lundi 29 juillet 2019

Les peines d’amitié

... sont pires que les peines d’amour!

J’en ai eu quelques unes dans la vie. Certaines pires que d’autres. Des liens de toxicité dont il est souvent préférable de s’éloigner.

Mais certaines font plus mal que d’autres. Celles que l’on croyait plus vraie que vraie. Des bromances pour lesquelles on changerait de vie. Littéralement. Croyez-moi, je sais ce dont je parle.

Découvrir qu’on estime le lien plus que l’autre. Que l’on fighterait plus que l’autre. Que l’on tuerait plus que l’autre. Et finalement. On découvre qu’on est dans la colonne de Zone C comme ami.  Décevant. Triste. De quoi être en tabarnak.

Comme je vous disais, la toxicité du lien des fois réussit à nous aveugler. À nous laisser croire à une solidité quand dans le fond, ce n’est qu’une illusion de classe A. Ce soir, j’ai de la peine. Je me sens comme une petite conne sur Tinder. Tsé, celle à qui on jase au cas qu’on serait tout seul le vendredi soir. Un plan de secours.  Ben des fois la petite conne, elle y a cru. Je suis clairement une petite conne. 24 ans maximum. Rien de bien valide, rien de bien solide.  Juste une conne. Rien qu’une conne.  Je l’ai tu dit que je me sens comme une conne. Lol 😂 

Et maintenant, on fait quoi? On jette le tout avec l’eau du bain? On passe à autres choses comme si le mercredi tournait au jeudi.  Aussi simplement que ça?  On dit ce qu’on ressent? Question d’être la conne que l’on flushe en haut de la montagne? Y en est juste pas question.  Le hic, c’est que des fois le module « orgueil » doublé du système « fierté » est toujours en action.  Mes 38 ans hurlent le besoin de dire qu’ils ont vécu et qu’ils ont appris au cours du parcours.  Mais crisse qu’ils ne savent rien.  Crisse qu’ils n’ont rien vu aller.

Crisse que je suis une petite conne de 24 ans. 

vendredi 12 juillet 2019

Au sommet de la trentaine

Cette semaine, tu aurais eu 35 ans. Le top de la côte de la trentaine comme tu disais.  J’y étais quand nous nous sommes rencontrés au détour de cette bibliothèque de Rosemont. Mais tu n’étais pas là pour célébrer. Tu as fait l’autre choix. Et je te déteste encore pour ça.

Tu m’as laissé un message avant de partir. Tu me l’as écrit pour être certain que je ne l’oublie jamais. Comme si je pouvais oublier... Tu me demandais au détour de ta 3e page de faire le grand saut moi aussi, de tenter le vide pour une fois. Et bien pour ta fête, voilà ce que je me suis payé : le vide. Tout autour de moi. Et même de plus en plus dans ma tête.  Parce qu’il était plus que temps, parce que je ne le devais à moi même.

Je suis donc parti dans l’Est comme tu le sais. Pour une nouvelle vie. Pour une nouvelle job. Pour un nouveau moi.  Tout n’y est pas encore parfait. Parce que tout n’y est pas encore, tout simplement.

Ma demande ce soir est simple. Arrange toi pour que ce soit le bon choix. Pierre-Paul, je te promets de ne pas t’oublier. Promets moi de veiller. 
Simplement.