vendredi 29 novembre 2019

Y a juste les fous qui changent pas d’idées.

Ça m’a toujours fait rire cet adage. Changer d’idées ne tient pas de la folie. Du moins, je pense. Je flirte avec le dilemme en ce moment. Je pense que je me suis trompé, que j’ai fait une erreur. Clairement, partir en neuf n’était qu’une façon que de sortir le vieux de mes tiroirs. Mes vieux rêves, mes vieux projets, mes vieilles peines, mes blessures poussiéreuses. Comme si les cinq derniers moins n’amenaient à réaliser que de me sauver n’était pas la solution, mais seulement le moyen le plus rapide de préparer la suite. 

J’ai l’impression que mon quotidien de Bas du fleuve n’était qu’une façon de cesser de m’étourdir et de me donner le temps de connecter avec mes déceptions, avec mes lubies. Y a-t-il une honte à vouloir retourner en arrière. Pas pour la nostalgie mais bien pour la valeur qu’on n’y voyait plus.  Je me souviens de la frénésie et l’excitation que l’idée d’aller vivre en ville me donnait. De mon concept d’urbanité. De mon souhait de m’ouvrir au monde. Et je dois avouer ce soir que je réalise avec grande peine que ce n’est pas ici que tout cela va arriver.

Je me souviens aussi de ma vision de la famille. La famille qu’on se choisit. Celle qui nous entoure dans les bas et qui nous propulse vers les hauts. Je pensais avoir trouver une personne qui pourrait m’aider à me réaliser professionnellement, qui me ferait devenir une meilleure personne. Une personne qui me ferait m’aimer autant que je l’aimais. Mais ça non plus, ça n’arrivera pas. Je le sais maintenant. Et c’est l’une des plus grandes déceptions de ma vie.

J’ai 39 ans et je ne veux pas être fou. Je veux pouvoir changer d’idées. Je veux pouvoir être là nouvelle fugueuse, l’enfant prodige qui annonce son retour. Riche de cette pause. Fort de cet interlude. Nourri par cet entracte.  Mais par où passer? Quel est le bon chemin à prendre cette fois?

Parce que le sentiment de recul est omniprésent dans ma tête en ce moment. La peur de me tromper de nouveau. La crainte de faire fausse route encore une fois. Être une girouette ne fait pas partie de mon plan de vie.  Mais en ce moment, je ne pourrais le décrire mon plan de vie. J’avais un souhait professionnel, un duo de choc en tête. L’envie de construire quelque chose. Mais comme le chantait si bien l’autre, ce n’était qu’un rêve... 

Alors, je fais quoi maintenant? Je vois entends me dire qu’il faut que je pense à moi, que je guérisse d’abord. Que cette pause loin du stress de la ville avait peut être pour but de me donner toutes les chances de guérir.  Mais pour l’instant, je me sens niaiseux. Naïf. Stupide d’avoir cru que ce renouveau serait facile.  J’ai aussi peur que mes prochains moves soient menés par la facilité. Celle de retourner dans un confort qui ne me nourrissait plus dans le fond.  

PremierTech. Vidéotron. Philippe. Pierre-Paul. Dominic. Mes amis. La radiothérapie. La guérison. La famille. Le cancer.  

Ma tête déborde. Mon cœur saigne. 

samedi 5 octobre 2019

La solitude.

Ce soir, je me sens terriblement seul. Y a quoi au bout de ce chemin? Y a qui? J’entrevois les prochains mois difficilement et j’aurais tant aimé que tu sois là. 

Pour me tenir la main. 
Pour me botter le cul. 
Pour me dire que ça va aller. 

Mais j’ai 39 ans. Je suis loin. Loin de moi. Loin de toi. Loin de nous. J’ai peur que plus jamais il n’y ait un nous dans ma vie. Que je suis condamné à la solitude.

Je le sais, je ne m’aide pas. J’essaie de tout vivre seul. Pensant que c’est la bonne chose à faire. Le bonheur des autres me pèse. Tout me pèse ces temps-ci. J’ai l’impression que jamais je n’en verrai le bout.

samedi 14 septembre 2019

Le plan de match.

Il devient de plus en plus nécessaire. Essentiel même que je reprenne les rennes de tout cela. Les changements ont pris le dessus mais je leur associe beaucoup trop de responsabilités dans tout cela. C’est toujours bien moi qui a enclenché cette série de changements. 

Ma faute.
Ma responsabilité. 
Ma vie.


vendredi 13 septembre 2019

Le bonheur des autres

La jalousie. L’incontrôlable. Celle qui n’est pas logique. Celle qui découle du bonheur des autres qu’on voit de loin, par le biais d’une petite fenêtre qui donne sur leur vie. Celle qui découle du « Pourquoi pas moi? ».

Faut que je donne un coup de barre. Encore une fois. Question de rendre quelqu’un d’autre jaloux moi aussi pour une fois. Je suis en manque de bonheur, de facilité, de douceurs. Mais on trouve ça où tout ça au travers du reste? Je me sens comme si j’avais les yeux plein de bouette ( même si c’était juste un, même combat dans mon cas!!!) Je veux et j’essaie. Je vous le jure.

Mais aucun résultat il me semble. La fuite n’aura rien donné au final. Je vous entends me dire : « Come on JS, tu pensais quoi? ». Probablement que ça ne me retrouverait pas au bout de la 20. Que j’allais être plus fort que la machine pour une fois. Mais j’ai vu trop grand faut croire. (Pas de blague ici, un moment donné on va en revenir!). Je suis un gars de 39 ans beaucoup trop naïf.

Et me voilà au bout du monde, malheureux à la job et malheureux pas à la job. Même endormi le sommeil me fait chier. Mais je vous entends encore me dire de focusser sur ce qui est sous mon contrôle. Mais je dois avouer que je sens que je ne contrôle plus rien. Nada. Sweet pantoute. Fuck all.

Et me contenter? Et boy, juste de l’écrire j’ai envie de pleurer. De crier. D’envoyer chier la planète. Je pensais que prendre du recul aiderait. Mais j’avais omis de considérer que j’étais un control freak. Mais que voulez-vous? Je pense que c’est mon karma au final. Qu’à défaut de me contenter, je me résignerai. Parce qu’il faut bien qu’il y ait un estie d’après un moment donné. Juste un après. Parce que je veux être dans le avant de qqchose.

samedi 7 septembre 2019

Mistral Gagnant

Je le sais. Ce blogue est devenu un dialogue plus qu’un éditorial. Une conversation a sens unique qui n’a justement pas de sens. Mais elle me fait du bien cette jasette. Elle vaut bien toutes celles sans but dans les bars que j’entretiens depuis quelques mois. Parce que je t’entends me répondre. Peut être la seule façon que j’ai que de me souvenir de ta voix. Parce que le temps t’emporte avec lui. Comme le rire des enfants.

Francis a décidé d’aller te rejoindre la semaine passée. Un autre triste départ. Trop tôt. Trop jeune. Trop toute. Dis moi que de là-bas tu as tenté de le dissuader de poser ce geste. Que tu lui as dit que tu t’étais trompé. 
Que tu regrettais de nous avoir autant blessé. 
Que ta mort en avait fait bien d’autres. 
Que tu ne voulais pas ça pour lui. 

30 ans calvaire. Une maîtrise toute fraîche en mains. Un avenir. Du temps.  Joe est anéanti. Max détruit. Ils ne sont plus que deux de votre quatuor à porter toutes vos peines, à avoir le poids de se souvenir. Pour vous quatre. C’est pas correct les gars.

Et même moi, à 509 km de tout ça, ça ne fait que réouvrir plus grande la plaie qui ne finit pas par guérir. 
Ça me rappelle combien il est douloureux de perdre. 
De sentir la vie perdre son sens. 
Parce qu’on va se le dire Babe, ça pas de calisse de bon sens ce que vous avez faite. Je sais, tu me l’as écrit. Mais calvaire, fallait penser aux autres un minimum. Même dans ta mort, tu blesses autant. 

Pis vous pensez que ça nous fait quoi à nous qui restons. C’est supposé nous faire aimer la vie davantage? Nous faire réaliser combien c’est précieux, fragile? Ben non estie. Je vais te le dire ce que ça fait. Ça fait juste nous donner l’idée que c’est peut être plus facile de choisir de renoncer. Nous dire qu’on mérite pas de vivre cette peine provoquée, parce qu’elle fait juste s’ajouter au lot de peines que la vie nous impose déjà. La vie c’est pas Dangerous Mind colisse. Y a pas de morale réparatrice à la fin sur un air de Coolio. 
Y a juste de la peine. 
Y a juste le manque. 
Y a juste le vide. 
Le vide. Ce putain de sentiment qui nous habite même endormi. 

Laisse moi parler, j’ai pas fini. Tu auras toutes mes nuits pour venir me hanter. M’expliquer le pourquoi du comment avec ton jargon de psy. Pour le moment, je te poivre! PP my love, savais tu que tu créerais ainsi un précédent? T’es pas mieux que ton père au final. Tu auras toi aussi causer la mort de quelqu’un. Pas la même histoire, pas la même arme. Mais ta mère n’a pas souffert 10 mois elle. Francis lui, oui! Je t’en veux tellement. On me disait que la rage et la colère étaient des étapes normales du deuil. Pour moi, ce sont pas des étapes du deuil. Ce sont le deuil dans sa totalité. Parce que c’est tout ce qu’il y a. Rien de plus. Sauf le vide. Le crisse de vide. 

Je t’ai écouté tu sais. J’ai lâché prise un minimum. Me suis éloigné de mon stress pour me rapprocher de moi. De l’eau. De l’Est. Mais tu sais quoi? Y a rien icitte, même pas moi. Du matin au soir, tu me hantes. Et la nuit, tu me tues. Mon cancer au final, c’est toi.  Le méchant, c’est pas moi. 

mardi 27 août 2019

Le mal de l’être

Ok. Beaucoup de bouleversements. La vie va trop vite. L’odeur de mort aussi. Je vous entends me dire de me calmer, qu’on en est pas là, que la perte d’un œil ce n’est pas la fin de tout. Mais je ne me sens tellement pas bien dans mon coeur depuis 1 mois. Comme si je savais que mon nouveau locataire lorgnait la propriété de mon être. Et ça me fait mal cette fois-ci. Plus que les autres fois. Par manque de solidité peut-être? Tout simplement par épuisement et résignation aussi... 

Dans 1 mois jour pour jour, tu seras parti de ma vie sans crier gare. Tu me l’as écrit et je t’entends me lire cette lettre en permanence. Tes mots résonnent : « ça va bien aller » me disais-tu. Tu me l’as écrit en fait car tu étais trop loin pour me le dire. Pour me le souffler à l’oreille. Mieux qu’un « je t’aime ». Une promesse d’éternité hors de ton contrôle. Mais tu es parti. Et j’ai désormais peine à croire...

Peine à croire que je vais m’en sortir sans trop de heurts. 
Peine à croire que ça va bien aller.
Peine à croire que je vais passer au travers seul cette fois.

Parce que la vie ne cesse de me rappeler que j’ai choisi la solitude au pays des vents et du temps. Que l’être aimé est impossible. Que la main qui me flatterait le dos pendant que je vomis ma vie n’existe pas. N’existe plus. Et c’est ce qui me blesse le plus je pense. Une cicatrice sans fond. Sans guérissures. Une plaie infinie.

Et que me reste-t-il à espérer maintenant? Tout ce que je vois, c’est la peine.
La mienne.
La leur.
Mais c’est la tienne que je voudrais. Juste la tienne.

Ça me tue. Tout simplement. Encore et encore.  Des fois je me dis que ce n’est pas seulement ta vie que tu t’es enlevé. Mais une partie de la mienne aussi. Celle qui était forte pour nous deux. 

T’as pas idée comme j’aimerais tant recevoir un texto de PP my love. 
Un Yo! comme signe de bonjour. 
Un i2 en guise de Je t’aime  aussi. 
Un Je le sais comme écho à ma tristesse. 

Je sais que tout cela est impossible. Que même dans mes rêves tu te fais de plus en plus rare depuis quelques temps. Comme si le temps faisait son œuvre. Mais je ne lui ai rien demandé moi à ce temps. J’arrive à peine à me souvenir de ta voix. J’ai perdu ton dernier message sur ma boîte vocale récemment. Un oubli de ce que changer de fournisseur mobile impliquait. Je comprends mieux la détresse de ces clients qui me faisaient des plaintes en ce sens et à qui je disais comprendre leur peine. Ostie que je comprenais rien. Jeune écervelé que j’étais. Jeune et con. Maintenant je sais...

Le cancer, c’est de la marde. 
Inexplicable. 
Intolérable. 
Intangible. 
Intense. 
Interminable.

Ce soir, j’espère m’endormir avec mes nausées dans le seul espoir de te rejoindre l’espace d’un rêve. Pis si jamais tu venais pour me chercher, je pense que je te suivrais. Juste pour que tout cesse. Une fois pour toute. Mais jamais je ne ferais aux miens ce que tu as osé me faire. Certes je n’ai pas su t’entendre. Je t’ai fait mal. Je t’ai blessé. Je l’ai bien compris. Mais s’il te plaît, arrange toi pour qu’on me laisse tranquille un peu. Je ne peux pas fuir plus loin. Je ne peux plus espérer davantage. Je n’en peux tout simplement plus.

Pierre-Paul. Je t’ai aimé et t’aimerai toujours. Autant que je te hais. Alors, imagine à quel point je t’aime...

Murmure moi que tout cela va bien aller... 

mardi 6 août 2019

Le grand retour.

Et voilà. Sans crier gare, te revoilà de retour par la grande porte. Tu ne t’es pas annoncé, mais ce genre de visite, on le sent. On se lève un matin pis on se dit : me semble que ça fait longtemps que je n’y ai pas pensé. Comme un ex ou un vieil ami dont on n’a pas eu de nouvelles depuis plusieurs années et qu’on croise fortuitement au centre d’achat. Comme si la vie nous y préparait à sa façon. Sournoise. Inattendu mais ô combien prévisible.

Deux heures de route aux aurores pour me faire dire ce que je savais déjà. Tu as convaincu une amie de te joindre à toi. Bien installé sur ma vision du futur. Mon déménagement à 500 km pour te fuir m’aura encore une fois rapproché de toi,

Mais je suis tanné de toi. De vous maintenant. J’abandonne. Je baisse les bras. Prenez ce que vous avez à prendre. Je me chargerai de gérer le reste.

Pourvu qu’il y ait du reste ...

lundi 29 juillet 2019

Les peines d’amitié

... sont pires que les peines d’amour!

J’en ai eu quelques unes dans la vie. Certaines pires que d’autres. Des liens de toxicité dont il est souvent préférable de s’éloigner.

Mais certaines font plus mal que d’autres. Celles que l’on croyait plus vraie que vraie. Des bromances pour lesquelles on changerait de vie. Littéralement. Croyez-moi, je sais ce dont je parle.

Découvrir qu’on estime le lien plus que l’autre. Que l’on fighterait plus que l’autre. Que l’on tuerait plus que l’autre. Et finalement. On découvre qu’on est dans la colonne de Zone C comme ami.  Décevant. Triste. De quoi être en tabarnak.

Comme je vous disais, la toxicité du lien des fois réussit à nous aveugler. À nous laisser croire à une solidité quand dans le fond, ce n’est qu’une illusion de classe A. Ce soir, j’ai de la peine. Je me sens comme une petite conne sur Tinder. Tsé, celle à qui on jase au cas qu’on serait tout seul le vendredi soir. Un plan de secours.  Ben des fois la petite conne, elle y a cru. Je suis clairement une petite conne. 24 ans maximum. Rien de bien valide, rien de bien solide.  Juste une conne. Rien qu’une conne.  Je l’ai tu dit que je me sens comme une conne. Lol 😂 

Et maintenant, on fait quoi? On jette le tout avec l’eau du bain? On passe à autres choses comme si le mercredi tournait au jeudi.  Aussi simplement que ça?  On dit ce qu’on ressent? Question d’être la conne que l’on flushe en haut de la montagne? Y en est juste pas question.  Le hic, c’est que des fois le module « orgueil » doublé du système « fierté » est toujours en action.  Mes 38 ans hurlent le besoin de dire qu’ils ont vécu et qu’ils ont appris au cours du parcours.  Mais crisse qu’ils ne savent rien.  Crisse qu’ils n’ont rien vu aller.

Crisse que je suis une petite conne de 24 ans. 

vendredi 12 juillet 2019

Au sommet de la trentaine

Cette semaine, tu aurais eu 35 ans. Le top de la côte de la trentaine comme tu disais.  J’y étais quand nous nous sommes rencontrés au détour de cette bibliothèque de Rosemont. Mais tu n’étais pas là pour célébrer. Tu as fait l’autre choix. Et je te déteste encore pour ça.

Tu m’as laissé un message avant de partir. Tu me l’as écrit pour être certain que je ne l’oublie jamais. Comme si je pouvais oublier... Tu me demandais au détour de ta 3e page de faire le grand saut moi aussi, de tenter le vide pour une fois. Et bien pour ta fête, voilà ce que je me suis payé : le vide. Tout autour de moi. Et même de plus en plus dans ma tête.  Parce qu’il était plus que temps, parce que je ne le devais à moi même.

Je suis donc parti dans l’Est comme tu le sais. Pour une nouvelle vie. Pour une nouvelle job. Pour un nouveau moi.  Tout n’y est pas encore parfait. Parce que tout n’y est pas encore, tout simplement.

Ma demande ce soir est simple. Arrange toi pour que ce soit le bon choix. Pierre-Paul, je te promets de ne pas t’oublier. Promets moi de veiller. 
Simplement.

mardi 25 juin 2019

Le virage.

Et voilà que je me lance. Vers l’inconnu. Vers demain. Vers l’Est! Je viens de mettre fin à 10 années professionnelles au sein de la même compagnie. Un exploit dans mon cas. Une marque certaine ou une certaine marque. Je ne sais trop. Mais ce que je sais, c’est que je suis fier.

Fier de ce que j’aurai accompli en 10 ans...
Fier de l’homme que je suis devenu, avec mes imperfections et mes idéaux.
Fier de lâcher prise au final et de foncer vers l’inconnu
Fier de mon intégrité que je croyais morte
Fier de faire les choses à ma façon, de ne pas contribuer à la pièce de théâtre
Fier de miser sur les relations humaines sans intention

Mais surtout fier du courage que j’ai de faire table rase sur une vie qui ne me nourrissait plus. De faire un choix conscient pour moi, pour une fois.  Je vous entends me dire :  Ben oui JS, ça va durer deux semaines et tu vas revenir dans tes vieilles habitudes malsaines. Autant au boulot que dans ta vie perso...  Et bien, vous aviez raison. Mais là, je sens une autre vibe, comme si 2001 revenait de l’avant. Je renoue avec quelque chose que j’avais perdu et que je retrouve tranquillement dans le Bas du Fleuve. Un beau cadeau, merci la vie! 

Nos rêves ne sont des rêves qui si on ne se les permet pas! 

N’est-ce pas?

mardi 5 mars 2019

A-t-on le droit?

Ce soir, je te déteste. 
T’aurais dû être là. Pour moi.
Mais égoïstement t’as décidé de partir. 
De lever les feutres.  Pour toi.
A-t-on le droit de critiquer son absence à un suicidé?
De tenter de comparer sa peine à la sienne...
Pierre-Paul, ce soir, je te déteste.
T’avais promis.  J’avais omis.
Ce soir, je me déteste tout autant....

dimanche 24 février 2019

Comme un coup de pelle dans face!

Vous le savez, je l’ai si souvent écrit et encore plus souvent pensé : la vie est une salope! Mais une salope de classe. Elle a ses propres moyens de nous ramener à l’ordre, de nous dire : « Minute Minou, tu pensais vraiment que je te le passerais free! Cuuuuuuuute! ».  Ben non, pas une salope à temps partiel. Constante, acharnée et somme toute prévisible des fois.

C’est une boucle d’oreille qui a eu le dernier mot récemment. Une boucle d’oreille plus forte que le cancer. Elle aura réussi à faire ce que personne avant n’avait pu : me faire prendre un arrêt de travail! Un temps de pause, de réflexion. Un temps pour la guérison, autant celle du dedans que du dehors.  Et ben, une estie de boucle d’oreille pour que je m’écoute davantage. Ironique non?

Mais vient avec ce temps d’arrêt beaucoup trop de jus de caboche. De remises en question et de deuils inachevés. Pas que des récents, plein de vieux aussi. Et je ne peux pas me sauver, parce que même mon pied m’a abandonné dans cette aventure. Parce que me sauver, j’aurais aimé. Faire ma moufette pour un deuxième fois au Portugal, louer un Airbnb à Tremblant et faire semblant que j’aime l’hiver ou tout simplement aller me faire griller le gras sur une plage du Sud entre deux Mojitos.  Mais pas de fuite cette fois-ci. Juste l’obligation de faire face.  Encore.

Je dis encore, mais dans le fond est-ce vraiment déjà arrivé pour vrai? Je veux dire est-ce que LA pause est-elle déjà survenue? Je ne pense pas. Je l’ai entrevue. Je l’ai sentie. Je l’ai même presque vue (à moitié).  Mais je pense que c’est le temps que je m’accorde ce temps là. Pour moi. Pour les autres un peu. Pour le mieux. Mais estie que ça me fait peur. Je suis tétanisé à l’idée de ce que je vais trouver en-dessous du tapis. Celui en dessous duquel je garoche tout depuis des années. Peur de ne pas être en mesure de faire face. De gérer.  D’en survivre.  Je le sais, c’est trash mais ma peur est irrationnelle.

Et voilà que le temps file et que j’entrevois les prochaines semaines avec une certaine crainte.  Ma démobilisation au travail, mes deuils à venir, ma latence qui me pèse... tout cela, c’est juste trop! 

Je suis rendu là, à trop...

samedi 19 janvier 2019

L’attrait du changement

Des fois, je me fais des scénarios. Ok. Je me fais des scénarios tout le temps, je suis d’accord. Depuis quelques semaines, je vois le après. Je vois le nouveau. Je sens l’air du Bas-du-Fleuve me dire que le possible est dans son coin.

Ça me donne le Vertige avec un grand V. J’ai chaud, je m’imagine déjà changé de char et aller vers un condo à saveur de meute de loup. Jeune. Branché. Mais plus métropolitain. Mais ça me tente. Faire mes boîtes et changer. Juste changer.

J’avais un doute de l’issue de toute cette mission professionnelle à prime abord mais ô combien personnelle quand tu prends la peine de creuser un tant soit peu. M’éloigner de Montréal, c’est m’éloigner de lui pour me rapprocher de l’autre. Celui que j’ai occulté. Mais depuis le Portugal, il est partout. Il me suit. Il me hurle qu’il existe. Cet autre, c’est moi! 

Alors je croise les doigts pour le changement de pointe le bout du nez cette semaine. J’espère que ça se pourra. Fort. Fort. Fort.