vendredi 21 octobre 2011

Les vacances du Métronome. (15 septembre 2010)

Le retour du balancier.  Rien n'arrive pour rien.  Demain sera mieux.  Toutes des manifestations du Métronome, celui qui ajuste la cadence de nos vies, qui nous propulse vers le moment suivant. Mais qu'arrive-t-il quand ce Métronome prend congé, que la cadence de notre vie nous est remise dans nos propres mains.  Et bien ça chie!

Un peu intense comme propos ici j'avouerai, mais il n'en est pas moins que l'ordre des choses fout le camp à trop vouloir en gérer soi-même.  Le Métronome, dans mon cas par exemple, aurait dû continuer son travail en 2001 et me propulser vers la voie qu'il m'avait tracé.  Au lieu de cela, il a pris congé me remettant les clefs de mon destin en même temps que j'affirmais haut et fort mon droit à la liberté de choisir.  Couteau à double tranchant s'il en est un.  Et me voilà, neuf ans plus tard, pas plus avancé qu'hier sur plusieurs points : l'amour, le travail, l'honnêteté envers moi-même.

L'Amour.  Épais dossier sur ma filière de vie.  J'ouvre les yeux aujourd'hui et me dis que je n'en finirais jamais la lecture du guide d'utilisateur.  Comme si des chapitres s'ajoutaient sans cesse, venant ainsi contredire les premiers chapitres que l'on croyait avoir saisis.  Et non!  Probablement que la solution est de jeter le livrer au bout de ses bras et de se résigner à vivre.  Mais c'est tellement insécurisant et affolant à la fois.  J'aimerais aimer quelqu'un qui aime...  Belle phrase complexe.  On sait tous que souhaiter n'est pas synonyme d'obtention.  Que rien n'est plus complexe que de définir ce qu'est aimer.  Encore moi de savoir comment quelqu'un nous aime.  Six mots qui commandent l'impossible en quelques sortes.  Beau discours de désabusé, je vous l'accorde.  Mais on se fait tous prendre aux jeux ratoureux de l'amour, aux facéties de la cour que l'on nous fait ou que l'on se plie à faire.  À la peine d'une rupture qui des fois ne se vit que dans notre caboche.  Et que dire de l'injustice de notre solitude face à l'amour des gens qui nous entourent.  Y a rien de pire que de présenter deux personnes pour que le blind date fonctionne.  Cela nous garoche en pleine face que nous, ben on en a pas de blind date gagnant.  Pis qu'en plus, l'amitié que nous avions pour deux individus se modifie du même coup. Ce ne sont plus des amis en couple bien souvent mais bien un couple d'amis ... Nuance bien importante dans le fond.  Bref, à 30 ans, je sais avoir aimé, je ne sais toutefois pas si j'aimerai ... Tristesse.

La putain de job.  Je suis un actuaire incomplet, un chargé de projet marketing désabusé, un coordonnateur de camp banni, un enseignant inachevé et un formateur de force.  Ah oui, je suis aussi un artiste incompris, un écrivain peureux, un chanteur myope et une femme de ménage incompétente.  Beau curriculum quand même.  Et le pire, c'est que je ne peux m'empêcher de voir un infirmier dans son costume de stroumpf ou un programmeur avec ses lunettes à la Xavier Dolan sans me dire que je serais curieux d'essayer cette job.  Non mais, on va tu réussir à trouver juste notre place un moment donné sans avoir l'impression que c'est le monde que nous manquons à la portée de nos mains, à la limite de notre talent.  J'ai soif d'un autre moi des fois, d'une autre vie à mon réveil.

L'honnêteté envers moi-même.  Je me mens, un point c'est tout!  Je me mens pour consoler mais aussi pour me convaincre.  Je me mens pour survivre. Je mens pour garder le contrôle, pour me tenir debout.  Je contourne certaines vérités de peur qu'elles me tombent dessus, j'espère que le fait de me fermer les yeux puissent les faire disparaître.  Je crois encore que ma pensée magique domine l'intraitable logique.
Imaginez la simplicité de la vie si le Métronome avait focusser sur sa job ....

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