vendredi 21 octobre 2011

La classe de Monsieur Jean-Simon. (1er mai 2011)

Y a des deuils que l'on croyait terminé.  Des époques classées dans celles qui devaient être révolues.  Mais souvent, il ne suffit que d'un souffle, que d'une rencontre pour raviver une étincelle.

Cette étincelle, je la croyais éteinte.  Je me croyais guéri et complètement réinvesti dans d'autres choses.  Mais cela n'aura pris qu'un souper avec une ancienne collègue de l'enseignement, une prof associée particulièrement importante dans ma vie, pour que je constate combien je vis sur une voie de service depuis quelques années.

J'imagine que cela aurait été mon tour cette année.  Que de ces 17 postes ouverts à la commission scolaire dans laquelle je devais faire ma place, il en aurait eu un pour moi cette année.  Mais ce ne sera pas le cas.  Même si en 2011, on me propose un stage 4 en 6e année.  Même si on me dit que j'y aurais ma place.
La classe de Monsieur Jean-Simon n'existera donc pas.  Elle aura toujours sa place dans mon esprit et sera certainement un sujet de torture pour moi pour des décennies encore.  J'aurai toujours cette impression de rendez-vous manqué, de sabotage interne.  Le sentiment que j'aurais pu faire une différence.

Des fois, je me dis que j'aurais dû vivre en Libye, la question de ce que j'aurais pu faire de ma vie et le constat de mes erreurs passées auraient été vains au travers de ce qu'aurait pu ne pas être ma vie là-bas ...  Faut se consoler dans le fond.  Et toujours marcher vers l'avant sans trop s'attarder au rétroviseur...

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