dimanche 25 novembre 2012

Appel au clan.

Je viens d'un peuple qui ne craint pas de faire entendre sa voix.  En chantant, en criant, en murmurant ou en sifflant.  L'écho de nos voix résonnent au fond des coeurs de chacun des Québécois.  Et cet écho, je l'entends en portugais, en français, en anglais et en créole.  Autant de musique que de choristes.

Je viens d'un peuple fier et un peu fier pet. Tous fiers de nos prédécesseurs mais pas suffisamment de la génération qui nous succédera.  Comme si le passé était la seule façon d'être garante du futur.   La fierté, elle ne se calcule pas en nombre de chars allégoriques et en parades annuelles.   Elle se calcule en dose de confiance et en projets concrets.

Je suis d'un bois d'érable qui se prend pour un roseau. De fibres solides à tendance souple. Nous pensons trop souvent à plier quand au fond, nous avons l'intérieur pavé de bois franc, de bois vrai.   Et nos racines, en surface sur un sol nourri de rêves.  Un bonsaï du Grand Nord gavé aux rêves de nos mères.

Je suis le fils de ma mère et de mon père.  Le fruit de leurs espoirs et d'une famille en création.  Je suis le fils de toutes nos mères et nos pères.  Le fruit des espoirs d'un peuple, le porte-étendard d'une langue et l'incarnation d'une culture.

Je suis également issu de la différence.  Celle de mes frères aimant leurs frères, de nos enfants bien heureux et de nos pères qui oublient ceux qu'ils ont été.  La différence d'aujourd'hui n'est pas celle d'hier et ne sera pas celle de demain.  Même dans la différence, je suis différent.

Je suis le Québec.


Maniaco kéténo mégalo mytho

C'est fou comment, à certains points de la vie, on a l'impression que la vie s'acharne sur nous.  Pas particulièrement, pas au su et au vu de tous, mais simplement en nous mettant en évidence dans le cirque de la tristesse.

Vous savez quand vous en êtes à la 8e grippe en autant de semaines?  Quand même votre lave-vaisselle se met à vous faire la vie dure?  Quand les libérations deviennent brèves et trop irréelles, comme si elles ne reviendront jamais.... 

Mais en fait, je me demande si je ne suis pas maniaco.  Un genre de sugar rush du moral et de la bonne humeur.  Au pire, un maniaco kéténo mégalo mytho.  Une nouvelle maladie dont je suis le seul à souffrir.  À chacun sa dépendance, sa souffrance.

Et en plus ce matin, y a de la neige au sol.    Je dépressionne de façon saisonnière .... ce n'est pas le cycle qui est saisonnier, mais la saison en est plutôt la cause ....