilité d'esprit.
8. Quel serait mon plus grand malheur?
  L'alzheimer.
9. Ce que je voudrais être?
  Celui que j'ai été.  Mais en mieux!
10. Le pays où je désirerais vivre?
  Le Québec.
11. La couleur que je préfère?
  Le bleu.  Un classique.
12. La fleur que j'aime?
  Le muguet.
13. L'oiseau que je préfère?
  Le pélican.
14. Mes auteurs favoris en prose?
  Marie Laberge.  Stéphane Bourguignon. Moi.
15. Mes poètes préférés?
  Nelligan et Baudelaire.
16. Mes héros favoris dans la fiction?
  Dorian Grey. 
17. Mes héroïnes favorites dans la fiction?
  MIss Marple.
18. Mes compositeurs préférés?
Vivaldi.  Wagner.
19. Mes peintres favoris?
  Riopelle.
20. Mes héros dans la vie réelle?
  Ma mère.
21. Mes héroïnes dans l'histoire?
  Louise Beaudoin.  Denise Filiatrault
22. Mes noms favoris?
  Matéo.  Clémence. 
23. Ce que je déteste par-dessus tout?
  Le cancer.  La moisissure.  L'ennui.
24. Caractères historiques que je méprise le plus?
  L'audace de Cléopâtre.
   L'amour de Tristan.
25. Le fait militaire que j'estime le plus?
  Aucun
26. La réforme que j'admire le plus?
  Celle de l'éducation.
27. Le don de la nature que je voudrais avoir?
  La danse.
28. Comment j'aimerais mourir?
   Subitement.
29. État présent de mon esprit?
  Nostalgie.
30. Fautes qui m'inspirent le plus d'indulgence?
  Les crimes de solitude.
31. Ma devise?
   Jai guru deva om.

L'ennui. (18 février 2011)

Ça nous happe comme un fouet.  Au détour d'une pensée, une odeur qui transporte avec elle un souvenir ou une musique qui ressuscite une ambiance.  L'ennui est là sous ses allures de nostalgie.  L'attente confortable mais limitrophe.  Elle trace les contours d'un terrain de jeu trop souvent malsain pour celui qui s'y aventure.  Le plaisir d'hier n'est pas garant de celui de demain.

Et il m'attendait ce matin.  Au réveil d'un matin pluvieux de février.  Il m'a happé tel un dix-huit roues de nostalgie.  J'ai constaté avec une peine immense que certains souvenirs ne sont que les miens maintenant, que je ne pourrai les partager avec personne, personne qui n'y était du moins.  Je m'ennuie de cette idée.

J'ai 30 ans et j'ai l'impression que je ne construis plus de souvenirs, que je vis dans la frénésie du présent sans laisser de place à ces moments sur mes tablettes de vie.  Mais que mettre de côté.  J'aurais tendance à faire place nette. À jeter l'eau pis le bébé en même temps dans les oubliettes.  Mais pourquoi est-ce que je me sens coupable de le faire, comme si j'étais redevable de quelque chose envers ces souvenirs.   L'autre jour je tournais en voiture sur une route que j'ai longtemps emprunté mais que j'avais mise de côté depuis deux ans.  Au tournant de ce chemin, j'ai revu des visages qui depuis un certain temps ne font plus partie de ma vie. Cela m'a envahit d'un sentiment mi-figue mi-raisin.

Et ce matin, y a l'absence d'un Bilodeau qui me tue... qui me rappelle que l'injustice de la vie, c'est qu'elle n'est pas planifiée pour personne ...

2010 à l'index! (12 janvier 2011)

Pour conclure cette année que l'on qualifiera de … particulière, j'emprunte au journal La Presse un glossaire alphabétique afin de résumer les points incontournables de 2010 en 26 lettres.

A – Alexandre.
Cette année, mon frère a pris un nom, une personnalité et une individualité. Il est devenu ami Facebook, mais aussi un reflet de ce que je suis dans le fond. De nos deux positions opposées, il faut croire que la vie a fait en sorte de courber le trajet qui nous séparait car je sens que nous nous rapprochons, lentement et sûrement...

B- Bacon
Cash, argent, fric, bacon, bidous. La vie serait si simple si cela n'existait pas et si les dettes pouvaient toutes s'effacer en retournant la pareille à son prochain. Vivement que 2011 soit l'année qui m'apprenne à gérer un semblant de budget. Il le faudra en fait.

C- Chez-nous.
Juste trouver sa place, trouver cette main sous les draps et ses yeux qui te disent qu'ils te prennent, tel que tu t'offres à eux. Avoir un toit au dessus de nos têtes, un toit au dessus de son coeur comme dirait l'autre.

D- Desiderata
Un texte qu'une amie m'a ramené en cette fin d'année. « Dans le bruit et la confusion, garde ton âme en paix. Malgré les vilenies, les labeurs, les rêves déçus la vie a encore sa beauté. Sois prudent. Essaie d'être heureux.»

E- École
Ma décision est fin prise. Le dossier scolaire est maintenant clos pour cette vie. Pas de maîtrise, pas de fin de baccalauréat. Simplement la joie d'apprendre à jongler avec cette vie telle qu'elle est maintenant.

F- Formation continue
J'y trouve ma place finalement. Je ne serai pas enseignant, mais mes forces peuvent quand même être mises à profits et 2010 en est la preuve. En espérant sincèrement que 2011 prenne la même tangente.

G- Glee
Parce que j'aimerais faire partie d'un Glee club moi aussi. J'aimerais être un geek de la chanson et de la comédie musicale. Direction La Maison Jaune en 2011.

H- Homme
Parce que j'en suis un, à ma manière. Pas d'imposteur, juste un homme différent.

I- Indulgences
Envers moi même et envers les gens que j'aime. L'intransigeance est une défense, l'indulgence est une force! J'accepte les conséquences de mes erreurs et j'aspire à mieux.

J- Justice
Définir la justice est un exercice ardu. La résignation, une solution trop facile.

K- Kilos.
Et bien oui! Malgré ce que je souhaiterais, ils sont tous encore bien là et se sont même reproduit au fil des mois. 2011 est mieux d'être l'année liposoluble!!!

L- Lysiane
Ma belle amie, celle qui me prouve que la présence fait la force de l'amitié et surtout qu'il est si facile de tout dire en si peu de mots. Une réelle chance pour moi de pouvoir être son ami.

M- Maxime Bordeleau (1984-2010)
La vie l'aura rappelé à elle après lui avoir annoncé en juin que la fin était annoncée. Il est ma preuve que la vie est une salope inconstante et inconséquente. Merci pour tout et je garde sur mon coeur les rêves qui furent les nôtres à une certaine époque. L'amour nous avait abandonné depuis fort longtemps, mais le respect et l'admiration demeurait. « If I lay here, if I just lay here, would you ride with me and just forget the world? » (Chasing cars, Snow Patrol)

N- Nouvelle décennie
2010, c'est l'amorce de la trentaine. L'examen de la vingtaine. L'espoir pour la quarantaine. C'est arrêter de vouloir comparer ce que l'on a à ce que l'on devait avoir. 30 ans, c'est ma nouvelle vingtaine finalement.

O- Over the rainbow
Someday I'll wish upon a star and wake up where the clouds are far behind me.
Where troubles melt like lemon drops away above the chimney tops
That's where you'll find me.

P- Parcs
Central Park me manque et me manquera. Mais Cartier-Brébeuf est devenu MON parc. On y lit, on y pique-nique, on s'y crème et on voit la Ville du plus beau point de vue. C'est devenu chez moi. J'ai désormais un chez-moi.

Q- Questions
Parce qu'apprendre à vivre avec elles est mieux que tenter de les oublier. Je suis un être de questions sans fin, de doute et d'intransigeance. I am who I am.

R- Roman
Il prend forme. Lentement mais sûrement. Mattéo prend vie ainsi que ses amis.

S- Shakira
Prendre soins de quelqu'un d'autre, plus petit et plus dépendant que soit, cela fait passer le temps et l'apprécier.

T- Table rase
« Faire table rase! » N'est-ce pas là une façon de dire qu'un ménage est fait, que des éléments sont retranchés d'un plan de vue? Et bien, c'est un peu ce que j'ai fait au niveau de certaines amitiés. À quoi bon toujours être le donnant? Malheureusement, des amitiés sont passées dans le tordeur. 2010, un renouveau pour moi. ADIEU KGMHAMO!

U- Un tiens vaut crissement deux tu l'aurais eu!
À trop vouloir grand, on prend le vertige. Rien de plus, rien de moins.

V- Vendredi soir
J'adore ma routine du vendredi soir, j'aime ces cafés entre amis et les cigarettes de balcon. J'aime surfer sur Youtube et j'aime surtout les liens qui s'y tissent.

W- Waterloo

X- XXX
Parce qu'être un tantinet wild, ça n'a jamais tué personne....

Y- You betta work!!! (RuPaul)
Soyons fiers de ce nous sommes devenus et prenons soins de notre personne et de nos amis. Le temps passe si vite. Trop vite. Et bottons-nous le cul pour en profiter !!! Max, tu t'en souviens, où que tu sois maintenant?

Z- Zombie ou Vampire?
Non mais, quelle question de marde vous ne trouvez pas?