samedi 15 décembre 2012

Comme un petit coeur à la cannelle...

Dur constat ce matin.   Je ne sais si c'est parce que les effluves d'alcool de mercredi soir commencent à peine à s'extirper de mon corps ou bien si c'est la froideur de décembre qui me renvoie cette pensée ce matin, mais je constate que j'aime me mettre dans la marde (bon, plusieurs gags trop faciles ici, mais vous comprendrez bien ce que je veux dire!).

J'ai le don de tomber en amour avec l'impossible.  De me sentir vibrer pour l'inébranlable (encore une fois, pas de blagues ici).  Sérieusement, je me pose la question à savoir si je tombe en amour avec quelqu'un d'autres ou bien si je ne flanche pas pour un homme que j'aimerais être, pour un individu en devenir que j'aimerais côtoyer quotidiennement.  

Encore une fois, je me torture sur cette idée ce matin.  Ils sont toujours jeunes, toujours hétéros (ou presque), toujours en couple et toujours irréprochables.  Ils ont le leadership que j'ai, ils ont de la drive, ils ont des idées arrêtées et, surtout, le meilleur est toujours à venir pour eux.  Je vais encore finir à les regarder de loin réussir, avoir une vie que je voudrais, une réussite que j'aurais moi aussi méritée... et pourtant!

Je le sais, mon discours est égoïste ce matin.  Mimimimiiiimiiimi comme diraient mes amies, du chiantalisme pour d'autres.  Mais je m'en fous!  Parce qu'au final, c'est moi qui dort en cuillère avec mon oreiller à espérer et fantasmer sur des choses qui n'arriveront jamais.   Je suis un petit coeur à la cannelle oublié depuis une Saint-Valentin entre deux coussins du divan. 

Bon... let's have a kiki d'abord!  On est tout autant tout seul, mais on est tout seul en gang de tout seul.



dimanche 25 novembre 2012

Appel au clan.

Je viens d'un peuple qui ne craint pas de faire entendre sa voix.  En chantant, en criant, en murmurant ou en sifflant.  L'écho de nos voix résonnent au fond des coeurs de chacun des Québécois.  Et cet écho, je l'entends en portugais, en français, en anglais et en créole.  Autant de musique que de choristes.

Je viens d'un peuple fier et un peu fier pet. Tous fiers de nos prédécesseurs mais pas suffisamment de la génération qui nous succédera.  Comme si le passé était la seule façon d'être garante du futur.   La fierté, elle ne se calcule pas en nombre de chars allégoriques et en parades annuelles.   Elle se calcule en dose de confiance et en projets concrets.

Je suis d'un bois d'érable qui se prend pour un roseau. De fibres solides à tendance souple. Nous pensons trop souvent à plier quand au fond, nous avons l'intérieur pavé de bois franc, de bois vrai.   Et nos racines, en surface sur un sol nourri de rêves.  Un bonsaï du Grand Nord gavé aux rêves de nos mères.

Je suis le fils de ma mère et de mon père.  Le fruit de leurs espoirs et d'une famille en création.  Je suis le fils de toutes nos mères et nos pères.  Le fruit des espoirs d'un peuple, le porte-étendard d'une langue et l'incarnation d'une culture.

Je suis également issu de la différence.  Celle de mes frères aimant leurs frères, de nos enfants bien heureux et de nos pères qui oublient ceux qu'ils ont été.  La différence d'aujourd'hui n'est pas celle d'hier et ne sera pas celle de demain.  Même dans la différence, je suis différent.

Je suis le Québec.


Maniaco kéténo mégalo mytho

C'est fou comment, à certains points de la vie, on a l'impression que la vie s'acharne sur nous.  Pas particulièrement, pas au su et au vu de tous, mais simplement en nous mettant en évidence dans le cirque de la tristesse.

Vous savez quand vous en êtes à la 8e grippe en autant de semaines?  Quand même votre lave-vaisselle se met à vous faire la vie dure?  Quand les libérations deviennent brèves et trop irréelles, comme si elles ne reviendront jamais.... 

Mais en fait, je me demande si je ne suis pas maniaco.  Un genre de sugar rush du moral et de la bonne humeur.  Au pire, un maniaco kéténo mégalo mytho.  Une nouvelle maladie dont je suis le seul à souffrir.  À chacun sa dépendance, sa souffrance.

Et en plus ce matin, y a de la neige au sol.    Je dépressionne de façon saisonnière .... ce n'est pas le cycle qui est saisonnier, mais la saison en est plutôt la cause ....

dimanche 2 septembre 2012

La peur du vide.

Pas le vertige.  La peur du vide. Le sentiment de ne pas être en mesure de combler tous les interstices du pavé de la route de notre vie.  Celle de ne pas être à la hauteur, de ne pas assurer, comme d'autres disent. La peur de l'inconnu aussi.  Quand on aime être en contrôle dans le vie, agir sans filet, c'est coucher avec un sidéen à frette.  C'est aussi l'angoisse.  Le feu qui vous tenaille dans le haut de la poitrine, mais c'est aussi le sentiment de vivre à fond.  La passion.  Le désir.

Depuis quelques semaines, je sens que la vie est en mouvance.  Elle avance, elle bouge, elle court.  Et moi, pour une des rares fois de ma vie, j'avance au même rythme.  Je fonce avec la peur au corps mais la fougue au coeur.  Je la devance même de temps à autres.  Nouvelle job, nouveau mode de vie, potentiel de maladie et une passion assumée.  Je sens que l'automne 2012 sera mémorable.  Les anglophones trouveraient que cela parlerait davantage en le surnommant Fall 2012.  La chute.  Celle de vieux espoirs qui croisent le fer avec les nouveaux rêves.  La chute de certaines amitiés mais aussi de certains complexes.

Plusieurs me questionnent à savoir si je vais bien.  Je crois bien que oui.  Je crois que je retrouve le mec des années 90, avec ses incertitudes mais aussi avec ses rêves.  Je recommence à rêver.  J'imagine un but, une job, une maison, une épaule, un torse, des lèvres charnues.

La trentaine se veut un bateau qui tangue, qui tangue en tabarnak en fait.  Mais je me rends compte que tanguer, c'est contrer la houle, c'est s'adapter.  Et si la vie se doit de tanguer, et bien, tanguons!

dimanche 19 août 2012

J'ai demandé à la Lune ...

... et le Soleil ne le sait pas.

... si tu voulais encore de moi.
... si tu voulais encore de moi.
... si tu voulais encore de moi.


lundi 13 août 2012

Demain matin, Montréal m'attend.

"Les biens de la terre glissent entre les doigts comme le sable fin des dunes." 
                                                            Antoine de Saint-Exupéry

J'en reviens toujours à Saint-Exupéry et à son Petit Prince.  Des fois, je me dis que ma vie est forgée à son image, au périple de ce petit bonhomme, seul dans son monde, et qui a la tête pleine de questions.  Est-ce de la naïveté mal vieillie qui me harcèle et qui teinte ma vision?  Peut-être ...  Ou peut-être aussi que je suis devenu adulte tellement tôt sur certaines facettes de ma vie que le Petit Prince n'est que le résiduel d'une jeunesse heureuse qui me rappelle que tout est un cycle, que tout est un..tout!

Je quitte vers  Montréal.  Finalement.  Comme une destination jamais atteinte.  Un chemin de Compostelle amorcé en 2003 et jamais assumé.  Par crainte de la destination certes, mais par craintes du chemin aussi.  Trop peu, trop tard m'aurait dit un certain Maxime.  Désolé Big Boy.  Je te répondrai qu'il vaut mieux tard que jamais.

Et que dire de tous ces amis qui m'auront entendu forger des projets de déménagement dans la dernière décennie.  Il faut croire que je n'en avais pas l'intention ferme, mais l'intention je l'avais.  Mais je ne savais pas si j'avais envie de mettre en boîtes tout ce qui m'habitait alors.   Il est des fois préférables de faire table rase de certaines choses avant de les déménager pour les remettre dans un garde-robe poussiéreux. Faire mieux, pour faire plus et ce, même si c'est plus tard.

Je la vois cette trentaine à l'ombre du Mont-Royal, au coin de Rachel et Saint-Laurent.  Au rythme de la culture du nouveau Québec.  À respirer du smog pour déjeuner.  Devenir insulaire.  Pascale.  David et Sarah.  Tous les autres.  Mais en même temps, tisser des cordes solides avec les gens d'ici.  Lysiane. Ma famille.  La passoire.

Je dis à tout vent que le boulot me fera émigrer.  Mais dans le fond, c'est tracé depuis belle lurette.  À une certaine époque, je sais que j'aurais peut-être dû accepter le changement et quitter le bois pour le Plateau.  Je l'ai fait le temps d'un été.  Vous savez, ce genre d'été qu'on veut revivre sans cesse, celui qu'on recherche dans tous les mois de juillet qui ont suivi.  Et pourtant ...

samedi 4 août 2012

Comme une respiration.

Depuis quelques semaines, je revisite le passé.  Pas de manière nostalgique, ni de manière compulsive.  Simplement un petit tour comme on fait en voiture quand on passe devant notre premier appartement, devant l'endroit où nous avons donné notre premier baiser, fait la première fois l'amour.  Et j'aime ce que je vois, j'aime le pavé qui se forge tranquillement.  Revoir de vieux amis, reprendre de vieux rêves, rêver de retrouver celui qui fut le BoyToy et ce, malgré la vie, malgré le temps, malgré la mort même et surtout, malgré soi-même!

Ne vous inquiétez ceux qui m'observez avec inquiétude dans ma mouvance émotionnelle. La vie, ce n'est pas le boulot, je l'ai très bien compris.  Plusieurs fenêtres sur ma vie m'en donnent encore quotidiennement les échos.  Je sais maintenant qu'on se définit par la motivation intrinsèque qui nous anime à nous lever le matin, mais aussi celle qui nous permet de nous endormir le soir.  Une question d'équilibre dans mon cas.

Je savais que l'horloge de ma vie avait fait une pause depuis près d'un an.  J'étais en jachère.  J'attendais pour pousser plus fort et voilà que les jeunes pousses font leurs apparitions.   Il me faut garder un oeil sur les mauvaises herbes, mais je me concentre sur mon jardin.  Fuck le potager des autres.  J'ai pas de contrôle sur les choix des autres et je me dis que je n'ai pas à m'improviser le fermier urbain de leur vie.  Je repense souvent à Max, aux témoins de ce que je fus.  Je me dis que tout prend sa place, que tout cela n'était probablement qu'une question de temps ... et de volonté!

Me voici ... j'ai le temps et je le veux!

vendredi 13 juillet 2012

Comme si le mauvais sort s'acharnait.

Un petit bout est parti.  Une parcelle de moi.  Celle qui semblait me ronger le rein, l'âme et demain.  Si rapidement.  Aussi rapidement que cette unicité que je pensais avoir et qui semble m'av  oir laissé dans un coin de la chambre comme une chaussette abandonnée.  Mais voilà que tout est pareil. Encore.  Dans le tourbillon de la vie, ce typhon qui tourne et retourne, il est où le port d'attache auquel il faut pouvoir se cramponner?  Je veux envoyer tout cela dans le lac et attendre qu'il me réponde.   Je veux flusher 2012 dans le lac.   Mais pour l'instant, y a que mon bain et il ne fait  pas la job.  Pas pantoute même.

Et l'éphémère semble même s'éterniser dans cette routine tellement changeante.... Trop.

vendredi 1 juin 2012

À 200 km/h ... des fois, on frappe un mur.

Jean-Philippe Duguay-Dion.  Un jeune homme de ma région.  Un jeune garçon à qui j'ai animé jadis naguère autrefois dans un camp de vacances.  Un jeune homme mort en moto cette semaine.  200 km/h et BOUM.  La vie est intransigeante pour ceux qui la testent.

Et moi, les prises de décision fusent de partout.  Et je dois me positionner dans tout ça.  Et pas seulement sur la décision à prendre, mais est-ce que je dois la prendre pour moi ou avec moi?  Difficile, ça sent la liste.  Oh que ça sent la liste...  Une autre décision à prendre à 200 km/h.  Et je crains le mur.

dimanche 27 mai 2012

Seul (ver d'oreilles depuis hier...)

Seul, comme en exil
Comme un naufragé sur son île
Comme le funambule sur un fil

Seul parce qu´on a tout pris, parce qu´on a eu tort
C´est se croire en vie même quand on est mort
C´est abandonner sa chance à un autre
Sans jamais pouvoir oublier sa faute

Seul parce que l´amour a changé de camp
C´est des cris de peine, mais qui les entend?

Seul parce qu´on n´a pas su lire entre les lignes
Qu´on n´a pas voulu regarder les signes
Parce qu´on écoutait sans jamais le croire
Quand l´amour s´en va, c´est toujours trop tard
Seul, c´est une nuit qui n´en finit pas
C´est une elle sans lui, c´est un toi sans moi

Seul, comme en équilibre
Seul, prisonnier parce qu´on est libre
Seul comme une histoire sans son livre

Seul parce qu´on a tout pris, parce qu´on a eu tort
C´est se croire en vie même quand on est mort
C´est abandonner sa chance à un autre
Sans jamais pouvoir oublier sa faute
Seul parce que l´amour a changé de camp
C´est des cris de peine, mais qui les entend?

Seul parce qu´on n´a pas su lire entre les lignes
Qu´on n´a pas voulu regarder les signes
Parce qu´on écoutait sans jamais le croire
Quand l´amour s´en va, c´est toujours trop tard
Seul, c´est une nuit qui n´en finit pas
C´est une elle sans lui, c´est un toi sans moi

Seul, qui n´a jamais été seul?
Seul, ma place à ceux qui la veulent

Seul comme un condamné devant l´échafaud
Comme un innocent devant son bourreau
Seul comme un enfant qui cherche son père
Seul comme le mendiant qui s´endort à terre
Parce qu´on a passé sa vie sans la voir
On se trouve seul devant son miroir


Seul parce qu´on a tout pris, parce qu´on a eu tort
C´est se croire en vie même quand on est mort
C´est abandonner sa chance à un autre
Sans jamais pouvoir oublier sa faute
Seul parce que l´amour a changé de camp
C´est des cris de peine, mais qui les entend?

Seul parce qu´on n´a pas su lire entre les lignes
Qu´on n´a pas voulu regarder les signes
Parce qu´on écoutait sans jamais le croire
Quand l´amour s´en va, c´est toujours trop tard
Seul, c´est une nuit qui n´en finit pas
C´est une elle sans lui, c´est un toi sans moi

Seul comme un condamné devant l´échafaud
Comme un innocent devant son bourreau
Seul comme un enfant qui cherche son père
Seul comme le mendiant qui s´endort à terre
Parce qu´on a passé sa vie sans la voir
On se trouve seul devant son miroir

Seul

Xavier Dolan et le Carré rouge.

Je suggère que le Québec ne se laisse pas faire. Je suggère que le Québec se tienne debout, sans hésitation. Je suggère que le Québec soit fier, et qu’à défaut d’être prêt à dire OUI, il sache à tout le moins dire NON.
— Xavier Dolan, vendredi le 25 mai 2012


Et me voilà soudainement inspiré dans cette crise qui l'on vit actuellement dans les rues de ce pays en devenir qui me ressemble.  Plus que je ne le pensais.  Soumis aux mêmes batailles intérieures.  Aux mêmes soulèvements depuis 103 jours maintenant.   Et ce sont les mots de Xavier Dolan qui me font comprendre le jeu qui se joue actuellement.  Une partie d'échec entre la population et le peuple.  Les mêmes me direz-vous.  Je le pense de moins en moins.

Depuis quelques jours, Limoilou vit au rythme des casseroles en début de soirée.  L'humidité de cet été nouveau rend le temps lourd, mais le climat social l'est tout autant sans avoir eu besoin des bienfaits d'aucun solstice que ce soit.   Par assentiment populaire.  J'ai vu des jeunes enfants battre de la cuillère sur une batterie Lagostina sans trop savoir pourquoi, par mimétisme pur.   Mais au rythme d'un Cadet Roussel engagé, c'est tout le poids d'un peuple en peine qu'on lui fait partager sur ses frêles épaules.  "Elle est l'étudiante de demain, c'est pour elle tout ce bataclan!" me répondirent certains.  "N'oublions pas que c'est l'enfant d'aujourd'hui!" répondis-je candidement.

Parce que le débat qui a cours est celui d'un peuple qui se dissocie de la population.  D'une identité qui émerge d'une masse sociale.  Une nation qui prend une forme, qui arbore ses couleurs.  Mais attention, je ne parle pas ici de carré rouge.  Car le Carré Rouge qui, médiatisé comme il l'est, mérite bien son patronyme en majuscule, n'est que le messager.  Il ne constitue pas le message, il est en quelques sortes devenu le prétexte que l'on porte par souci de se rallier au tout, de s'unifier.   Mais dans le fond, la hausse n'est devenu que le prétexte pour la renégociation d'un pacte social entre la démocratie et ses individus, sa population.

Oui, mais il est où le rapport avec Xavier Dolan?  Paniquez pas, j'y viens!

Je vais maintenant dire des gros mots pour certains.  Je suis pour la hausse des frais de scolarité.  Une hausse qui deviendrait garante d'investissements sensés dans notre éducation, un rampe d'accès vers une certaine qualité de nos formations supérieures.  J'ai vu les failles de gestion du système universitaire, j'ai vu des certificats bonbons être remis à des étudiants qui n'ont pas pris le pari de faire la différence dans leur domaine.  Mais une hausse, doublée d'un assainissement des gestions rectorales me semble un plan de restructuration intéressant.   J'entends déjà ma voisine d'en face s'ouvrir les veines.  Ne paniquez pas, je sais que mon plan est utopique.  Utopique par le manque d'ouverture des acteurs actuellement, trop confortables dans leur statut quo pour certains, trop campé dans l'idéal de leur utopie pour les autres.  Et le pont entre les deux? Difficile d'en trouver le chemin.

"Ouain, mais Xavier Dolan?"

Le malaise de notre nation déborde les frontières actuellement.  Isabelle Maréchal l'aura bien appris à ses dépens cette semaine.  On ne peut pas commenter le fait que nos artistes découpent un bout du tapis rouge de Cannes pour le mettre sur ses vêtements.  Et pourquoi ne prônerait-on pas la liberté d'agir selon sa pensée, de laisser les gens penser ce qui leur conviennent et leur permettre d'exprimer leur voix dans un acte démocratique populaire?   Je veux des élections.  Je veux que les voix soient autant entendues le soir dans les rues de Villeray que dans le premier rang de Saint-Liboire.  L'anarchie pas tant anonyme prend le dessus sur un débat qui devrait se jouer en chambre parlementaire.  Qui a contacté son député?  Qui a écrit une requête sensée au Premier Ministre?  Moi, j'en connais qui l'ont fait.  Et ils ont tout mon respect pour l'avoir fait.  Mettre sa foi en la démocratie, c'est pour moi encourager le débat d'une certaine manière, développer une maieutique nécessaire pour nos enfants.

"Pfffff ... tu parleras même pas de Xavier Dolan ... Agace!"

Ben oui, je m'en viens, je m'en viens.  J'ai l'étrange impression que dans tout ce brouhaha et cette révolte, on voit quand même naître que qui nous manquait au 18-35 ans.  Une implication, une certaine fierté pour le peuple que nous devenons.  Chacun y va de son grain de sel actuellement sur les blogues, sur les médias sociaux et même dans la rue.  Et je pense que, au final, on prend une voix de manière malhabile pour se faire entendre, mais il s'agit d'une voix quand même.  Être au pouvoir, j'essaierais d'entendre le cri derrière le bruit.  On est loin du débat étudiant aujourd'hui, sans l'oublier, mais on s'en éloigne de plus en plus.  On crie notre déception de voir un gouvernement prendre à baillons une population et imposer une façon de faire au lieu de prendre la voie de la démocratie.  Je le répète, une élection officialisera le débat.  Si tous s'impliquent dans la campagne et prennent l'éventuelle campagne électorale avec autant de vigueur qu'ils tapent sur des chaudrons, je pense qu'on va se faire un avenir plus solide, encore plus à notre image.  Mais encore faut-il se faire entendre et la technique gouvernementale de la sourde oreille n'y change rien.  Comme si l'État avait TUÉ SA MÈRE.  Et la déception populaire ne pourra que grandir tant et aussi longtemps que ce sera ainsi, comme au réveil et que l'on prend conscience que nos AMOURS IMAGINAIRES n'auront été qu'un rêve, un fantasme.

"Ben là, tu nous niaises, tout ça pour ça!" criez-vous sûrement.

En fait, le texte de Xavier Dolan m'a ouvert les yeux.  Son oeuvre, que j'ai toujours aimé, m'a toujours interpellé, comme la crise identitaire que je vois naitre actuellement chez mes semblables.  "Pour dire OUI, il faut apprendre à dire NON."  Que dire de plus...

Allez donc le lire ... 

dimanche 20 mai 2012

Un baume sur mon coeur escogriffe ...

Comme le temps est pesant en mon âme escogriffe
Un grand ciel menaçant, un éclair qui me crie
Ton coeur est malicieux, ton esprit dans ses griffes
Ne peut rien faire pour toi et tu es tout petit

Les nuages voyageurs font des dessins abstraits
Ils me parlent de bonheur que jamais je n’entends
Je pourrais faire comme eux et partir sans délai
Léger comme une poussière transporté par le vent

Et dans la solitude de ma danse aérienne
Le courage revenu, je trouverais les mots
Je réciterais sans cesse des prières pour que vienne
La douceur du silence d’un éternel repos, mais…

Épuisé que je suis je remets à plus tard
Le jour de mon départ pour une autre planète
Si seulement je pouvais étouffer mon cafard
Une voix chaude me dirait : tu brilles comme une comète

Comme la lune est moqueuse quand elle s’empare du ciel
Elle me regarde aller comme une lampe de poursuite
Je voudrais la détruire ou me poser sur elle
Étourdi par son charme qui jamais ne me quitte

Je suis comme une loupe que le soleil embrasse
Ses rayons me transpercent et culminent en un point
Allument le feu partout où se trouve ma cuirasse
Et après mon passage il ne reste plus rien

Condamné par le doute, immobile et craintif,
Je suis comme mon peuple, indécis et rêveur,
Je parle à qui le veut de mon pays fictif
Le coeur plein de vertige et rongé par la peur

Et dans la solitude de ce nouveau désert
J’aurais tout à construire pour accueillir la paix
Et tout mon temps aussi pour prévenir l’univers
Que la joie est revenue et qu’elle reste à jamais… mais…


 

dimanche 13 mai 2012

La vie tout simplement.

Des fois, faut croire qu'on est entendu.  Que les petites voix trouvent leur chemin vers ce que nous souhaitions plus que tout.  Le changement, cela peut être effrayant certes, mais ça peut aussi être la matrice qui nous manquait vers l'obtention de ce que nous souhaitions. 

Se poser la question, ça peut aussi être l'occasion d'y répondre.  Qui sait?

À suivre...

lundi 30 avril 2012

Love is gone. Part 2.

J'aime mal je pense.  On dirait des fois que je fais peur aux gens que j'aime, soit par mon arrogance, mon intransigeance ou ma fâcheuse tendance à verser du bord du déni.  Encore un gars qui me fuit, pour qui je ne peux pas représenter demain.  J'aimerais ça moi, là ce soir, être le demain de quelqu'un.  J'irais même jusqu'à souhaiter être un maintenant.  Parce que, quand on y pense un tant soit peu, être le maintenant de quelqu'un, c'est mérité la place dans ses pensées maintenant.  Pas plus tard, pas hier, mais maintenant.  Et vivre le moment présent, n'est-ce pas ce qui compte réellement?  (Répondez oui, parce que c'est ce que je crois dur comme fer depuis un certain film de Robin Williams ... pétez pas ma balloune!)

Mais non, Gonzo, la saveur du moi, a repris ses cliques et ses pantoufles pour aller les poser sous un autre édredon que le mien.  Comme si cela allait être mieux, un meilleur demain, un superbe maintenant.  Plus que moins. Plus que moi.

N'allez pas croire que je sois triste pour autant.  Triste, non.  Déçu, un peu.  Surpris, pas du tout.  Mais bon, du haut des mes 31 ans d'âge, j'ai bien vu les patterns qui se dessinaient et j'apprends à me connaître aussi.  C'est tellement mieux de pleurnicher sur sa vie de réellement prendre les rennes de sa vie en mains et de foncer vers l'inconnu.  S'engager dans une relation, baisser la garde en fait, je ne pense pas que je sois fait pour ça.  Trente années de préservations, trente années de masque, ben, ça crée son précédent et de ce précédent, on doit vivre avec.

Réseau contact? Des caves!  Gayprive/411/fuckmedanslebosquet?  Des caves!  La job? Un moment donné on a fait le tour de la talle.  Il me reste quoi? Qui? Où?  Je me sens comme le Petit Prince et je me dis que je vais devoir aller faire la tournée des planètes juste pour voir, des fois que je trouverais ma rose ou mon renard.   Mais le réel problème, il est là.  Je ne sais pas de la rose ou du renard celui que je choisirais ...  comme si le contentement suffisait.  Encore.

"Le temps est assassin et emporte avec lui le rire des enfants.  Et les mistrals gagnants.  Mistral Gagnant."


Le monde à l'envers.

Drôle la vie.  Pendant que les éternels liftés de ce monde s'achètent des voitures, les lifteux éternels redonnent leur véhicule et prennent un laisser-passer mensuel de la RTC.  Comme quoi les choses se balancent, respectent un certain équilibre au fil du temps. 

dimanche 29 avril 2012

Le prix de la solitude.

En remontant dans le temps, pas si longtemps avant aujourd'hui, je craignais la solitude.   Je la pensais génératrice de malheurs, une des seules choses capables de me faire devenir un acteur du meilleur comme du pire.   Tel un tuteur qui me guiderait vers le soleil, j'ai alors choisi de fuir cette solitude, de me préserver du risque de tomber du côté noir de moi-même.

Mais voilà que quelques mois plus tard, je constate avec tristesse (et même avec vives douleurs) que la seule chose que j'ai perdu en jetant du revers de la main ma solitude, c'est le droit acquis de refaire surface au moment que je juge opportun.  Comme si je devenais en quelques sortes l'avatar de mes désirs sous le couvercle d'un bouclier forgé au gré de mes peurs et de mes angoisses.

Est-ce que ça a un prix que de pouvoir vivre au rythme de ses propres désirs?  Avoir du plaisir au moment que l'on veut, avec les gens que l'on veut et ce, au volume sonore que l'on veut?  Devenir l'épave de soi-même un vendredi soir de fin de semaine où la seule possibilité d'une parcelle de bonheur est une boîte de Kraft Dinner... avec saucisses!  Je vous le dis, le sacrifice de cette liberté est lourde de conséquences.  Comme si la réelle prison n'était pas celle de ne pas pouvoir sortir, mais plutôt celle de ne pas pouvoir entrer au creux de soi-même.

Prenez une autre gorgée de café, je sais que je suis un peu intense ce matin.  Mais je le dis tout haut et avec un brin de déception, je me suis trompé.  À trop vouloir me protéger et dans mon plan de reconstruction, jamais je n'avais songé que ces belles murailles auraient l'effet contraire le jour où je deviendrais plus solide.  Quel est le jour exact où le tuteur devient une béquille pour la plante?

Et les chemins de vie, qu'en est-il?  Je le sais que le minimum dans la vie, c'est de respecter les choix de vie pris par les gens qui nous entourent, qu'il faut prendre un temps d'arrêt pour bien comprendre les dialogues fantômatiques des gens qui nous entourent.  Certains nous disent peu en criant à tue-tête.  D'autres par leur jalousie ne font que concrétiser leurs envies.  Vivre sous les yeux des autres, c'est de leur donner prise sur notre vie, mais surtout de réagir à leur propre façon de vivre la leur.  Comme si l'exercice réel d'une colocation, d'un partenariat et voire même du couple, c'est être en mesure d'avoir un reflet de sa propre existence.  Voilà ce qui me faisait fuir ma solitude hier.   Voilà ce qui me la fait tant envier aujourd'hui.

dimanche 22 avril 2012

Douleur

Ce matin, j'ai mal à mon Québec.  Que l'on soit d'accord ou non avec l'enjeu, on fait face ici à une révolte qui n'amènera rien de bon et qui ne nous fait que reculer de quelques années vers un certain mois d'octobre 1970.

Personne n'en sortira gagnant.  Meurtris, blessés, déçus certes.  Mais pas gagnants.

Nos élus sont là parce que nous nous sommes faits entendre démocratiquement.  Nous avons été entendus, à eux maintenant d'écouter.

Je demande une élection.

mercredi 11 avril 2012

Urban jungle.

Elle. Elle est là 4 matins sur 5. Elle attend l'autobus sans jamais y embarquer. Je le sais, je la vois traverser la rue une fois que moi, j'y monte! Toute menue, voire même frêle. Elle porte le mauvais manteau pour la mauvaise saison. Comme si elle vivait dans une saison sans fin où on se fiche bien de ce que Mère Nature peut nous déverser sur la tête. Elle attend.

Lui. Lui, il prend toute la place qu'il peut. Tant dans l'espace que dans l'interstice de mes pensées. Il embarque au coin de la 1re avec le même perpétuel sac de papier à l'Arche dorée. Tous les matins, c'est la même chorégraphie qu'il nous donne, comme si le spectacle dans cette jungle urbaine était mis en scène à la seconde près, chacun des mouvements calculés. Une entrée, glisse sur le banc, un sacre et un deuxième pour la forme. Il replace son bandeau d'un autre temps pour y placer des écouteurs propulsant plus vers dehors que dedans. Lui, il descend à cet arrêt vers nulle part.

Eux. Tous les jeudis matins, ils prennent le chemin du centre d'achat. Ils sont propres et ils sentent un peu trop le parfum. L'anticipation est forte, palpable. Comme s'ils avaient vécus dans l'attente de ce moment. Incertains que l'arrêt se trouve toujours au même endroit, ils demandent toujours au chauffeur si c'est bien le prochain arrêt. Ça les rassure, je le vois dans le sourire Polident de la dame. Vieux, mais ensemble. Unis au centre d'achat.

Ce sont les gens qui meublent une partie de mon quotidien depuis quelques semaines. Une habitude s'est créée, des inconnus pour qui je le suis tout autant. Nous sommes de la même jungle urbaine, partageant une portion de quotidien. Ces gens sont aussi le témoin de notre existence. Disons qu'ils sont les figurants du film de notre vie.

Depuis peu, c'est en quelques sortes l'analyse du temps que j'en fais. Mon temps peut se calculer en différentes choses :3-28-1-803-4. Ils se comptent en temps de marche, en numéros d'autobus, en cigarettes ou en chansons jouées sur mon Ipod. Le plus difficile rendu à la mi-temps de quelque chose, c'est de lâcher prise. Lâcher prise sur quelque chose que nous ne contrôlons pas, c'est difficile. Voilà ce à quoi pense le Monsieur Costaud dans l'autobus qui débarque à ces condos qu'il ne possèdera pas.

jeudi 8 mars 2012

I would walk 500 miles ...

Attaque d'insomnie en ce moment ... je tourne et je tourne sur la musique nocturne de Rouge FM cherchant de toutes mes forces à me convaincre que je dois dormir; que seul dans mon lit, tous les scénarios du monde n'auront en fait aucun impact sur la tournure des événements.

Je m'explique pour ceux qui penseraient que j'ai moi aussi choppé le cancer.  Ne vous inquiétez pas, c'est tellement plus futile que ça.

À partir de demain (ben tantôt en fait si je me fie à cet animateur de radio qui me matraille de cette heure nocturne et qui, pour ce faire, doit sûrement être le dernier entré!), je retombe à pieds.  C'est la fin de mon bail de location que je ne renouvelle pas. (Lire ici entre les lignes que j'ai pas les reins assez solides pour l'acheter!).  Bref, c'est en quelques sortes un retour 12 ans en arrière.  Le retour du "Oussé que j'ai mis ma passe de bus!" pis du constat que le déodorant dans la vie est une option pour certain.  Mais bon, c'était une fin annoncée en soit que mon pote le déni s'efforçait de fausser ma perception du "time frame"  avant que cela ne survienne.

Mais bon, voyons le positif.  Économies certes.   Taxis plus fréquents si nécessaire (c'est tellement jet set d'être sur la banquette arrière!).  40 minutes de marche au quotidien.  Un Ipod.  De la lecture.  Voir du monde.  Me réapproprier mon Limoilou.  Acheter local pour de vrai.  Choké le déneigement du stationnement de l'appartement, parce que j'en aurai pu d'autos.  Réclamer le payback time de tous les lifts que j'ai donné dans ma vie.  Finalement aucune raison de ne pas dormir pour ça.

C'est toujours une question d'opinion.  Se demander sans cesse ce que les autres vont penser.  Déroger du standing du nouveau gestionnaire que je suis (alors que tous se payent un nouveau char, moi je marche!).   Je suis tellement à contre courant.   Je me dis que si j'étais à Montréal, ce serait tellement plus facile de me promener en métro.  DOU DOU DOUUUU.  Mais non, je vais m'y faire.

En mémoire de ces années de conduite.  De la virée entre filles au Lac St-Jean.  Des pits stops improvisés sur le bord de la 40, de la 20, de la 15.... lol. Max, thanks God you're dead.  Des 3 moteurs sautés en 2002 et des opérations déneigement.  Je constate ce soir que deux de mes chansons cultes parlent de chars ...


mais aussi

Exercice de style en différé.

J'ai déjà eu le souhait de retourner à l'école moi.  Pas la fois de 2003.  Ni celle de 2005.  Mais cette fois il y a environ ... 2 heures!!!  Un certificat, rien de bien compliqué, en création littéraire.  Juste 30 petits crédits.  Comme pour boucler la boucle.  Pour finalement aller au bout de quelque chose, déterrer ce qui m'habite et le coucher sur le papier.   Coucher avec la page blanche et y dessiner de mes mots une pièce musicale pour les yeux.

Y a un jeune homme aux vertes aspirations que je connais qui lui  a fait ce chemin.  Fort de sa jeunesse toutefois, les portes s'ouvrent à lui comme un lot de possibilités.  Moi je le vois comme une finalité.

Bref, un exercice que l'on propose dans ses cours est de lister les mots que l'on aime et ceux que l'on déteste.  Une exercice que je devais faire il y a bien des semaines, dans une ancienne vie en fait.  Ce soir, j'ai envie de me risquer à y consacrer un peu de jus de caboche.

J'aime :

rivages / source / étreinte / fougue / passion / se lover / linoléum / ambition / clivage / euphorie / momentum


Je déteste :

sécrétions / flegme / stagnation / trucider / régresser / passivité

Je les aime pour ce qu'ils sont autant que je les déteste pour ce qu'ils portent.   Drôle de mécanique que celle des mots.  Triste aussi à la fois ...

dimanche 4 mars 2012

Spot mou.

C'est tout le temps quand on s'y attend le moins.  Dans le détour d'une journée qui allait pourtant bien.  Le café, du bon temps avec une amie, des projets et Boum!  C'est l'attaque du spot mou.

Le spot mou, c'est ce que le coton ouaté n'arrive pas à mater.  C'est quand la graine noire sur tes dents prend toute la place, que tu sens tes glandes abuser sur la production de sébum.  Quand on est pas l'ami qu'on voudrait ou bien qu'on s'ennuie de soi.  Une fleur qui s'éveille au printemps deux jours avant la dernière tempête.

Et on ne sait jamais comment et quand cela se terminera ...

lundi 27 février 2012

Pit stop et nombrilisme.

Downtown Limoilou.  Fin de l'après-midi.   Le vent souffle sur les pas qu'un facteur a laissé sur le perron. Le voisinage s'enlise sous une nouvelle couche de neige bien neuve, preuve que l'hiver ne nous a pas encore oublié.  Le temps est figé.  Littéralement.

La grisaille du quotidien s'arrime trop souvent à celle de notre humeur.  Ou peut-être est-ce le contraire?  Faut-il se croire bien supérieur pour douter de cet ascendant possible sur le monde, mais je pense plus en plus que notre rôle à jouer dans cet équilibre est grand.  Plus grand que nous en tous les cas.

Ce matin, même la fumée des cheminées de notre quartier populaire baissait la tête.  Comme si une soumission était de mise.  Repentant.  Froid.  Mais le poids du repenti ne devrait pas nous affliger autrement que dans les projets que nous avions faits et qui ne verrons pas le jour.  Mais n'est-ce pas un peu ça la vie?  Une suite de projet qui meurent dans l'oeuf, d'autres qui échouent et certains qui percent.  C'est dans la force de l'action que l'on vit réellement, pas dans l'attente que cette même vie surgisse de nulle part.

Oh que mon intransigeance existe!  Je la surmonte à tous les jours ces temps-ci, comme si on me testait.   Comme si un chemin de croix m'était tracé.  Mais mon intransigeance, je pense que je l'aime moi.  Écorcher les autres, par ricochet, c'est une histoire que je connais bien.  Trop bien.   Limoilou le sait bien.  Je m'en souviens aussi.

mardi 21 février 2012

Homonymie et twilight zone.

Depuis quelques semaines, je lis du Jean-Simon Desrochers et j'aime ça.  J'aime la dureté du propos, j'aime le roman choral qu'il nous offre, mais aussi bizarre que cela puisse paraitre j'aime que ce soit un Jean-Simon qui l'ait écrit.  Je le sais que c'est cave, voir aux limites du groupie maladif, mais c'est comme s'il était possible de publier quelque chose un jour, comme si le fait de lire par procuration justifiait la possibilité de l'acte d'écriture.

Bon ok, je vais aller prendre mes comprimés de Lithium et je vais revenir écrire quelque chose de sensé.

Mais en fait, je crois que l'homonymie affecte tout le monde.   Lorsqu'on entend aux nouvelles quelqu'un qui porte le même prénom que soit, on a toujours tendance d'y apporter une attention supplémentaire.  J'imagine que les Caroline, Luc et Julie n'en ont que faire maintenant ... mais s'il est une chose que j'apprécie dans la vie, c'est mon prénom.   Il est peu commun sans être rare.  Genre que vous devez vous levez de bonne heure si vous souhaitez me donner une tasse/signet/brosse à dents avec mon nom dessus sans que vous deviez sortir votre acrylique et votre talent.   Je dois avouer que j'ai déjà envié l'anonymat de tous les Sébastien Tremblay de la province, mais être différent un tant soit peu, c'est quand même bien.

Bref, j'admire un auteur parce que nous partageons le même prénom.  On est même devenu amis Facebook  (ben oui, je suis freak de même, je deviens amis avec mes auteurs québécois préférés et les maisons d'édition au lieu de devenir amis avec mes collègues de travail... ça doit être dans le DSM IV!!).  Il va falloir que ce projet se réalise, que les filons littéraires se concrétisent que Papa Poule ponde un projet qui a du sens.  Parce que la twilight zone de l'inspiration côtoie celle du talent... Dans les deux cas, un avis de recherche s'avère nécessaire ces temps-ci ....

lundi 6 février 2012

Droit de vie et Boisvenu....

Oh que mes oreilles ont frisé la semaine dernière.  « Il faudrait que chaque assassin ait le droit à sa corde dans sa cellule. Il décidera de sa vie »  Voilà des propos durs, de l'intransigeance pure comme on en fait plus depuis Hitler. 

Je sais, ce qu'il faut entendre au milieu de ces mots, ce sont les pleurs d'un père que marquent sa peine d'avoir perdu ses deux filles au fil de ans.  C'est toute l'incompréhension d'un homme devant l'irréversible.  C'est le désarroi d'un parent qui ne devrait pas voir sa vie dominer celles de sa descendance.

Mais est-ce que son malheur domine celui des mères et des pères de ces criminels en prison.   Une corde, ils en ont bien besoin.  Mais pas pour se pendre, pour se raccrocher car ils sont à la dérive.  Une corde pour tisser ce lien qui est disparu.  Une corde pour les prémunir de leur propre désarroi.  Mais pas pour qu'ils se pendent.

Et quelle société avons-nous qui puissent rendre un homme apte à proférer de tels propos dans sa qualité de sénateur?  Je me souviens avoir visité le sénat en 2006 (doux souvenirs de 2 nuits avec le ROC, mais passons ... let's eat some haggies and beaver tails with a canadian preacher and one hell of a boy) et m'être dit que cela faisait un bien beau CHSLD pour des retraités autonomes.  Mais jamais je n'aurais cru qu'ils auraient entretenu une aile pour la démence.  À nos frais de surcroît!

Mais, des erreurs, tous en faisons.  Que ce soit dans nos propos ou dans nos gestes.   Si le jugement dernier existe vraiment, les paroles et les gestes s'équivaudront-ils dans LA balance?  Je le souhaite pour tous, pour Boisvenu comme pour moi ...

jeudi 26 janvier 2012

Le syndrôme du papier blanc.

Nada.  Niet.  Pantoute.  Je me trouve là, devant Mattéo et des millions de possibilités d'histoires, mais aucune ne s'étend sur la page ces temps-ci.  Serais-je tari?

Une page blanche, c'est supposé être un lit immaculé qui voit s'y jouer les scènes d'un possible.  On essaie, on rature, bref on joue!  Cela prend l'odeur de la sueur des gens qui y jouent, c'est littéralement un lit au fil de l'amour qui s'y vit.   Mais, malgré toutes mes bonnes intentions, je bloque.  Cette page ne prend pas vie depuis plusieurs mois.

J'ai essayé de méditer, je me promène avec un calepin au cas où l'idée arriverait aux toilettes de la job.  Je suis on ne peut plus alerte.  Je veux écrire pour être.  Mais il n'y a plus de services au numéro que vous avez composé.  La musique du fast busy n'a rien de bien aidant je dois avouer. Damn.

lundi 23 janvier 2012

Voisinage et showbizz.

Tranche de vie.  Journée grise et confortable de janvier.  Post-mortem du temps des fêtes, je décide de prendre l'air juste pour prendre l'air sur mon balcon 4 x 6.   J'admire Limoilou du bout de ma galerie avec la putain de toune de Star Académie en tête quand il passe devant moi tout sourire et me dit "Bonjour!   C'est beau Limoilou hein?".  Mathieu Dugal venait de passer devant chez nous, clefs en mains pour débarrer la porte du bloc d'à côté.

Qui?  Je suis persuadé que les néophytes du canal Vox Québec et de la culture Radiocanadienne n'en ont que faire de Mathieu Dugal.  Pour ceux-là, cliquez donc ici.   Pour les autres, reculons de quelques minutes avant cet entretien de bon voisinage pour mieux comprendre mon malaise.


14h01.  Lundi de congé.  Entre deux pages d'un livre que je traine depuis des mois, mon lavage et de la vaisselle, je décide de prendre l'air.  Voir ici que je suis en pantoufle de fantex, en pantalon de pyjlama et une antenne UHF de chfeux sur la tête.  Pas tellement jet-set mettons.  Mais qu'à cela ne tienne, je vais aller faire mon exercice quotidien de monter et descendre 4 marches coûte que coûte.  Et voilà que le gars de qui je lis les articles et qui est, attention messieurs dames, mon ami facebook de surcroît circule dans ma rue, Ipod sur les oreilles et me salue en signe de bon voisinage.  Lui aussi paye le déneigement de la même ruelle que moi. 

J'avais presque le goût de lui demander de prendre un café ici le matin pour m'éviter de lire tous ses posts sur Facebook.  Il les poste du bloc à côté de chez nous.  C'est de sa faute si j'écoute le dernier album de Leonard Cohen depuis ce matin pour m'enlever " Toi plus moi plus tous ceux qui sont seuls" de la tête depuis hier soir (ben oui, j'écoute star académie et moi aussi je trouvais que le gars d'Ottawa avait un look à la James K. Field!).   Bref, la vie est drôlement faite.   Je délaisse Frédéric Dubois sur la 2e avenue pour Mathieu Dugal sur la 11e rue.   Pis là, si vous comprenez pas, je vous conseille de lire la copie du Voir avant de vous en servir pour vos épluchures de patate ....

... et je suis tellement content de ne pas avoir mis mes pantoufles de Père Noel pour aller sur la galerie ... Fiiioooouuuuu! :)

lundi 9 janvier 2012

2012 - Le temps des résolutions.

Bon, on a laissé quelques jours passer (lire entre les lignes que je me remets à peine de la cuite du 31 décembre et que ma glycémie ces jours-ci ressemble aux notes de Josée Chouinard durant ses bonnes années!) et il me semble que 2012 a les portes grandes ouvertes pour de nouvelles résolutions.   Mais c'est teinté d'espoir renouvelé que je les prends cette année.  Et je vous encourage à faire de même.  Parce que dans le fond, c'est quoi une résolution si ce n'est un engagement envers soi-même.  De se dire "Eille le gros, je pense que cette année tu vaux bien ça!".   Pierre Foglia disait dans son éditorial du 31 décembre que la vie avançait pendant que l'Homme reculait.   Ben reculez donc un peu moins que la masse svp!

Bref, je me commets ouvertement à 20 résolutions et 12 souhaits pour 2012 (20-12, la pognez-vous!).   On en fera ainsi le suivi au cours des prochains mois afin de voir ce qui en est et au pire, ben ce message s'effacera au moment où je le choisirai.  C'est toujours ben moi le chef!  Lol.

Les résolutions ou comment se forcer à penser qu'on peut devenir meilleur

  1. (La classique)  Perdre 30 lbs dans toute mon année.  Pas 25, pas 35 là.  30 tout rond.
  2. Mettre des sous de côté pour être un vrai adulte.
  3. Écrire un chapitre de roman aux 2 mois.
  4. Finaliser et mettre les Limoilouseries en ligne pour le mois de mai.
  5. Faire plus de lunchs et moins de take-out.
  6. Revisiter un film toutes les semaines.
  7. Ajouter Metamucil à mon menu de façon plus fréquente.
  8. Dormir un 9h par nuit.  Pas plus, pas moins.   En fait, ma résolution est de dormir.
  9. Appelez mon frère plus souvent.
  10. Mériter le titre de parrain pour un petit bébé qui verrait le jour disons sur le rue Jumonville à Montréal ... je dis ça de même! ;-)
  11. Faire preuve d'une plus grande ouverture et moins d'intransigeance au quotidien.
  12. Apprendre à tricoter.
  13. Allez chez le psychologue.
  14. Lire tous les jours un article ou un chapitre.
  15. Méditer 30 min par jour, faire le vide.
  16. Boire plus d'eau, mois de café.
  17. M'acheter du nouveau linge, soigner ma personne.
  18. Me faire tatouer avant la fin de l'année ... genre le 20 octobre! :)
  19. Développer le pouce vert ... au moins à l'extérieur cet été.
  20. Assumer pleinement mes choix ... tous mes choix!
Mes souhaits pour 2012 ou de bonnes raisons de se rendre en 2013 juste pour voir!
  1. Je souhaite à mes amis qui cherchent l'amour de le trouver mais aussi de se permettre de chercher, d'ouvrir leur cercle et de passer à autre chose si nécessaire.
  2. Je souhaite pouvoir donner et recevoir plus de nouvelles à ces amies que je ne vois que trop peu souvent.  Ajouter du Audrey et du Annelo dans ma vie.
  3. Je souhaite que la scène politique québécoise puisse redevenir bleue et menée par une femme en 2012.  J'ai besoin d'une nation qui se regarde le nombril pour les bonnes raisons.
  4. Je souhaite ardemment que l'on devance la date de sortie de Clash of Titans - la suite de Game of Thrones. Mmmm Jon Snow!
  5. Je souhaite à mes collègues au boulot le réel plaisir de mener une barque et d'en être les chefs de ligne.  Je me souhaite par le fait même le sentiment d'unité.
  6. Je me souhaite que de nouvelles personnes se présentent à moi cette année malgré tout dans un contexte où je pourrai réellement séduire et être séduit, provoqué et être provoqué, touché et être touché.  J'y crois encore, que voulez-vous?
  7. Je souhaite à tous de peser le poids du mot liberté, de prendre conscience de la légèreté de vivre cette vie quand on peut aller chercher un paquet de cigarette quand on veut au dépanneur du coin.  
  8. Je me souhaite l'inspiration et la clairvoyance.  Sur ma vie et sur LA vie de surcroît.
  9. Je souhaite une famille unie pour les miens et surtout, une sollicitude envers chacun.
  10. Je souhaite que les gens puissent relativiser dans la vie les liens d'amitié qui les entourent.
  11. J'espère tant que l'autonomie se vende au Dollarama en caisse de 12 pour 2$ en 2012.  L'autonomie d'action et en prime, on obtiendrait celle d'être.  I wish!
  12. Je me souhaite la quiétude pour 2012.  Pas de souci et une vie limpide. L'intensité de mes liens filiaux ainsi que la richesse de mes liens d'amitié.  Je suis bien en fait.  Je veux juste être calme.

Rien de bien complexe pour 20-12, comme vous le voyez!  Je sais bien que personne n'a jamais obtenu tous ses désirs sans rien faire pour y accéder.  2011 m'aura ouvert la porte, 2012 me montre le chemin.

    lundi 2 janvier 2012

    Un petit garçon endormi.

    Une étoile s'est allumée cette semaine.  Haute.  Brillante.  Elle s'est allumée parce que je l'ai demandé, tout simplement.   Je ne prie jamais, je crois plutôt en notre propre pouvoir sur notre vie, ça vous le savez déjà!  Mais je crois tout de même que si on pense fort à quelque chose ou à quelqu'un, bien nos énergies et nos pensées l'accompagnent.  Elles ne gagnent pas les batailles à notre place, elles ne changent pas le destin.  Mais j'ai la certitude qu'elles arrondissent un tant soit peu les coins.

    Pourquoi tu parles d'étoiles me direz-vous?  Parce que dans ma vie à moi, je puise de la force en quelques-unes d'entre elles.  Gio, Ge, Lys, Max ... tous aussi rayonnants dans ma vie que les étoiles de la Grande Ourse dans le firmament.  Je leur ai donné à un moment ou un autre une étoile de ma constellation.  Pour que je puisse les porter avec moi, me rassurer en les regardant et leur parler même s'ils sont loin.   Cette semaine, c'est le petit garçon en moi qui en a nommé une Maman.  Moune en fait.  Parce que pour la première fois de ma vie, j'ai eu peur.

    Un polype, c'est le mot que choisit une mère pour annoncer doucement à son fils de 31 ans le risque de cancer dans sa vie.  Un mot comme un autre qui ne traîne toutefois pas avec lui tous les tracas que les mots tumeur ou cancer peuvent quant à eux porter.  Ça se dit comme ça, tout bonnement par téléphone.  S'en suit un "En passant, on m'opère vendredi et on en saura alors davantage!"  Je le sais que ça va bien aller.  Je le sais qu'on ne peut rien présumer et je suis le plus positif des garçons.  Mais cette semaine, j'ai eu à rassurer le petit bonhomme qui sommeille en moi.  Juste pour l'apaiser un peu.

    Je sais qu'elle ne lira pas ces lignes parce que sinon, elle me dirait de les enlever sur le champs, même si elles me font un certain bien.  Mais une mère, ça restera toujours une mère.  Tout le temps ... et la mienne, je l'aime d'amour. Je n'en ai pas suffisamment pris soin, pas dans la dernière année tout le moins.  Chose à faire dès maintenant.

    Prenez le temps de dire à vos mères que vous les aimez et chercher en vous les parts d'elle qui font de vous la douce continuité de sa personne.  Aimez ces parties d'elle puisque vous ne pourrez que vous apprécier davantage par le fait même. J'ai souvent comparé ma généalogie à un bonsaï: court et sans racine profonde.  Mais du bonsaï, c'est plutôt sa force qu'il me faut retenir.  Et sa ténacité aussi.  J'ai la chance d'en être.  Je le sais maintenant.

    Rendors toi mon petit homme, les choses vont bien aller.    Promis. Juré. Craché.