lundi 5 décembre 2011

Cosmo et Galeries de la Capitale.

Je l'ai vu samedi.  Lui derrière son cosmo et moi avec mes sacs de Zellers.  Cosmo, pas le drink mais la revue là.  Zellers, pas la boutique à rabais cheapette ... ben la boutique à rabais cheapette. :s  Bref, y a eu un regard.  Pis un deuxième, plus long celui là.  Comme si le disque dur de nos caboches respectives avait pris le temps de revérifier et de nous dire "Ben oui, y est cute!".  Il y eut ensuite la feinte.  Vous savez cette feinte du rack à journaux qui fait en sortes que l'on passe devant le spécimen, armé d'un "Scuse!" doublé d'un sourire béton, pour aller prendre la revue bidon qu'on a spotté juste pour le frôler, parce qu'elle ne nous intéresse pas pantoute.  Ben moi samedi, c'était la rénovation de patios qui semblaient m'intéresser.  Calvaire.  Premièrement, j'ai pas de patio.  Ma galerie de 12 pieds carrés n'a pas encore mérité ce statut.   Et y a tu meilleur mois de l'année que décembre pour rénover son patio?  Bref, une autre preuve qu'au moment de la distribution de la subtilité, ben j'étais encore pogné dans mon garde-robe ...

Passons.  La feinte effectuée, mon nez était enflammée de son parfum.  Azzaro.  Mais un Azzaro que je n'avais jamais si bien humé auparavant.  J'avais envie de lui sniffer la clavicule.  De me lover sur lui au beau milieu de la boutique à revues.  C'est là qu'il me dit avec la voix de Serge Postigo : "Gros projets?".  Je comprends rien, j'ai dû faire ma face de cumshot en lui rétorquant un "Pardon?!?" bien senti au bout duquel je me suis souvenu de ladite revue dans mes mains.  Il me pointe ma revue et moi de dire "Ben, c'est pour mes parents, ils veulent agrandir leur patio ..."  BRAVO CHAMPION!  En plus d'avoir l'air de ne pas avoir de vie, à la limite d'avoir laissé l'impression d'habiter encore chez eux, ben me voilà en train de parler de ma mère à la seconde phrase que nous échangeons ... Calvaire!


Mais attendez, y a pire!



Tel le parachutiste qui prévoit déjà prendre une débarque de la mort parce que le simple fait d'avoir oublié son parachute semble pour lui un estie de bon indice, ben je lance un "Ça va bien?' avec une tonalité mi aigue mi grave du petit Jérémie.  J'ai quand même eu droit à un "Super bien.  Moi c'est Maxime. Toi?"

TABARNAK!  Deuxième apparition de ma face de cumshot en 10 minutes.  Un autre Maxime.  Y a-t-il eu un moratoire provincial où les beaux gosses nés entre 1983 à 1986 ont été forcés de porter ce prénom maudit.  Je passe par dessus en me disant que si on couchait ensemble, ça ferait moins de vielles habitudes à changer.  Je lui donne donc mon plus beau "Moi, c'est Jean-Simon."  Et c'est là que je commets mon second crime de la journée.  "On se connait pas, j'ai l'impression qu'on s'est déjà vu quelque part?"  WHAT?  Une ligne sur les étoiles dans ses yeux et sa voleuse de mère tant qu'à y être?  Il me réponds qu'il travaille dans les écoles primaires, qu'il est enseignant.  Il pousse l'audace à me demander si j'ai des enfants.  Euh, j'en ai avalé des tonnes, mais y en a jamais qui ont poussé (ben non, j'ai pas dit ça .. mais je me dis que ce serait la meilleure ligne pour dire que je suis fif sans vraiment le faire .. bref un fantasme de plus!)  Je lui confirme que non et s'en suit une conversation sur l'éducation, sur mon passé de presque prof et sur ma nouvelle carrière. 

Je me dis alors que ma revue sur les patios ne m'est plus d'aucune utilité et je repasse devant l'homme Azzaro pour la replacer à sa place.  J'allais lui demander quelque chose de vain comme "On Juggo Juice si ça te dit?" ou bien un "On peut faire un tour de ballons au dessus de la patinoire" ou tout simplement un "Y a des toilettes pas loin, c'est pas le best, mais ma dernière histoire sérieuse avec un Maxime a commencé là tsé" quand c'est arrivé.  Elle est arrivée.  Pas la revue cette fois-ci, mais la blonde.  Un autre straight qui me fait flasher.  Avec sa marâtre de blonde en plus.  Elle avait pas l'air de vouloir que je cruise son chum, vous voyez le genre de fille plate là!  Bref, elle a remis la revue Cosmo à sa place et est reparti avec mon objet de luxure prétextant qu'il y allait avoir du monde dans les magasins.  Pffff!  Du monde au centre d'achat un 3 décembre.  Salope!

Mais bon, je me suis dit que les gars trompe l'oeil envahissaient mon entourage cette année et y a des règles qui devraient être infranchissables selon moi.

(1)  Messieurs les straights - on lit pas un Cosmo dans un stand de revue.  C'est interdit!
(2) Euh, pas de souliers blancs dans vos petites papattes messieurs non plus.  C'est comme un code plus fiable que les boucles d'oreilles ça normalement.  Je le sais que vos blondes aiment bien Aldo, mais dites non pis allez chez l'Équipeur.
(3) Je veux bien croire que c'est écrit dans mon front, mais y me semble que mes yeux doux sont
  doux en estie.  Crachez moi au visage au lieu de me laisser me mettre en seconde vitesse dans la conversation.

Que retenir de tout ça?  Pas grand chose si ce n'est que je suis condamné à tripper sur un Maxime qui se met du Azzaro et qui lit un Cosmo.  Point barre.  

... et que mon Gaydar est à côlisser au bout de mes bras! ;)

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