lundi 5 décembre 2011

Mettre la table.

NDLR.  Lisez le pas celui-là!

"Viens mettre la table!" me disait ma mère quand j'étais jeune.  Une responsabilité ou une prémisse de ce qu'est la vie?  Une préparation qui s'est transformé en "Suit up!" dans le monde moderne?  Mais je me dis qu'à trop vouloir se préparer dans la vie, on manque l'important : vivre!

J'ai depuis peu l'envie folle de profiter du temps qui passe, parce que confiné chez nous, il passe crissement pas vite le temps.  Je me suis acheté tout ce qu'il faut pour tricoter un beau foulard en points mousse (lol!), je fais des piments farcis, j'ai même songé à faire un album photos avec tous mes clichés qui trainent dans leur boîte de carton.  De l'occupationnel dirons-nous!  Mais pourquoi tant chercher à combler sa solitude?  Ce matin, j'ai plutôt opté pour y faire face.  Ne rien faire de plus que voir le temps qui passe.  Je me suis même amusé à invoquer des mantras bouddhistes entendus dans un film sur Tina Turner Nam Myōhō Renge Kyō (南無妙法蓮華經  pour les initiés :) )...  Comme si j'anticipais le bien que ça pouvait me faire, que ça pouvait faire en sortes de minimiser cette solitude que j'aime bien dans le fond.  Un peu comme quand on met la table.  On place plein de choses au cas...  Tous les ustensiles ... au cas!   Du beurre ... au cas!  Y en a même qui prenne le temps de plier une serviette de table ... au cas!  Au cas que quoi Tabarnak!  Comme si on était incompétent au point de ne pas pouvoir se lever pour aller en chercher nous-mêmes!

Ben, y est là mon problème moi dans la vie.  J'ai le concept du soi-même un peu trop défini pour la moyenne je pense. La dépendance me pue au nez.  À 31 ans, je n'attends plus rien des autres dans mon quotidien si ce n'est que se rejoindre à des carrefours pour profiter de la vie qui passe.  Je veux tricoter, ben je tricote.  Je veux des piments farcis, ben j'en fais.  Je veux écrire, ben j'écris.  Je n'attends pas l'assentiment de personne pour rendre le futile en concret et le déni en quotidien.  Je le fais moi-même.  Au cumul, on finit toujours par être seul face à la mort de toute façon.  Je suis pas en train de faire l'ode à l'individualisme dans son fanatisme le plus incarné.  Mais je pense que la famille d'aujourd'hui demeure celle qu'on choisit de se faire et que les valeurs traditionnelles qui imposèrent leur règne beaucoup trop longtemps ne sont justifiées que si elle émane d'une expérience individuelle.  De notre bon vouloir.  Pas parce que ce sont les normes d'une société imposée par un chef de clan.

Je pète ma coche ce soir ... Je vous avais averti de pas le lire celui là ... ;)

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