vendredi 21 octobre 2011

Mal de Bloc. (12 mai 2010)

Je ne voulais pas parler des élections fédérales.  Je ne voulais pas m'épancher sur le sort de la nation canadienne car je jugeais que mes concitoyens ne le méritaient pas.  Je ne voulais pas non plus être de ceux qui citent Jean-François Lisée sur le sort du Bloc Québécois sans pour autant avoir voté pour eux...

Mais comme vous le voyez, je n'ai pas pu me retenir de le faire.  C'est sur un fond musical de Adele que j'ai pleuré le Québec le 2 mai dernier.  Je peux comprendre la volonté de changement.  Je comprends également que c'est par la voie du changement que l'on peut se faire entendre.  Mais sacrifier la brebis le soir pour en pleurer la perte le lendemain est pour moi un non-sens.  Comment font tous ceux qui critiquent les jeunes loups du NPD pour ne pas se souvenir qu'ils ont eux-mêmes votés pour ces recrues inexpérimentées?

Peut-être est-ce parce que tous ces gens n'ont pas voté pour des individus, mais bien pour des idées fédéralistes sociales-démocrates de l'Ouest ou tout simplement pour un bon Jack.  J'enrage d'entendre les porteurs de ce changement incapables de me nommer le nom du candidat ou de la candidate pour lesquels ils ont voté.  Ne sont-ce pas des hommes et des femmes qui nous représentent que nous avons élus ou est-ce un programme?  N'ont-ils pas comme première responsabilité de répondre pour Monsieur et Madame Tout le monde de leur conscription?

Je ne suis pas en train d'encenser les Bleus pour autant.  Mais j'ai mal à mon Québec depuis le 2 mai.  Je trouve que l'on peut être impitoyable sur des bases très imprécises comme nation.  Nous sommes certes les plus ouverts au changement.  Nous souhaitons clairement que les choses changent.  Mais on se déresponsabilise tellement rapidement de nos choix.  À quoi bon se réclamer citoyen si aucune volonté d'implication n'est présente?  Doit-on toujours recommencer à zéro et créer de la bisbille au moment où nous avons au contraire tant besoin d'être soudés à nos semblables pour pousser un cri identitaire sous le joug du conservatisme occidental?

Pour la première fois en plusieurs campagnes, je me suis renseigné sur les gens qui réclamaient notre confiance et je suis déçu de la tournure des événements.  On a remercié des gens comme Christiane Gagnon sans avertissement après des années de loyaux services.  J'ai pleuré sa défaite.  Littéralement.
Mais sachez ceci, je suis un gars ouvert et je laisserai la chance aux coureurs parce que mon peuple en a décidé ici et je crois en la démocratie.  Je me rallierai si nécessaire.  Toutefois, je n'oublie pas que mon devoir de citoyen étant effectué, je me réserve ainsi le droit de critique et de vous rappeler ce que vous avez choisi dans l'isoloir.   Et vous ne serez pas les premiers à regretter une décision faite dans un isoloir ...

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