vendredi 21 octobre 2011

Le déni. (19 d/cembre 2010)

Si vous vous rappelez bien, j'ai déjà introduit sur ce blogue ma théorie des lunettes et des chapeaux.  Je pensais avoir rangé mes lunettes roses dans le premier tiroir de ma commode des vieilles reliques du passé, mais je me rends compte qu'ils venaient en spécial 2 pour 1 avec les verres de contact du déni.

Pis ces verres de contact, je les porte pas mal trop à mon goût.  On dirait qu'ils me donnent l'impression d'être doté d'un pouvoir sur les choses.  Si je n'y pense pas, ça arrivera pas.  Comme dans les films où le frigo est toujours plein mais où on les voit jamais perdre leur temps dans la file de l'épicerie pré-nowel avec ton pain, parce que toi, tu le sais qu'ils vont être ouvert le 26 décembre!!!

Je dénise (j'aime ce verbe qui symbolique l'action de faire du déni et non un jolie prénom des années 50 comme Dénise filiatrault ou ben Dénise Bombardier) plus que je voudrais le faire je pense.  C'est ma fuite, ma porte de sortie.  Mon impression de supériorité sur les choses inévitables et non souhaitables de la vie.  J'ai pas fait mon paiement de char ce mois-ci.  DÉNI.  J'ai une glycémie en montagne russe.  DÉNI.  Je suis un ami poche plus souvent qu'à mon tour.  DÉNI.  Mais comment est-ce que l'esprit humain peut arriver à faire abstraction de plusieurs choses en se mettant en mode de déni?  C'est quand même fort que cela ne tourne pas systématiquement en obsession tout le temps ... Cela fait un temps et voilà que le remord fait sa place au déni.  Un déni avec un arrière-goût de culpabilité.  Un regret, mais extra crème!  Vous savez le genre de regret qui tombe sur le coeur.  Un regret fouetté à la chantilly.  Ça y est, je viens de prendre 3 livres.

Pour 2011, je voudrais mettre Dénise à la porte.  En fait, ça devrait juste pas exister le déni.  Mais le VIH non plus devrait pas exister, le cancer du foie non plus d'ailleurs.  (Sur ce, je me permets de dire ceci : Va chier le cancer.  Voilà.  Chose faite. )  Mais voilà, cela existe.  Rien de plus ni moins qu'un autre aléa de la vie avec lequel on doit composer.  Est-ce si mauvais de teinter notre vision de rose dans le fond?

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