vendredi 21 octobre 2011

Ouff! Enfin les vacances! (21 juillet 2010)

Ne rien faire.  Essayer de ne penser à rien.  Voici le plan que j'ai concocté pour mes vacances.  Je désire tirer la plug sur ma vie pour quelques jours.  Oublier les comptes, oublier les pépins du boulot, ne penser à rien d'autres que le temps qui passe.  Voilà ce que je me paye pour mon long congé de six jours.

Avez-vous déjà reçu l'appel du corps.  Celui qui vous dit que la machine en a ras le pon-pon et qui on ne lui donne pas la pause bien méritée, il va tout simplement crasher.  Et bien, mon corps m'a retourné mon appel hier.  Une seconde je savourais le congé, l'autre je pleurais ma fatigue accumulée.  La vie est un long contrat avec une multitude de clauses toutes plus restrictives les unes que les autres.  On doit gagner des sous pour payer des dettes accumulées au fil du temps.  Moi par exemple.  Je me suis payé le luxe de retourner aux études pourquoi au fait?  Pour un baccalauréat non complété, pour me battre pour des collègues qui en bout de ligne ne se seraient pas battu pour moi, pour payer de mes erreurs pendant une décennie voire une vie, pour devoir la peau de mon cul pour les 7 prochaines années.  Heureusement que le poids des rencontres que j'y ai faites valent leur pesant d'or parce que je ne sais pas comment je réagirais autrement. 

Soyons zen.  Prenons de grandes respirations.

Devenir pauvre a son lot de bons côtés.  Manger moins équivaut à perdre plus.  Moins sortir c'est apprécier son intérieur.  Dormir devient une activité qui surpasse son caractère nécessaire.  Boire du thé parce que l'eau, ben c'est gratis!  Et s'épiler pour honorer le corps qui est un temple (Bon ici, je censure toutes les autres activités qui ne coûtent rien parce que je ne sais pas toujours qui lit ces lignes, mais tenez-vous le pour dit, ça aussi ça fait partie du bon temps!).

Et que dire du retour aux sources.  Relire un livre qui nous a marqué.  Visionner de nouveau une télésérie culte en mangeant du popcorn.  Faire du ménage dans ses photos.  En somme, c'est repartir à la rencontre de soi-même et des fois, la surprise est de taille entre le moi d'hier et le moi d'aujourd'hui.  Je n'ose même pas encore entrevoir le moi de demain.  Pourquoi?  La peur de la déception.  La peur de l'inaction.  La peur de constater que le long parcours qui nous en sépare est semé d'embûches et d'épreuves.  Je ne tiens pas à ce que ma vie ressemble à Wipe-Out moi!

Mais ces jours-ci, c'est l'amour qui me manque.  C'est fou, mais ce qui me manque d'un autre, ce sont les mains.  Des mains qui tassent mon toupet pour mieux me voir au travers de mes yeux.  Une main dans la mienne qui me déclare 'Je suis là.  Je te porterais si tu le voulais.'  Une main qui caresse certes, mais aussi une main qui te donne le coup au cul pour te faire avancer.  Ce pouce approbateur.  Cet index qui te réclame de manière coquine.  Ce majeur qui te remet à ta place en temps et lieux.  Cet annulaire qui s'engage à être lâ.  Et que dire de ce troisième auriculaire pour te porter conseil.  Une main pour applaudir.  Une autre pour consoler.  Juste un prolongement de l'individu qui démontre sa présence.  Des mains.  Sans plus.

Voyez-vous, c'est à cela que je ne veux pas penser en vacances.  Me pogner le cul.  Lire au parc.  Boire du thé.  Redécouvrir mon Vieux-Québec.  Regarder la rive-sud sans remords et culpabilité. Vivre.  Décrocher le combiné.  Raccrocher à mes rêves.  Profiter.

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