vendredi 21 octobre 2011

Je m'en côlisse Talbot ... (9 avril 2010)

Aujourd'hui, je botterais des culs!  Gratuitement, comme ça, sur la rue.  Juste parce que je trouve qu'il y a des coups de pied au cul qui se perdent, juste parce que j'aurais aimé ça à certains moments qu'un étranger se pointe me kick le cul et me dise : Enligne-toé mon pit!  Il me semble que ça permet de mettre les idées en place, de faire de la perspective dans les caboches.  Ne vous méprenez pas cependant, le botteur a aussi droit au botté, il est loin d'en être exempt.
Par exemple, aujourd'hui, j'en ai ras-le-bol de tous ces homophobes qui ne sont pas capables de voir que deux hommes peuvent s'aimer, peuvent espérer se trouver en quelqu'un d'autres.  Je cracherais littéralement au visage de tous ces bourrus qui n'ont qu'un stéréotype de l'homme gay et qu'il la propage à torts et travers.  Je veux une image positive de ce que je sens, je veux que quelqu'un quelque part puisse projeter une image de comment je me sens moi à l'intérieur.  Pas juste les gays.  Je veux voir des obèses, des repentants, de jeunes trentenaires qui n'ont pas un sou en poche et qui n'ont pas davantage de projets.  Je suis tanné de voir combien la vie est asseptisée et combien il faut répondre aux critères pour fitter dans le crisse de moules.  Ça m'enrage!

Je viens bleu à la simple idée d'être tout seul, mais je ne me résigne pas non plus à changer pour plaire.  Plaire à qui et pourquoi?  Je voudrais tant mon Love Story (sans le cancer et la fin tragique).  Je voudrais mettre fin aux douze milles scénarios qui prennent place dans ma tête pour une fois.  Inventorier les possibilités et calculer le coût d'options de tout dans la vie, ça devient pesant à un certain point.  J'avais tant de chemins ouverts et je me suis efforcé de les fermer les uns après les autres pour éviter d'avoir à choisir.  Que reste-t-il?  Pas grand chose finalement.

Je suis l'homme aux quatre vies.  Chacune de ces vies s'est soldée par la fermeture de cette avenue et bien souvent des gens ont été balayés du portrait par le fait même.  Seuls quelques êtres forts ont survécu et je peux les compter sur les doigts de ma main ces gens.  Et je me pose la question, je ne suis même pas assuré que si je rassemblais tous ces survivants dans la même pièce, qu'ils seraient capable de me définir de la même façon.  Pourquoi notre lot de chapeaux et de masques?  Pourquoi prendre des rôles dans la vie?  On en revient toujours à cette satané solitude que l'on ne peut pas encaisser et assumer.  

Je rêve du jour où la tranquilité d'esprit pourra se frayer de nouveau un chemin dans ma caboche.  Je rêve du jour où les questions cesseront de se bousculer dans mon esprit.  Je rêve du jour où je rêverai de nouveau. 

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