dimanche 24 février 2019

Comme un coup de pelle dans face!

Vous le savez, je l’ai si souvent écrit et encore plus souvent pensé : la vie est une salope! Mais une salope de classe. Elle a ses propres moyens de nous ramener à l’ordre, de nous dire : « Minute Minou, tu pensais vraiment que je te le passerais free! Cuuuuuuuute! ».  Ben non, pas une salope à temps partiel. Constante, acharnée et somme toute prévisible des fois.

C’est une boucle d’oreille qui a eu le dernier mot récemment. Une boucle d’oreille plus forte que le cancer. Elle aura réussi à faire ce que personne avant n’avait pu : me faire prendre un arrêt de travail! Un temps de pause, de réflexion. Un temps pour la guérison, autant celle du dedans que du dehors.  Et ben, une estie de boucle d’oreille pour que je m’écoute davantage. Ironique non?

Mais vient avec ce temps d’arrêt beaucoup trop de jus de caboche. De remises en question et de deuils inachevés. Pas que des récents, plein de vieux aussi. Et je ne peux pas me sauver, parce que même mon pied m’a abandonné dans cette aventure. Parce que me sauver, j’aurais aimé. Faire ma moufette pour un deuxième fois au Portugal, louer un Airbnb à Tremblant et faire semblant que j’aime l’hiver ou tout simplement aller me faire griller le gras sur une plage du Sud entre deux Mojitos.  Mais pas de fuite cette fois-ci. Juste l’obligation de faire face.  Encore.

Je dis encore, mais dans le fond est-ce vraiment déjà arrivé pour vrai? Je veux dire est-ce que LA pause est-elle déjà survenue? Je ne pense pas. Je l’ai entrevue. Je l’ai sentie. Je l’ai même presque vue (à moitié).  Mais je pense que c’est le temps que je m’accorde ce temps là. Pour moi. Pour les autres un peu. Pour le mieux. Mais estie que ça me fait peur. Je suis tétanisé à l’idée de ce que je vais trouver en-dessous du tapis. Celui en dessous duquel je garoche tout depuis des années. Peur de ne pas être en mesure de faire face. De gérer.  D’en survivre.  Je le sais, c’est trash mais ma peur est irrationnelle.

Et voilà que le temps file et que j’entrevois les prochaines semaines avec une certaine crainte.  Ma démobilisation au travail, mes deuils à venir, ma latence qui me pèse... tout cela, c’est juste trop! 

Je suis rendu là, à trop...