Des listes, j'en retrouve partout. Dans tous mes cahiers, sur tous les papiers qui traînent chez moi, je finis toujours par faire une liste. Et j'y prends plaisir en plus. Ce que je ne veux pas oublier d'aller acheter, les tâches que je dois faire, les appels de que je dois faire. Y a même la liste de celles que j'ai déjà faites, juste pour me convaincre que je ne me pogne pas le cul. C'est grave! Je suis un vrai "listaholic", comme si ma structure de vie, si elle ne commence pas par un point ou une flèche, ben elle n'existait tout simplement pas.
Et que dire du plaisir de le rayer de ma liste, mais pas en noir, le plus souvent par un marqueur afin de pouvoir encore lire ce que j'ai fait de mon temps. Encore une fois laisser sa trace. Montrer que l'on existe. Permettre aux générations futures qui retrouveront les archives de ces listes de constater qu'en 2010, on pouvait se contenter d'une vie composée de faire des muffins aux bleuets, de laver le bain, d'appeler l'assureur pour repousser un paiement, de se raser et même, de faire une sieste. Plus j'en mets, plus il y en aura à barrer. Donc inévitablement plus j'existe. N'est-ce pas là une évidence?
Robert-Giffard, prépare un lit, j'arrive!!!
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