vendredi 21 octobre 2011

La pitié ou la piété? (5 septembre 2011)

Aujourd'hui, c'est contre la piété que j'en ai.  J'aimerais vraiment ça être une personne pieuse, avoir une spiritualité certaine dans son incertitude et me permettre d'entretenir de beaux discours voulant que rien n'arrive pour rien dans la vie, bla bla bla bla ...  Mais, aujourd'hui, je suis pas capable!  Ça me roule dans la bouche comme le jour de tes premières moules.

Je ne comprends pas le sens de la prière.  Parler dans le vide au lieu de parler haut et fort.  Souhaiter au lieu d'agir.  S'en remettre à quelqu'un d'autre qu'à soi-même au lieu de prendre les coups et d'assumer.  Pour moi, c'est ça la prière.  À quoi bon passer des heures dans son coin pour aider les autres en prière ... lève-toi pis fais du bénévolat!  Tout réside dans l'impact.

Il faut admettre que certaines choses n'ont pas d'explications, que le néant est une possibilité et que nos routes se dessinent au fur et à la mesure, que personne n'a été engagé pour être le script-éditeur de notre vie.  Nos mardes, nos erreurs, notre vie.  On peut grandir de ça, heureusement, mais par nous-mêmes viarge!  Ben oui, j'ai dit viarge!  Je vais brûler en enfer pour l'avoir fait (et toutes les autres raisons qui m'y envoient qui tiennent à peine dans un cartable de 2 pouces ...).  Mais ne pas avoir de réponses, n'est-ce pas la raison même du questionnement.  Il faut cesser de se donner des explications pour l'inexplicable.  Je sais que ça aide à dormir le soir, mais les réveils ne sont plus les mêmes dans l'ignorance.  Ou la double ignorance plutôt.

J'entame, je pense, le pire mois de ma vie.  Non pas que mes 31 ans ne m'effraient, mais disons que ce sera rempli d'enjeux, de conclusions, de déception, de peine mais aussi d'un certain espoir.  Celui de me relever par moi-même et de faire de mon possible pour que, contre vents et marées, je tienne la route.  Comme quoi la piété ne me sert pas à grand chose, ni même la pitié.  Deux choses qui assez éloignées à la base, me semble être les deux manifestations les plus flagrantes de l'égoïsme, des exercices égocentriques parfaits.  Pour et par soi.   Sans plus, ni moins.

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