mardi 19 avril 2016

Quand l'envie de faire dépasse l'envie de dire.

Est-ce que c'est seulement moi ou bien des fois on devrait pouvoir prendre des gens de notre entourage, les saisir par le collet et les shaker un peu pour dire "Wake up"?  Les gens ne saisissent pas toujours la chance qu'ils ont d'être entourés comme ils le sont, de posséder ce qu'ils ont.

Aussi banal que cela puisse paraitre, la santé n'est pas un acquis pour tout le monde.  Un entourage sain n'est pas non plus à la portée de tous.   Et comme je le dis souvent, les gens ne sont pas tous tombé dans la jarre de drive quand ils étaient jeune ...  Trois fléaux quant à moi.  Tous ayant un impact. Un impact sur soi d'abord et avant tout, mais aussi un impact sur celui ou celle que l'on veut devenir, notre soi en latence.

Aujourd'hui, pour la seconde fois, j'ai vécu l'attente.  L'attente de savoir si la vie ne me faisait pas une jambette pour voir comment j'allais me relever.  Encore.  Une frousse au final.  Un kyste déguisé en cancer.  Tout juste derrière la toile du film de ma vie.  Tout près de ma vision du monde.  Mais ce n'est que frousse.  Cette attente, ce stress et cette peur ne font qu'un.  Ce monstre à 3 têtes a monopolisé mon énergie et mon attention depuis près de 2 mois.  Encore.  J'en ai plus qu'assez.  Comme le chante la grande Ginette :"Si je pouvais remixer ma vie, j'avancerais la bande au début..."  Ben moi, c'est là où j'en suis.  Sur le bord de faire, tanné de dire.

J'ai si envie de m'évader. Pas un voyage, pas des vacances.  Juste une évasion.  Pas une fuite, C'est pas la même chose.  S'évader, c'est focusser sur la destination tandis que fuir, c'est un focus sur le point de départ.  M'évader où me demanderez-vous?  Près de mon moi souhaité, de mon moi espéré.  Jeune.  Actif.  Prospère.  Mais surtout insouciant.  L'insouciance est LE luxe auquel j'aspire le plus dans ma vie.  Ô combien plus que la richesse ou la carrière.  Étonnant me direz-vous?  Pas tant.

Une chanson jouait dans mon iPod pendant que l'ophtalmo titillait avec mon regard sur la vie.  Une chanson émergeant de mon adolescence, me rappelant combien je souhaitais déjà à cet âge de partir vers la ville, vers l'urbanité.  Pignon sur rue.   Je la cherche encore la rue je pense.  Alors imaginez ce qu'il en est de mon pignon...

De temps en temps, j'aime mettre les choses au clair
Je m'évache tout seul pis je relaxe mes nerfs
J'ai appris à m' parler, j'ai appris à m' taire
J'ai appris à m' sacrifier, là, j'apprends à m' satisfaire

Je suis parti de loin pour m'orienter
Depuis que j' suis parti, je me suis débrouillé
Je fais ce que je peux pis j'aime ce que je fais
Plus que je fais de mon mieux, moins que j'ai de regrets

Et je veux être à l'écoute pour apprécier
Les plaisirs subtils de la tranquillité
Oui, souvent le silence réussit à me calmer
Pour me fixer des buts, pour me changer les idées

J' suis parti de loin pour m'orienter
Depuis que j' suis parti, je me suis débrouillé
À soir je m' couche, je veux me r'poser
Parce que demain, je r'commence à continuer