vendredi 21 octobre 2011

Comme si on tarissait la source. (6 juin 2010)

Une impression de vide, celle de n'avoir rien à dire de plus que ce qui a déjà été dit.  Comme un étang au printemps qui n'a pas encore fait peau neuve au mois de juin.  C'est ainsi que je me sens ce soir. Tari.  En jachère.

La vie est bizarrement faite.  Tu te bats pour essayer de te bâtir un certain bonheur, mais en même temps, c'est comme si on te mettait des bâtons dans les roues pour ralentir ta course.  Ou peut-être est-ce des constats obligés?  D'avoir une amie qui renouvelle sa vie à Montréal, est-ce une façon de te faire comprendre que tu n'as pas les couilles de le faire? D'avoir des soucis financiers, la preuve de ta mauvaise gestion personnelle?  De sentir la déprime t'envahir, le cri d'alarme t'avertissant que tu t'aventures dans un sentier que tu connais encore trop bien ...

J'en ai marre des remises en question et des peines encourues.  Plein le cul de perdre mon énergie sur les vies amoureuses malsaines des gens qui m'entourent ou sur des situations sur lesquelles je ne détiens aucun contrôle.  Une amie m'a mentionné que je devrais commencer à habiter ma vie.  J'aime.  Habiter, c'est prendre ses aises.  C'est s'installer dans un environnement qui nous ressemble.  Mais encore faut-il savoir ce qui nous ressemble.

Bref, encore une crise d'insomnie perdue en tergiversations de toutes sortes.  La source coule encore, mais toujours le même flot de pensées qui abonde en aval.  J'aimerais pouvoir dormir et me réveiller autrement.  Simplement.

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