mardi 19 mai 2015

Le choix conscient.

Coin Saint-Jacques et McGill College.  Un jeudi matin de juillet 2014.  L'évidence.  Personne ne pourra faire en sortes que je serai heureux si ce n'est que moi.  Et à cette minute.  Cette seconde.  Cet instant. J'avais finalement atteint quelque chose.

Depuis que je suis petit (bon, pas de bonne blague sur ma non petitesse ici svp!), je me suis toujours transposé dans une urbanité qui un jour deviendrait mienne.  Pas pour rien que Ziggy et moi, même combat.  Je me voyais, comme dans les films, finir mon boulot de jeune prolétaire de son temps, arrêter à l'épicerie pour combler cette faim qui perdure depuis 3 meetings, passer droit dans le métro d'une station, marcher vers chez moi en finissant ma journée en planifiant ma journée du lendemain.  Pas d'enfants dans le topo, même pas de joli concubinage.  Juste une ville qui m'observe et dont les battements de vie rythment la mienne.   Et voilà, j'y suis.  Check.  Je pouvais maintenant cesser le sarcasme et juste profiter. 

Profiter de quoi me diront certains. Du plaisir, tout simplement.  Celui de me balader à des heures indécentes dans les rues de la ville, et ce en pleine liberté de mes allers et venues. Profiter de la simplicité des choses.  Se souvenir que de reculer d'un pas donne souvent un nouveau point de vue sur les choses.  Que de simplement se mettre sur le bout des orteils peut nous permettre de voir l'horizon.  Profiter, c'est se mettre à profits.  Simplement.  S'arranger pour sourire.  Un petit plaisir qui donne le ton à une journée complète.

Je ne veux pas être un monsieur fâché.  La vie est trop courte et belle si on la savoure à pleines dents.  Se permettre de vivre et de laisser le temps prendre le temps....

Alors, le bonheur ça se vit au quotidien ... mais ça se choisit surtout!

Faites le choix de faire ça simple.


dimanche 17 mai 2015

Formule 1

BING! PAF! POUF!

Comme un vieil épisode de Batman.  Un PAF en pleine gueule mais que personne ne voit vraiment.  On sait qu'il a eu lieu, on se doute que ça fait mal, mais on n'en voit jamais aucune trace.  Comme si la violence intérieure ne pouvait s'exprimer qu'en onomatopées monochromiques.

Je ne sais pas si c'est le printemps déguisé en été qui joue dans ma tête ou si ce sont les effluves d'une trente-cinquième année qui se laissent sentir dans le détour, mais je sens l'accélération qui précède le virage.  Vous savez ce sentiment de foncer droit dans la champs et de coller dans la porte du char en faisant toute confiance à notre bolide. En fait, je me sens comme un bolide de la Formule 1 par les temps qui courent. Je tourne en rond et j'ai grandement besoin d'un ravitaillement, un pit stop pour me poser, ne serait-ce que quelques secondes pour mieux repartir.

Ce soir, la vie se charge de me rattraper avec son lot de souvenirs. Certains plus pesants que d'autres. Et ma place elle? Sur la piste ou dans les estrades? Meneurs de tête et peloton final? Je suis la carrosserie, l'essence, la piste et le temps qui défilent. Je me poserais, mais tout me semble beaucoup trop rapide.

Alors, je fais quoi maintenant.  Je lâche le gaz pour continuer de tourner ou bien je le pousse au fond pour changer de piste?  Et je veux retirer quoi moi de cette ride?  Une expérience, un défi, une destination...  Voilà le cap que je tourne.