Oh que mes oreilles ont frisé la semaine dernière. « Il faudrait que chaque assassin ait le droit à sa corde dans sa cellule. Il décidera de sa vie » Voilà des propos durs, de l'intransigeance pure comme on en fait plus depuis Hitler.
Je sais, ce qu'il faut entendre au milieu de ces mots, ce sont les pleurs d'un père que marquent sa peine d'avoir perdu ses deux filles au fil de ans. C'est toute l'incompréhension d'un homme devant l'irréversible. C'est le désarroi d'un parent qui ne devrait pas voir sa vie dominer celles de sa descendance.
Mais est-ce que son malheur domine celui des mères et des pères de ces criminels en prison. Une corde, ils en ont bien besoin. Mais pas pour se pendre, pour se raccrocher car ils sont à la dérive. Une corde pour tisser ce lien qui est disparu. Une corde pour les prémunir de leur propre désarroi. Mais pas pour qu'ils se pendent.
Et quelle société avons-nous qui puissent rendre un homme apte à proférer de tels propos dans sa qualité de sénateur? Je me souviens avoir visité le sénat en 2006 (doux souvenirs de 2 nuits avec le ROC, mais passons ... let's eat some haggies and beaver tails with a canadian preacher and one hell of a boy) et m'être dit que cela faisait un bien beau CHSLD pour des retraités autonomes. Mais jamais je n'aurais cru qu'ils auraient entretenu une aile pour la démence. À nos frais de surcroît!
Mais, des erreurs, tous en faisons. Que ce soit dans nos propos ou dans nos gestes. Si le jugement dernier existe vraiment, les paroles et les gestes s'équivaudront-ils dans LA balance? Je le souhaite pour tous, pour Boisvenu comme pour moi ...
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