lundi 26 décembre 2011

2011 à l'index. Dans la veine de 2010 ...

L'heure des bilans ... L'HEURE?!?  Je vous avoue que cette année, je commence ce texte en date du 11 décembre pour être sûr de gober tout ce qu'il y a à ingérer de cette année.  Une année marquante, charnière même.  Je pense qu'elle fut le carrefour giratoire de ma vie pour bien des points ou du moins la prise de conscience de l'existence de ce carrefour giratoire.  Quand tu tournes en rond en focussant toujours sur le même point à l'horizon, il est impossible de voir les sorties possibles.  Croyez-moi.

Bref, un tour d'horizon en 26 lettres.  Avec 26 lettres, on peut tout dire et tout faire.  On peut faire rire, faire pleurer mais surtout faire réfléchir.

Amitiés

Je mets le mot au pluriel parce que je constate la pluralité des types d'amitiés et l'absence de degré d'importance dans celle-ci.  Y a les amis proches, les amis de convenance, les amis éternels et ceux du silence.  Mes amis sont la raison de ma survie et de mon regain.  La rampe de lancement qui me projette vers demain.  Je les aime d'amour.


Bébés
J'ai la vague impression que 2011 sera la dernière année sans bébé dans mon entourage immédiat.  Mon petit doigt  me l'a dit.  Charlesbourg et Montréal verront leur population augmenter ... et peut-être Cap-Santé.  La vie avance.  J'aime.

Commune
Back in 2004.  Je constate de plus cette année que la communauté est en quelques sortes l'image de surface de ses individus.  Elle écrase les plans individuels ... pour le mieux et pour le moins bon.   Cela n'est certes pas synonyme de fusion.

David & Désolé
Deux mots qui cette année, je ne peux séparer. Mon plus grand regret de cette année, avoir déçu et inquiété ces amis qui me sont si précieux, en particulier celui qui incarne le frère cosmique qui m'est si précieux.  Désolé David ...

Enfance
On y revient tout le temps, tant dans le bon que dans le souffrant.  Y a des égratignures, des bobos d'enfants qui ont cicatrisés sous le couvert de notre adultie.  Il ne faut pas gratter trop loin pour les retrouver.  Mais plutôt prendre le temps de les guérir un à la fois.  Prendre celui que nous avons été à 12 ans et lui dire : "Je t'aime.  Ça va bien aller!"

Famille
Le mot famille prend un sens propre pour moi cette année après avoir longtemps fonctionné avec le sens figuré du terme.  De plus en plus, pour moi , la famille devient l'origine et la destination à la fois.  Une façon humainement possible de boucler la boucle.

Gestion
Je pense qu'au plus profond de moi-même, j'y suis parce que j'en suis.   La peur de basculer au quotidien me rappelle la chance que j'ai de pouvoir y être et de l'incarner du mieux que je peux.


Hormones
Parce qu'elles sont dans le tapis, tout simplement.  Une puff de phéromones et me voilà bandé pour 4 heures.


Individualité
J'ai aussi le mot essence en tête.  Peut-être parce que les deux riment avec conséquence et constance.  2011, une année où la vie m'a ramené à mon individualité et je crois que la vie, c'est la somme des chocs de nos individualités.  On se heurte, on se blesse.  Tout réside dans l'aisance à se soigner seul.

Just Dance
Une machine, rien de moins.  J'aime, je bouge.   Je suis une slut on the dance floor.  Me likey!

Krishna
Ne paniquez pas, j'ai encore ma moumoute de poils sur la caboche et je n'ai pas de soutane rose au coin de Charest et de la Couronne.   Mais la méditation s'est infiltrée au cours de l'année et cela fait du bien.  30 minutes de temps calme, c'est un luxe qu'il faut s'offrir.  Hare rama  Hare rama.  Rama rama.  Hare hare Krishna!

Liberté
J'en jauge mieux la portée.  Mais le 19 octobre, je me suis levé libre et me suis couché libéré.  Toute la nuance du monde entre ces deux moments, et pourtant 40 minutes les séparent.

Maman
Ma vie avance et  je constate qu'elle ressemble en plusieurs points à celle de ma mère.  Pas dans les gestes, ni dans l'histoire, mais dans l'impression que nous laissons.  Mais surtout, 2011 m'aura permis de mieux cerner la personne qu'elle est, et par ricochet celle que je suis également.

Nico Archambault
Je suis si déçu de son projet télé ... pis de son film ... pis du fait qu'il soit straight!

OrgasmeSSSSSSS
I wish ...

Paternité
Je fais tic tac cette année.  Non pas que je sois devenu une bombe à retardement (quoique!) mais j'ai envie de la paternité.  Pas seul.  Pas dans mon contexte.  Mais j'en ai envie.  Pour donner un sens à mon individualité.  Pour être fier inconditionnellement de quelqu'un.

Quiétude
J'y suis revenu.  Enfin! Le calme après la tempête.  L'état d'esprit pour aller de l'avant. 

Regrets
Il vaut mieux éviter les regrets et cibler les objectifs qui nous motivent dans la vie.  Tout est une question de point de vue dans la vie.  Vaut mieux vivre avec des remords qu'avec des regrets disait Patrick Bruel... faut pas oublier toutefois qu'il enchaînait avec un Alors, essaye! bien senti.

Solitude
Je suis clairement un être solitaire pour qui les limites de mon potager doivent être claires et sous ma gouverne.  Ma vie, je la ferai avec mes règles et plaire à tout le monde pour combler leur solitude, je n'en ai que faire dès maintenant.  J'aurais pu dire silence et sollicitude, pour moi, c'est dans la même veine.

Tourne la page
Même René a pardonné à Nathalie cette année.  Ils ont refait un show ensemble.  Rien n'est impossible alors! 
"Là‑haut tu t'endors le coeur au bord des étoiles, douce et fatale et moi j'ai mal..."

Unidirectionnel
Les relations à sens unique ont teinté 2011.  La canalisation de mon énergie.  Renversons la vapeur en 2012 et devenons bi!


Voyeurisme
J'aime espionner mon voisinage.  Mais pas comme vous pensez.  J'aime imaginer leur vie de l'autre côté du mur.  Une solitude dans la foule urbaine qui se meuble de possibilités.  Les sons de leur vie deviennent ainsi la trame sonore de la mienne.  Ça, c'est du voyeurisme pour moi.

Watch out!
J'aime penser que je suis sur une lancée et que 2012 sera une année positive pour moi.  Pas flamboyante, juste douce.   Je veux que des projets se réalisent.  Si 2011 aura été un WTF, 2012 sera un Watch out!

Xanadu
How could I know I was only dreaming
And now, now that you're gone
I will go on really believing
I take the fall
Yogourt au citron.
Mon réconfort de 2011.  C'est mieux que du chocolat et moins dangereux que le sexe.

Zénitude
Représente bien le dernier quart de l'année.  Être zen, c'est d'abord assumer.  Rien à voir avec le suçottage de bambou ... 

lundi 5 décembre 2011

Cosmo et Galeries de la Capitale.

Je l'ai vu samedi.  Lui derrière son cosmo et moi avec mes sacs de Zellers.  Cosmo, pas le drink mais la revue là.  Zellers, pas la boutique à rabais cheapette ... ben la boutique à rabais cheapette. :s  Bref, y a eu un regard.  Pis un deuxième, plus long celui là.  Comme si le disque dur de nos caboches respectives avait pris le temps de revérifier et de nous dire "Ben oui, y est cute!".  Il y eut ensuite la feinte.  Vous savez cette feinte du rack à journaux qui fait en sortes que l'on passe devant le spécimen, armé d'un "Scuse!" doublé d'un sourire béton, pour aller prendre la revue bidon qu'on a spotté juste pour le frôler, parce qu'elle ne nous intéresse pas pantoute.  Ben moi samedi, c'était la rénovation de patios qui semblaient m'intéresser.  Calvaire.  Premièrement, j'ai pas de patio.  Ma galerie de 12 pieds carrés n'a pas encore mérité ce statut.   Et y a tu meilleur mois de l'année que décembre pour rénover son patio?  Bref, une autre preuve qu'au moment de la distribution de la subtilité, ben j'étais encore pogné dans mon garde-robe ...

Passons.  La feinte effectuée, mon nez était enflammée de son parfum.  Azzaro.  Mais un Azzaro que je n'avais jamais si bien humé auparavant.  J'avais envie de lui sniffer la clavicule.  De me lover sur lui au beau milieu de la boutique à revues.  C'est là qu'il me dit avec la voix de Serge Postigo : "Gros projets?".  Je comprends rien, j'ai dû faire ma face de cumshot en lui rétorquant un "Pardon?!?" bien senti au bout duquel je me suis souvenu de ladite revue dans mes mains.  Il me pointe ma revue et moi de dire "Ben, c'est pour mes parents, ils veulent agrandir leur patio ..."  BRAVO CHAMPION!  En plus d'avoir l'air de ne pas avoir de vie, à la limite d'avoir laissé l'impression d'habiter encore chez eux, ben me voilà en train de parler de ma mère à la seconde phrase que nous échangeons ... Calvaire!


Mais attendez, y a pire!



Tel le parachutiste qui prévoit déjà prendre une débarque de la mort parce que le simple fait d'avoir oublié son parachute semble pour lui un estie de bon indice, ben je lance un "Ça va bien?' avec une tonalité mi aigue mi grave du petit Jérémie.  J'ai quand même eu droit à un "Super bien.  Moi c'est Maxime. Toi?"

TABARNAK!  Deuxième apparition de ma face de cumshot en 10 minutes.  Un autre Maxime.  Y a-t-il eu un moratoire provincial où les beaux gosses nés entre 1983 à 1986 ont été forcés de porter ce prénom maudit.  Je passe par dessus en me disant que si on couchait ensemble, ça ferait moins de vielles habitudes à changer.  Je lui donne donc mon plus beau "Moi, c'est Jean-Simon."  Et c'est là que je commets mon second crime de la journée.  "On se connait pas, j'ai l'impression qu'on s'est déjà vu quelque part?"  WHAT?  Une ligne sur les étoiles dans ses yeux et sa voleuse de mère tant qu'à y être?  Il me réponds qu'il travaille dans les écoles primaires, qu'il est enseignant.  Il pousse l'audace à me demander si j'ai des enfants.  Euh, j'en ai avalé des tonnes, mais y en a jamais qui ont poussé (ben non, j'ai pas dit ça .. mais je me dis que ce serait la meilleure ligne pour dire que je suis fif sans vraiment le faire .. bref un fantasme de plus!)  Je lui confirme que non et s'en suit une conversation sur l'éducation, sur mon passé de presque prof et sur ma nouvelle carrière. 

Je me dis alors que ma revue sur les patios ne m'est plus d'aucune utilité et je repasse devant l'homme Azzaro pour la replacer à sa place.  J'allais lui demander quelque chose de vain comme "On Juggo Juice si ça te dit?" ou bien un "On peut faire un tour de ballons au dessus de la patinoire" ou tout simplement un "Y a des toilettes pas loin, c'est pas le best, mais ma dernière histoire sérieuse avec un Maxime a commencé là tsé" quand c'est arrivé.  Elle est arrivée.  Pas la revue cette fois-ci, mais la blonde.  Un autre straight qui me fait flasher.  Avec sa marâtre de blonde en plus.  Elle avait pas l'air de vouloir que je cruise son chum, vous voyez le genre de fille plate là!  Bref, elle a remis la revue Cosmo à sa place et est reparti avec mon objet de luxure prétextant qu'il y allait avoir du monde dans les magasins.  Pffff!  Du monde au centre d'achat un 3 décembre.  Salope!

Mais bon, je me suis dit que les gars trompe l'oeil envahissaient mon entourage cette année et y a des règles qui devraient être infranchissables selon moi.

(1)  Messieurs les straights - on lit pas un Cosmo dans un stand de revue.  C'est interdit!
(2) Euh, pas de souliers blancs dans vos petites papattes messieurs non plus.  C'est comme un code plus fiable que les boucles d'oreilles ça normalement.  Je le sais que vos blondes aiment bien Aldo, mais dites non pis allez chez l'Équipeur.
(3) Je veux bien croire que c'est écrit dans mon front, mais y me semble que mes yeux doux sont
  doux en estie.  Crachez moi au visage au lieu de me laisser me mettre en seconde vitesse dans la conversation.

Que retenir de tout ça?  Pas grand chose si ce n'est que je suis condamné à tripper sur un Maxime qui se met du Azzaro et qui lit un Cosmo.  Point barre.  

... et que mon Gaydar est à côlisser au bout de mes bras! ;)

Mettre la table.

NDLR.  Lisez le pas celui-là!

"Viens mettre la table!" me disait ma mère quand j'étais jeune.  Une responsabilité ou une prémisse de ce qu'est la vie?  Une préparation qui s'est transformé en "Suit up!" dans le monde moderne?  Mais je me dis qu'à trop vouloir se préparer dans la vie, on manque l'important : vivre!

J'ai depuis peu l'envie folle de profiter du temps qui passe, parce que confiné chez nous, il passe crissement pas vite le temps.  Je me suis acheté tout ce qu'il faut pour tricoter un beau foulard en points mousse (lol!), je fais des piments farcis, j'ai même songé à faire un album photos avec tous mes clichés qui trainent dans leur boîte de carton.  De l'occupationnel dirons-nous!  Mais pourquoi tant chercher à combler sa solitude?  Ce matin, j'ai plutôt opté pour y faire face.  Ne rien faire de plus que voir le temps qui passe.  Je me suis même amusé à invoquer des mantras bouddhistes entendus dans un film sur Tina Turner Nam Myōhō Renge Kyō (南無妙法蓮華經  pour les initiés :) )...  Comme si j'anticipais le bien que ça pouvait me faire, que ça pouvait faire en sortes de minimiser cette solitude que j'aime bien dans le fond.  Un peu comme quand on met la table.  On place plein de choses au cas...  Tous les ustensiles ... au cas!   Du beurre ... au cas!  Y en a même qui prenne le temps de plier une serviette de table ... au cas!  Au cas que quoi Tabarnak!  Comme si on était incompétent au point de ne pas pouvoir se lever pour aller en chercher nous-mêmes!

Ben, y est là mon problème moi dans la vie.  J'ai le concept du soi-même un peu trop défini pour la moyenne je pense. La dépendance me pue au nez.  À 31 ans, je n'attends plus rien des autres dans mon quotidien si ce n'est que se rejoindre à des carrefours pour profiter de la vie qui passe.  Je veux tricoter, ben je tricote.  Je veux des piments farcis, ben j'en fais.  Je veux écrire, ben j'écris.  Je n'attends pas l'assentiment de personne pour rendre le futile en concret et le déni en quotidien.  Je le fais moi-même.  Au cumul, on finit toujours par être seul face à la mort de toute façon.  Je suis pas en train de faire l'ode à l'individualisme dans son fanatisme le plus incarné.  Mais je pense que la famille d'aujourd'hui demeure celle qu'on choisit de se faire et que les valeurs traditionnelles qui imposèrent leur règne beaucoup trop longtemps ne sont justifiées que si elle émane d'une expérience individuelle.  De notre bon vouloir.  Pas parce que ce sont les normes d'une société imposée par un chef de clan.

Je pète ma coche ce soir ... Je vous avais averti de pas le lire celui là ... ;)