dimanche 2 septembre 2012

La peur du vide.

Pas le vertige.  La peur du vide. Le sentiment de ne pas être en mesure de combler tous les interstices du pavé de la route de notre vie.  Celle de ne pas être à la hauteur, de ne pas assurer, comme d'autres disent. La peur de l'inconnu aussi.  Quand on aime être en contrôle dans le vie, agir sans filet, c'est coucher avec un sidéen à frette.  C'est aussi l'angoisse.  Le feu qui vous tenaille dans le haut de la poitrine, mais c'est aussi le sentiment de vivre à fond.  La passion.  Le désir.

Depuis quelques semaines, je sens que la vie est en mouvance.  Elle avance, elle bouge, elle court.  Et moi, pour une des rares fois de ma vie, j'avance au même rythme.  Je fonce avec la peur au corps mais la fougue au coeur.  Je la devance même de temps à autres.  Nouvelle job, nouveau mode de vie, potentiel de maladie et une passion assumée.  Je sens que l'automne 2012 sera mémorable.  Les anglophones trouveraient que cela parlerait davantage en le surnommant Fall 2012.  La chute.  Celle de vieux espoirs qui croisent le fer avec les nouveaux rêves.  La chute de certaines amitiés mais aussi de certains complexes.

Plusieurs me questionnent à savoir si je vais bien.  Je crois bien que oui.  Je crois que je retrouve le mec des années 90, avec ses incertitudes mais aussi avec ses rêves.  Je recommence à rêver.  J'imagine un but, une job, une maison, une épaule, un torse, des lèvres charnues.

La trentaine se veut un bateau qui tangue, qui tangue en tabarnak en fait.  Mais je me rends compte que tanguer, c'est contrer la houle, c'est s'adapter.  Et si la vie se doit de tanguer, et bien, tanguons!