C'est comme une boule de feu qui nous
noue la gorge. En fait, c'est comme si la trachée se resserrait
tellement fort que même l'air a peine à se tracer un chemin. Notre
propre corps faisant ainsi obstacle à l'ordre naturel de la vie. Ça
ne devrait pas être. On devrait toujours avoir bon espoir de
prendre les dessus sur l'angoisse, sur le stress viscéral qui nous
tenaille. Mais, des fois, il faut que cela passe et cela prend le
temps que cela prends.
Une chaleur. Tenace. Destructrice.
Malaisante. Comme si on n'arrivait pas à prendre le dessus sur nos
émotions, sur notre profondeur. Les abîmes de l'enfer les plus
redoutables siègent au creux de nous-mêmes puisqu'elles s'embrasent
dès que l'angoisse fait son entrée. Mais pourquoi l'angoisse,
pourquoi se faire des scénarios que ne se peuvent pas.
J'ai rêvé cette nuit que je mourrais.
Que le sombre rideau de l'après-vie ne s'ouvrait pas. Que la
continuité tant espérée n'aurait donc pas lieu et cela m'a
tellement angoissé. L'autre soir, en marchant dans le parc, j'ai
croisé le regard d'un homme déçu. Je le sais puisque ses yeux
hurlaient son désespoir à plein iris. Cela m'a touché. Heurté
en fait puisque ma corde sensible étant ce qu'elle est, j'ai été
happé par sa tristesse. En fait, c'est l'existence de LA tristesse
qui m'a le plus blessé. Je fus meurtri parce que pour moi,
l'angoisse me blesse. Elle laisse une marque sur mon échine, celle
de mon individualité.
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