samedi 14 septembre 2019

Le plan de match.

Il devient de plus en plus nécessaire. Essentiel même que je reprenne les rennes de tout cela. Les changements ont pris le dessus mais je leur associe beaucoup trop de responsabilités dans tout cela. C’est toujours bien moi qui a enclenché cette série de changements. 

Ma faute.
Ma responsabilité. 
Ma vie.


vendredi 13 septembre 2019

Le bonheur des autres

La jalousie. L’incontrôlable. Celle qui n’est pas logique. Celle qui découle du bonheur des autres qu’on voit de loin, par le biais d’une petite fenêtre qui donne sur leur vie. Celle qui découle du « Pourquoi pas moi? ».

Faut que je donne un coup de barre. Encore une fois. Question de rendre quelqu’un d’autre jaloux moi aussi pour une fois. Je suis en manque de bonheur, de facilité, de douceurs. Mais on trouve ça où tout ça au travers du reste? Je me sens comme si j’avais les yeux plein de bouette ( même si c’était juste un, même combat dans mon cas!!!) Je veux et j’essaie. Je vous le jure.

Mais aucun résultat il me semble. La fuite n’aura rien donné au final. Je vous entends me dire : « Come on JS, tu pensais quoi? ». Probablement que ça ne me retrouverait pas au bout de la 20. Que j’allais être plus fort que la machine pour une fois. Mais j’ai vu trop grand faut croire. (Pas de blague ici, un moment donné on va en revenir!). Je suis un gars de 39 ans beaucoup trop naïf.

Et me voilà au bout du monde, malheureux à la job et malheureux pas à la job. Même endormi le sommeil me fait chier. Mais je vous entends encore me dire de focusser sur ce qui est sous mon contrôle. Mais je dois avouer que je sens que je ne contrôle plus rien. Nada. Sweet pantoute. Fuck all.

Et me contenter? Et boy, juste de l’écrire j’ai envie de pleurer. De crier. D’envoyer chier la planète. Je pensais que prendre du recul aiderait. Mais j’avais omis de considérer que j’étais un control freak. Mais que voulez-vous? Je pense que c’est mon karma au final. Qu’à défaut de me contenter, je me résignerai. Parce qu’il faut bien qu’il y ait un estie d’après un moment donné. Juste un après. Parce que je veux être dans le avant de qqchose.

samedi 7 septembre 2019

Mistral Gagnant

Je le sais. Ce blogue est devenu un dialogue plus qu’un éditorial. Une conversation a sens unique qui n’a justement pas de sens. Mais elle me fait du bien cette jasette. Elle vaut bien toutes celles sans but dans les bars que j’entretiens depuis quelques mois. Parce que je t’entends me répondre. Peut être la seule façon que j’ai que de me souvenir de ta voix. Parce que le temps t’emporte avec lui. Comme le rire des enfants.

Francis a décidé d’aller te rejoindre la semaine passée. Un autre triste départ. Trop tôt. Trop jeune. Trop toute. Dis moi que de là-bas tu as tenté de le dissuader de poser ce geste. Que tu lui as dit que tu t’étais trompé. 
Que tu regrettais de nous avoir autant blessé. 
Que ta mort en avait fait bien d’autres. 
Que tu ne voulais pas ça pour lui. 

30 ans calvaire. Une maîtrise toute fraîche en mains. Un avenir. Du temps.  Joe est anéanti. Max détruit. Ils ne sont plus que deux de votre quatuor à porter toutes vos peines, à avoir le poids de se souvenir. Pour vous quatre. C’est pas correct les gars.

Et même moi, à 509 km de tout ça, ça ne fait que réouvrir plus grande la plaie qui ne finit pas par guérir. 
Ça me rappelle combien il est douloureux de perdre. 
De sentir la vie perdre son sens. 
Parce qu’on va se le dire Babe, ça pas de calisse de bon sens ce que vous avez faite. Je sais, tu me l’as écrit. Mais calvaire, fallait penser aux autres un minimum. Même dans ta mort, tu blesses autant. 

Pis vous pensez que ça nous fait quoi à nous qui restons. C’est supposé nous faire aimer la vie davantage? Nous faire réaliser combien c’est précieux, fragile? Ben non estie. Je vais te le dire ce que ça fait. Ça fait juste nous donner l’idée que c’est peut être plus facile de choisir de renoncer. Nous dire qu’on mérite pas de vivre cette peine provoquée, parce qu’elle fait juste s’ajouter au lot de peines que la vie nous impose déjà. La vie c’est pas Dangerous Mind colisse. Y a pas de morale réparatrice à la fin sur un air de Coolio. 
Y a juste de la peine. 
Y a juste le manque. 
Y a juste le vide. 
Le vide. Ce putain de sentiment qui nous habite même endormi. 

Laisse moi parler, j’ai pas fini. Tu auras toutes mes nuits pour venir me hanter. M’expliquer le pourquoi du comment avec ton jargon de psy. Pour le moment, je te poivre! PP my love, savais tu que tu créerais ainsi un précédent? T’es pas mieux que ton père au final. Tu auras toi aussi causer la mort de quelqu’un. Pas la même histoire, pas la même arme. Mais ta mère n’a pas souffert 10 mois elle. Francis lui, oui! Je t’en veux tellement. On me disait que la rage et la colère étaient des étapes normales du deuil. Pour moi, ce sont pas des étapes du deuil. Ce sont le deuil dans sa totalité. Parce que c’est tout ce qu’il y a. Rien de plus. Sauf le vide. Le crisse de vide. 

Je t’ai écouté tu sais. J’ai lâché prise un minimum. Me suis éloigné de mon stress pour me rapprocher de moi. De l’eau. De l’Est. Mais tu sais quoi? Y a rien icitte, même pas moi. Du matin au soir, tu me hantes. Et la nuit, tu me tues. Mon cancer au final, c’est toi.  Le méchant, c’est pas moi.