dimanche 17 mai 2015

Formule 1

BING! PAF! POUF!

Comme un vieil épisode de Batman.  Un PAF en pleine gueule mais que personne ne voit vraiment.  On sait qu'il a eu lieu, on se doute que ça fait mal, mais on n'en voit jamais aucune trace.  Comme si la violence intérieure ne pouvait s'exprimer qu'en onomatopées monochromiques.

Je ne sais pas si c'est le printemps déguisé en été qui joue dans ma tête ou si ce sont les effluves d'une trente-cinquième année qui se laissent sentir dans le détour, mais je sens l'accélération qui précède le virage.  Vous savez ce sentiment de foncer droit dans la champs et de coller dans la porte du char en faisant toute confiance à notre bolide. En fait, je me sens comme un bolide de la Formule 1 par les temps qui courent. Je tourne en rond et j'ai grandement besoin d'un ravitaillement, un pit stop pour me poser, ne serait-ce que quelques secondes pour mieux repartir.

Ce soir, la vie se charge de me rattraper avec son lot de souvenirs. Certains plus pesants que d'autres. Et ma place elle? Sur la piste ou dans les estrades? Meneurs de tête et peloton final? Je suis la carrosserie, l'essence, la piste et le temps qui défilent. Je me poserais, mais tout me semble beaucoup trop rapide.

Alors, je fais quoi maintenant.  Je lâche le gaz pour continuer de tourner ou bien je le pousse au fond pour changer de piste?  Et je veux retirer quoi moi de cette ride?  Une expérience, un défi, une destination...  Voilà le cap que je tourne.  




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