jeudi 8 mars 2012

I would walk 500 miles ...

Attaque d'insomnie en ce moment ... je tourne et je tourne sur la musique nocturne de Rouge FM cherchant de toutes mes forces à me convaincre que je dois dormir; que seul dans mon lit, tous les scénarios du monde n'auront en fait aucun impact sur la tournure des événements.

Je m'explique pour ceux qui penseraient que j'ai moi aussi choppé le cancer.  Ne vous inquiétez pas, c'est tellement plus futile que ça.

À partir de demain (ben tantôt en fait si je me fie à cet animateur de radio qui me matraille de cette heure nocturne et qui, pour ce faire, doit sûrement être le dernier entré!), je retombe à pieds.  C'est la fin de mon bail de location que je ne renouvelle pas. (Lire ici entre les lignes que j'ai pas les reins assez solides pour l'acheter!).  Bref, c'est en quelques sortes un retour 12 ans en arrière.  Le retour du "Oussé que j'ai mis ma passe de bus!" pis du constat que le déodorant dans la vie est une option pour certain.  Mais bon, c'était une fin annoncée en soit que mon pote le déni s'efforçait de fausser ma perception du "time frame"  avant que cela ne survienne.

Mais bon, voyons le positif.  Économies certes.   Taxis plus fréquents si nécessaire (c'est tellement jet set d'être sur la banquette arrière!).  40 minutes de marche au quotidien.  Un Ipod.  De la lecture.  Voir du monde.  Me réapproprier mon Limoilou.  Acheter local pour de vrai.  Choké le déneigement du stationnement de l'appartement, parce que j'en aurai pu d'autos.  Réclamer le payback time de tous les lifts que j'ai donné dans ma vie.  Finalement aucune raison de ne pas dormir pour ça.

C'est toujours une question d'opinion.  Se demander sans cesse ce que les autres vont penser.  Déroger du standing du nouveau gestionnaire que je suis (alors que tous se payent un nouveau char, moi je marche!).   Je suis tellement à contre courant.   Je me dis que si j'étais à Montréal, ce serait tellement plus facile de me promener en métro.  DOU DOU DOUUUU.  Mais non, je vais m'y faire.

En mémoire de ces années de conduite.  De la virée entre filles au Lac St-Jean.  Des pits stops improvisés sur le bord de la 40, de la 20, de la 15.... lol. Max, thanks God you're dead.  Des 3 moteurs sautés en 2002 et des opérations déneigement.  Je constate ce soir que deux de mes chansons cultes parlent de chars ...


mais aussi

Exercice de style en différé.

J'ai déjà eu le souhait de retourner à l'école moi.  Pas la fois de 2003.  Ni celle de 2005.  Mais cette fois il y a environ ... 2 heures!!!  Un certificat, rien de bien compliqué, en création littéraire.  Juste 30 petits crédits.  Comme pour boucler la boucle.  Pour finalement aller au bout de quelque chose, déterrer ce qui m'habite et le coucher sur le papier.   Coucher avec la page blanche et y dessiner de mes mots une pièce musicale pour les yeux.

Y a un jeune homme aux vertes aspirations que je connais qui lui  a fait ce chemin.  Fort de sa jeunesse toutefois, les portes s'ouvrent à lui comme un lot de possibilités.  Moi je le vois comme une finalité.

Bref, un exercice que l'on propose dans ses cours est de lister les mots que l'on aime et ceux que l'on déteste.  Une exercice que je devais faire il y a bien des semaines, dans une ancienne vie en fait.  Ce soir, j'ai envie de me risquer à y consacrer un peu de jus de caboche.

J'aime :

rivages / source / étreinte / fougue / passion / se lover / linoléum / ambition / clivage / euphorie / momentum


Je déteste :

sécrétions / flegme / stagnation / trucider / régresser / passivité

Je les aime pour ce qu'ils sont autant que je les déteste pour ce qu'ils portent.   Drôle de mécanique que celle des mots.  Triste aussi à la fois ...

dimanche 4 mars 2012

Spot mou.

C'est tout le temps quand on s'y attend le moins.  Dans le détour d'une journée qui allait pourtant bien.  Le café, du bon temps avec une amie, des projets et Boum!  C'est l'attaque du spot mou.

Le spot mou, c'est ce que le coton ouaté n'arrive pas à mater.  C'est quand la graine noire sur tes dents prend toute la place, que tu sens tes glandes abuser sur la production de sébum.  Quand on est pas l'ami qu'on voudrait ou bien qu'on s'ennuie de soi.  Une fleur qui s'éveille au printemps deux jours avant la dernière tempête.

Et on ne sait jamais comment et quand cela se terminera ...