dimanche 19 août 2012

J'ai demandé à la Lune ...

... et le Soleil ne le sait pas.

... si tu voulais encore de moi.
... si tu voulais encore de moi.
... si tu voulais encore de moi.


lundi 13 août 2012

Demain matin, Montréal m'attend.

"Les biens de la terre glissent entre les doigts comme le sable fin des dunes." 
                                                            Antoine de Saint-Exupéry

J'en reviens toujours à Saint-Exupéry et à son Petit Prince.  Des fois, je me dis que ma vie est forgée à son image, au périple de ce petit bonhomme, seul dans son monde, et qui a la tête pleine de questions.  Est-ce de la naïveté mal vieillie qui me harcèle et qui teinte ma vision?  Peut-être ...  Ou peut-être aussi que je suis devenu adulte tellement tôt sur certaines facettes de ma vie que le Petit Prince n'est que le résiduel d'une jeunesse heureuse qui me rappelle que tout est un cycle, que tout est un..tout!

Je quitte vers  Montréal.  Finalement.  Comme une destination jamais atteinte.  Un chemin de Compostelle amorcé en 2003 et jamais assumé.  Par crainte de la destination certes, mais par craintes du chemin aussi.  Trop peu, trop tard m'aurait dit un certain Maxime.  Désolé Big Boy.  Je te répondrai qu'il vaut mieux tard que jamais.

Et que dire de tous ces amis qui m'auront entendu forger des projets de déménagement dans la dernière décennie.  Il faut croire que je n'en avais pas l'intention ferme, mais l'intention je l'avais.  Mais je ne savais pas si j'avais envie de mettre en boîtes tout ce qui m'habitait alors.   Il est des fois préférables de faire table rase de certaines choses avant de les déménager pour les remettre dans un garde-robe poussiéreux. Faire mieux, pour faire plus et ce, même si c'est plus tard.

Je la vois cette trentaine à l'ombre du Mont-Royal, au coin de Rachel et Saint-Laurent.  Au rythme de la culture du nouveau Québec.  À respirer du smog pour déjeuner.  Devenir insulaire.  Pascale.  David et Sarah.  Tous les autres.  Mais en même temps, tisser des cordes solides avec les gens d'ici.  Lysiane. Ma famille.  La passoire.

Je dis à tout vent que le boulot me fera émigrer.  Mais dans le fond, c'est tracé depuis belle lurette.  À une certaine époque, je sais que j'aurais peut-être dû accepter le changement et quitter le bois pour le Plateau.  Je l'ai fait le temps d'un été.  Vous savez, ce genre d'été qu'on veut revivre sans cesse, celui qu'on recherche dans tous les mois de juillet qui ont suivi.  Et pourtant ...

samedi 4 août 2012

Comme une respiration.

Depuis quelques semaines, je revisite le passé.  Pas de manière nostalgique, ni de manière compulsive.  Simplement un petit tour comme on fait en voiture quand on passe devant notre premier appartement, devant l'endroit où nous avons donné notre premier baiser, fait la première fois l'amour.  Et j'aime ce que je vois, j'aime le pavé qui se forge tranquillement.  Revoir de vieux amis, reprendre de vieux rêves, rêver de retrouver celui qui fut le BoyToy et ce, malgré la vie, malgré le temps, malgré la mort même et surtout, malgré soi-même!

Ne vous inquiétez ceux qui m'observez avec inquiétude dans ma mouvance émotionnelle. La vie, ce n'est pas le boulot, je l'ai très bien compris.  Plusieurs fenêtres sur ma vie m'en donnent encore quotidiennement les échos.  Je sais maintenant qu'on se définit par la motivation intrinsèque qui nous anime à nous lever le matin, mais aussi celle qui nous permet de nous endormir le soir.  Une question d'équilibre dans mon cas.

Je savais que l'horloge de ma vie avait fait une pause depuis près d'un an.  J'étais en jachère.  J'attendais pour pousser plus fort et voilà que les jeunes pousses font leurs apparitions.   Il me faut garder un oeil sur les mauvaises herbes, mais je me concentre sur mon jardin.  Fuck le potager des autres.  J'ai pas de contrôle sur les choix des autres et je me dis que je n'ai pas à m'improviser le fermier urbain de leur vie.  Je repense souvent à Max, aux témoins de ce que je fus.  Je me dis que tout prend sa place, que tout cela n'était probablement qu'une question de temps ... et de volonté!

Me voici ... j'ai le temps et je le veux!