vendredi 21 octobre 2011

Latence et Damien Rice. (7 avril 2011)

Les subtilités de la langue.  Les anglos ont cette expression qui leur est propre :  'The Urge'.  Les italiens, quant à eux parlent souvent de 'farniente'  Des expressions qui, malgré tout l'amour que l'on porte à la loi 101, n'ont pas leur pendant francisé selon moi, ou du moins, rien qui ne transporte la même force à mon esprit en ce jeudi après midi.

Avec la venue récente du printemps, j'ai le 'urge' de la 'farniente'.  Ça ne se verbalise pas, ça se sent.  Comme si à l'unisson toutes mes pores poussaient un grand soupir jouissif.  J'ai l'envie en ce jeudi de congé de lire, boire un café refroidi par le temps qui passe, prendre une longue douche chaude sans songer à Kyoto ou à ce compte d'Hydro pas encore payé, de faire l'amour au son de Damien Rice et recommencer sur celui de son deuxième album.  Reprendre une douche.  Penser d'eau les marques encore fraîches des caresses demeurées en latence sur ma peau.  Faire une liste de choses à faire.  La mettre de côté et ne plus y penser.  Ainsi, même si j'oublie, j'aurai l'excuse de l'avoir mis sur ma liste.  Une journée où être en vie suffit pour justifier le fait de s'être levé le matin.

Et le soleil. Nouvellement présent dans le ciel me rappelle tout le plaisir de se coucher sur une doudou dans le parc et de réinventer le monde.  Notre puissance magnanime est inversement proportionnelle à la quantité restante de vino dans la bouteille.  Vous êtes-vous déjà demandé qui étaient vraiment Ernest & Julio Gallo?  Deux alcooliques pour qui la Farniente était sûrement le seul but dans la vie.  Ça et la fratrie.  Pinot griggno et Mouth Mimosa ... Quel bonheur!

Tous les jours, même les plus beiges, le bonheur est latent.  Savourez donc ce café comme si cela était la dernière fois, cette baise comme si elle devenait le seul souvenir rattaché aux mots sexe, intimité et complicité.

Let's get in this urge of living, let's live this farniente in being ...

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